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Le Net devient pro

Transferts.Après l’arrivée de la jeune Clara Copponi, c’est au tour de Marie Le Net de rejoindre les rangs de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope. Le rêve est devenu réalité pour la Bretonne.

Elle nous l’avait laissé entendre, fin septembre après sa médaille d’argent obtenue aux Championnats du monde juniors de cyclisme sur route à Innsbruck en Autriche. « Des équipes du World Tour féminin m’ont contactées. Pour le moment, je ne veux pas en parler. Je préfère rester évasive. Vous le saurez en temps voulu », nous avait-elle confié. Ce mercredi 17 octobre, Marie Le Net a enfin trouvé une équipe professionnelle évoluant sur le World Tour féminin dès la saison prochaine.

C’est une juste récompense pour Le Net. Car la Bretonne sort d’une saison 2018 exceptionnelle. La Française est devenue championne du monde sur la course à l’Américaine, avec sa coéquipière Victoire Berteau, et vice-championne du monde sur l’épreuve en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route à Innsbruck, fin septembre dernier en Autriche. Elle a également remporté le classement général de la Coupe de France féminine. Marie Le Net a ainsi signé avec la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope dès 2019.

Un rêve qui devient réalité pour Le Net

« C’est vraiment un honneur pour moi d’intégrer l’équipe ! J’ai vraiment hâte de prendre part aux stages et aux courses ! Ce sera une occasion exceptionnelle pour moi de pouvoir progresser et de découvrir le grand monde. Je remercie donc l’équipe FDJ Nouvelle Aquitaine-Futuroscope et Stephen Delcourt pour me donner cette opportunité que je vais honorer du mieux que je pourrais », lâchait Marie Le Net dans n communiqué publié sur la page Facebook de l’équipe française.

C’est un rêve de gosse qui se réalise pour la Bretonne, âgée seulement de dixx-huit ans. « Depuis une dizaine d’années, j’ai un poster de l’équipe Vienne-Futuroscope accroché dans ma chambre (je l’avais eu avec Audrey Cordon à Plumelec). Je le voyais donc tous les jours. Et maintenant, me dire que je vais pouvoir être à mon tour sur ce collectif, c’est quelque chose d’énorme », racontait-elle. Reste maintenant à Marie Le Net de montrer toute l’étendue de son talent sous ses nouvelles couleurs.

Légende photo : Marie Le Net rejoint les rangs de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope (Crédit photo : Twitter Releve-Skoda)

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Niewiadoma s’impose en solitaire sur le Trofeo Alfredo Binda

Compte-rendu.Après sa deuxième place décrochée sur les Strade Bianche, le 3 mars dernier en Italie, Katarzyna s’estimposée en solitaire, ce dimanche sur le Trofeo Alfredo Binda. La Polonaise a devancé les deux Néerlandaises Chantal Blaak et Marianne Vos. Niewiadoma succède à Coryn au palmarès de cette course. Par la même occasion, la coursière de la formation Canyon-SRAM prend les commandes du classement général du World Tour.

Parfois, les filles calquent leurs courses sur celles des garçons. Sans doute qu’en voyant l’attaque victorieuse de Vicenzo Nibali, samedi après-midi, sur Milan-San-Rémo, Katarzyna Niewiadoma avait une idée derrière la tête. La Polonaise aura, elle-aussi, distancé ses principales rivales dans l’ultime ascension du Trofeo Alfredo Binda afin de s’imposer, ce dimanche, en solitaire sur cette troisième manche du World Tour.

« Je suis super contente de m’imposer sur cette course. Cela faisait quelques temps que je tournais autour, expliquait-elle sur le compte twitter de la formation Canyon-SRAM. Aujourd’hui, notre plan a fonctionné à la merveille. Mes coéquipières ont contrôlé la course depuis le premier kilomètre. Après, j’ai attendu le bon moment pour fausser compagnie aux filles qui composaient ce groupe de tête. C’est donc la victoire de toute une équipe. »

Niewiadoma a fait la différence dans la dernière ascension de l’Orino

La pluie allait sans doute jouer un rôle prépondérant en Lombardie. Sur cette 43e édition du Trofeo Alfredo Binda, il faudra attendre plus d’une cinquantaine de kilomètres avant de voir la première attaque du jour. C’était l’œuvre de Gloria Rodriguez. Malheureusement, le peloton revenait rapidement sur la coursière de l’équipe Movistar. Tout allait donc se jouer dans les cinquante derniers kilomètres.

La course était enfin se décanter. Tout d’abord, Lucy Kennedy (Mitchelton-Scott) et Soraya Paladin (Alé Cipollini) comptaient jusqu’à une vingtaine de secondes d’avance sur le groupe de poursuivantes avant d’être reprises par le peloton. Derrière, l’équipe Canyon-SRAM contrôlait la course. À l’approche de l’ultime tour, Alena Amialiusik, Megan Guarnier, Malgorzata Jasinska et Ane Santesteban possédaient plus de cinquante secondes d’avance sur un groupe emmené par la Sunweb, la Wiggle-High5 et la Valcar-PBM.

