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Gros : « Pour moi, ce sera une expérience incroyable »

Entretien.À seulement dix-neuf ans, Mathilde Gros va disputer, pour la première fois de sa jeune carrière, une compétition internationale à la maison. À l’occasion de cette manche inaugurale de la Coupe du monde de cyclisme sur piste au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Mathilde Gros évoque son envie de bien à faire en France. Même s’il y aura beaucoup de pression autour d’elle, la championne d’Europe du keirin pourra compter sur toute sa famille, présente dans les tribunes, pour l’encourager et la soutenir. Une force supplémentaire qui lui permettra de prendre sa revanche après sa sixièmeplace obtenue, ce vendredi, sur la vitesse par équipes avec sa coéquipière Sandie Clair. Tous les ingrédients seront alors réunis pour voir une Mathilde des grands soirs.

Mathilde, qu’est-ce que cela représente pour vous de courir à Saint-Quentin-en-Yvelines pour cette première manche de la Coupe du monde de cyclisme sur piste ?
C’est quelque chose d’énorme, je pense ! On a cette chance d’avoir cette manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste à la maison. C’est un privilège de courir sur le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ensuite, il ne faudra pas trop se mettre la pression car on évolue devant notre public. Pour ma part, ce sera la première fois que je vais vivre une grande compétition en France. Je vais donc bien me préparer pour ne pas perdre mes moyens le jour j. On est toutes heureuses de partager ce moment avec les supporters tricolores. De mon côté, toute ma famille sera présente pour m’encourager durant la compétition. Pour moi, ce sera une expérience incroyable !

C’est un événement que vous attendez depuis toujours ?
À chaque fois, je voyais les compétitions des tribunes. Je me disais que ce serait énorme d’y prendre part un jour. Aujourd’hui, c’est le cas. J’ai hâte de participer à une telle compétition. Lorsque l’on nous a dit que la première manche de Coupe du monde se déroulerait à Saint-Quentin-en-Yvelines, on était toutes aux anges.

À quoi vous attendez-vous en termes de concurrence sur cette Coupe du monde en France ?
Je sais à quoi m’attendre. Je connais leurs points forts et faibles. J’espère réaliser le plus de matches possibles sur cette Coupe du monde. J’espère aller le plus loin possible dans le tournoi de vitesse individuelle ainsi que dans celui du keirin. Le plus important, c’est de prendre du plaisir sur la piste.

« Le Pari sera réussi si un jour je deviens championne olympique »</em>

Vous avez quitté le basket pour le cyclisme. C’est un pari réussi pour vous ?
Cela fait du bien de prendre du recul. Le basket m’a apporté beaucoup dans la pratique du cyclisme sur piste. Le pari sera réussi si un jour, je deviens championne olympique. Pour le moment, je suis très satisfaite de ce que j’ai réussi à faire dans le milieu du cyclisme. Après, je tiens à remercier mon entraîneur, Herman Terryn, qui a pris le risque de me faire confiance.

Comment jugez-vous votre évolution ?
Je me rends compte que le temps passe très vite. L’année prochaine, j’aurais vingt ans. J’ai démarré le cyclisme à l’âge de quinze ans. Maintenant, il faut profiter des bons moments.

Qu’est-ce qu’il vous reste à bosser pour continuer à progresser sur la piste ?
Je travaille sur tous les aspectss de la piste. Je cherche à améliorer mon physique. Ensuite, je bosse sur la tactique et la technique car la vitesse repose beaucoup sur ces deux éléments. On cherche à pousser son corps à se surpasser. Aujourd’hui, il me mnque encore un peu d’expérience.

Votre séjour au Japon vous a alors appris beaucoup sur vous-même ?
De la confiance. Juste avant de partir au Japon, je m’étais blessé. J’avais une luxation acromio-claviculaire. J’avais peur que l’on me touche sur la piste. Au Japon, j’ai couru de nombreux keirin. J’ai dû repousser mes limites car j’étais face à des filles qui jouaient la gagne, et qui frottaient énormément. J’ai été cherchée au fond de moi-même pour remporter quelques victoires. Aujourd’hui, je suis plus autonome et j’ai davantage confiance en moi.

« Sandie Clair m’apporte beaucoup au quotidien »

Depuis votre retour du Japon, vous avez désormais un nouveau statut à défendre. Comment le gérez-vous cette pression au quotidien, et plus particulièrement à l’heure de disputer cette Coupe du monde dans les Yvelines ?
Honnêtement, je ne sais pas ! J’espère que je vais bien gérer cette pression. Je suis bien entourée car mes parents me soutiennent et m’encouragent. On en parle avec les autres athlètes de l’équipe de France. Même si les résultats ne suivent pas, il faut en retirer que du positif d’un tel événement. Au final, il faudra faire comme si c’était une Coupe du monde comme les autres.

Comment se passe la cohabitation avec Sandie Clair ?
Ce n’est que du bonheur de partager des moments avec Sandie Clair en vitesse par équipes. Ce n’est pas facile d’être la seule féminine à performer en France. On voit que la relève arrive à grand pas. On s’entend bien avec Sandie Clair. Elle a de l’expérience. Elle a un palmarès exceptionnel. Elle m’apporte beaucoup au quotidien. Elle arrive à me canaliser. Elle me dit Mathilde, calme-toi. On est très complices et complémentaires sur la piste. On a encore beaucoup de points à bosser sur la vitesse par équipes car cela ne fait qu’un an que l’on collabore bien ensemble.

Finalement, les Jeux Olympiques de Tokyo2020 restent-ils l’un de vos objectifs prioritaires dans votre carrière ?
On l’a toutes dans un coin de notre tête. Les JO sont dans deux ans. Il peut se passer encore beaucoup de choses avant Tokyo2020. Je prends les compétitions les unes après les autres. Pour le moment, je suis concentrée sur cette manche de Coupe du monde à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Légende photo : Mathilde Gros espère performer sur la vitesse individuelle, ce samedi à l’occasion de cette première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)

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Pas de finale pour la poursuite par équipes

Compte-rendu.Sixième des qualifications, l’équipe de France, composée de Pascale Jeuland-Tranchant, Laurie Berthon, Marion Borras et Coralie Demay, ne se qualifie pas pour les finales de la poursuite par équipe, ce vendredi au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec un temps de 4’24’’040, les Bleues terminent sixièmes. La petite finale opposera l’Italie à l’Allemagne alors que la victoire se jouera entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Légende photo : Pascale Jeuland-Tranchant, Laurie Berthon, Marion Borras et Coralie Demay s’offrent un record de France sur la poursuite par équipes, ce vendredi à l’occasion de la première manche de Coupe du monde au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)

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Sanchez : « C’est toujours important de briller en France »

Entretien.C’est la rentrée des classes pour les filles de l’équipe de France de cyclisme sur piste ! À partir de ce vendredi et ce jusqu’à dimanche, à l’occasion de la première manche de Coupe du monde au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Clara Sanchez, la sélectionneure du sprint français féminin, espère démarrer cette saosp sur les chapeaux de roues. Mathilde Gros portera tous les espoirs du clan tricolore sur la vitesse individuelle et le Keirin. De son côté, Sandie Clair aura comme mission de mettre sur orbite la France sur la vitesse par équipes. Car l’objectif, pour les deux jeunes femmes, est de se qualifier le plus tôt possible pour les Jeux Olympiques de Tokyo2020. Et quoi de mieux que de le réaliser dès ce week-end dans les Yvelines.

Clara, qu’est-ce que cela représente pour les filles de l’équipe de France de disputer cette première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines ?
C’est toujours important de briller en France. Les filles vont alors avoir envie de se transcender. Car elles s’entraînent tous les jours dans ce Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est la piste de l’équipe de France. On aura à cœur de réaliser le meilleur résultat possible devant notre public.

Comment allez-vous gérer l’effervescence autour de vos athlètes féminines ?
Forcément, on est attendue au tournant car on évoluera à domicile. Ce sera à elles de convertir cette pression en une pression positive. Elles devront s’en servir pour se transcender.

Les sprinteuses tricolores ont-elles les armes pour briller à la maison ?
On a commencé par une cinquième place aux Championnats d’Europe en vitesse par équipes. Ensuite, on a Mathilde Gros, championne d’Europe du keirin et médaillée de bronze en sprint cet été à Glasgow, qui aura à cœur de performer à Saint-Quentin-en-Yvelines. Par conséquent, on a une équipe en vitesse qui peut aller chercher la qualification olympique pour la vitesse par équipes dès ce week-end en France.

>« Mathilde restera Mathilde »

Comment sentez-vous Mathilde avant ce grand rendez-vous international ?
Mathilde Gros est une jeune fille qui a envie de bien faire. Elle aura à cœur de briller également en vitesse par équipes. C’est important pour elle de performer avec l’équipe de France. Cela montre aussi la force d’une nation.

Selon vous, son séjour au Japon lui a-t-il fait beaucoup de bien ?
Mathilde restera Mathilde. J’ai vraiment constaté une évolution positive dans son comportement. Elle est plus autonome. Son séjour au Japon lui servira sans doute pour l’avenir.

Quels objectifs avez-vous fixé pour cette compétition à la maison ?
La première chose pour l’équipe de France féminine, c’est d’aller chercher des points pour la qualification olympique en vitesse par équipes. Ensuite, on jouera la gagne avec Mathilde Gros en vitesse individuelle et en keirin. Si elle le fait, ce serait quelque chose d’extraordinaire devant son public.

« On présentera la meilleure équipe de France possible pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 »

Un mot sur Sandie Clair. Comment la sentez-vous avant ce grand rendez-vous ?
Les objectifs sont très clairs pour Sandie Clair. Elle doit performer uniquement sur la vitesse par équipes. Elle se rapproche de ses meilleurs temps. Ce serait incroyable de réaliser un podium sur cette manche de Coupe du monde car le plateau est très relevé dans cette épreuve. Sandie est donc dans une démarche et une progression très positive. Elle continue de s’entraîner à Hyères avec son frère, Cédric. Ils font de l’excellent travail. Cela lui permet d’être très performante sur la piste.

On avait l’impression qu’il y avait Mathilde et les autres. Avec le retour de Sandie Clair au plus haut niveau, cela vous permet-il d’avoir une concurrence saine au sein de l’équipe de France ?
Pour moi, l’une apporte à l’autre. En vitesse par équipes, Sandie Clair apporte son expérience. De son côté, Mathilde Gors apporte sa fraîcheur. L’une et l’autre se tire vers le haut. On voit ainsi une vraie équipe. C’est plutôt rare dans le cyclisme sur piste.

Les Jeux Olympiques de Tokyo2020 restent dans un coin de la tête de toutes vos sprinteuses ?
C’est dans un coin de la tête de toutes les filles et de tous les entraîneurs français. Bien évidemment, on présentera la meilleure équipe de France possible aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Avant, on se concentrera sur les manches de Coupe du monde et les Championnats du monde. Les JO restent l’objectif final pour nous avec, je l’espère, une médaille olympique pour nos filles. En tout cas, c’est tout ce que je leur souhaite….

Légende photo : La sélectionneure du sprint féminin français, Clara Sanchez, s’attend à une très belle fête au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines pour l’ouverture de la saison Coupe du monde de cyclisme sur piste (Crédit photo : FFC – Patrick pichon)