Dans la dernière montée de l’Orino, Katarzyna Niewiadoma lançait les hostilités. Seule Lucy Kennedy pouvait la suivre. Mais la Polonaise arrivait à la lâcher dans la descente pour filer vers sa première victoire, cette saison, sur le World Tour. Derrière, les deux Néerlandaises Chantal Blakk et Marianne Vos complétaient ce podium. Après sa deuxième place sur les Strade Bianche, début mars en Italie, la coursière de la formation Canyon-SRAM prend les commandes du classement général. Prochain rendez-vous, ce jeudi, sur les Trois jours de la Panne avant Gand-Wevelgem, le week-end prochain…

Légende photo : Première victoire cette saison pour Katarzyna Niewiadoma sur le World Tour (Compte Twitter Canyon SRAM)

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Bravard : « Profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin »

Entretien.Sacrée championne de France en juin dernier, Charlotte Bravard est revenue pour Ladies Sports sur sa saison 2017, ce mercredi matin à Paris lors de la présentation des équipes cyclistes de La Française des Jeux. À cette occasion, la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, seule équipe française à évoluer sur le World Tour féminin, espère bien sûr conserver ce maillot bleu-blanc-rouge, tout en se mettant au service de ses leaders sur les courses internationales. Car l’objectif phare de sa saison restera les Championnats du monde sur route qui auront lieu à Insbrück du 22 au 30 septembre prochain malgré un tracé très costaud dans le Tyrol autrichien.

Charlotte, que cela représente-t-il pour vous d’arborer ce beau maillot de championne de France ?
Pour moi, c’est un honneur de porter ce beau maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules. Cela faisait quelques années que l’on tournait autour avec l’équipe. Le ramener au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope est une grande fierté pour nous. C’était un moment magique…

Le fait de courir avec ce maillot de la FDJ vous apporte quoi au quotidien ?
Il est certain que l ‘on connaît la FDJ à travers son équipe masculine. Grâce à ce sponsor, cela nous permet d’avoir plus de notoriété. Et pourquoi pas faire venir de nouveaux sponsors grâce à ce beau maillot de la FDJ.

La FDJ sera à vos côtés jusqu’en 2020, c’est une superbe nouvelle pour le cyclisme féminin…
C’est important pour notre structure d’avoir cette marque de confiance de la part de la Française des jeux. Cela nous pousse à nous sublimer davantage sur les courses. On les remercie pour tout ce qu’elle nous apporte au quotidien.

« On espère réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 »

Quel bilan tirez-vous de cette année 2017 ?
C’est un bon bilan. L’équipe a recruté des étrangères. Elles ont été à la hauteur des espérances de l’équipe. Je pense notamment à Shara Gillow qui a réalisé de belles performances. Grâce à elle, on a une approche différente de la pratique cycliste. Du coup, on espère réaliser une aussi belle saison que l’an dernier.

L’arrivée de Lauren Kitchen va-t-elle vous permettre de franchir un nouveau cap ?
La plupart des coureuses étrangères, qui s’engagent au sein de notre formation, ont de l’expérience au niveau international. Car, nous, on est encore un peu novices en la matière. Elles nous aident à aller plus haut. Je pense que Lauren Kitchen va nous apporter beaucoup sur les classiques du début de saison.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison ?
Je veux avant tout profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin. D’un tempérament plutôt offensive en course, je vais tout faire pour montrer ce beau maillot tricolore sur les manches du World Tour féminin.

Reste-t-il une place pour jouer la Coupe de France ?
Avec un calendrier raccourci par rapport à l’an passé, on va jouer cette Coupe de France à fond. En tout cas, cela reste un bel objectif pour nos jeunes recrues.

Justement, que pensez-vous des jeunes qui rejoignent votre équipe cette année ?
Tout d’abord, Évita Muzic, qui est championne de France juniors, a beaucoup à apprendre à évoluer dans une équipe World Tour. Ce sera une belle expérience pour elle. En début de saison, elle va découvrir ce qu’est le niveau international. Ensuite, durant l’été, elle sera un peu plus rodée. C’est une belle carte pour l’avenir. Enfin, Maëlle Grossetête, avec qui j’ai couru, a un tempérament de guerrière.

« En équipe de France, on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur »

Quelles sont vos attentes avec l’équipe de France ?
Vous savez, c’est toujours un peu flou en équipe de France, car on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Après, on n’a pas le loisir de faire de nombreuses courses avec la sélection nationale. Car les plus grandes épreuves au niveau international, on les dispute avec nos propres équipes. Il ne restera plus que les Championnats d’Europe et du monde avec l’équipe de France.

Avec un tracé aussi sélectif aux Championnats du monde, comment appréhendez-vous ce grand rendez-vous de votre saison ?
Vous savez, je passe bien les bosses. Cela fait deux ans que je passe à côté de la sélection pour disputer ce Championnat du monde. C’était frustrant pour moi de ne pas y être. Cette fois-ci, j’espère faire partie des filles qui seront sélectionnées pour ce grand rendez-vous phare de la saison.

Quel avenir espérez-vous pour le cyclisme féminin français ?
Ce serait bien qu’une équipe masculine française investisse dans une section féminine. On aurait ainsi un peu plus de concurrence sur la scène nationale. Par exemple Movistar vient de lancer son équipe féminine. Encore une fois, on est un peu en retard par rapport aux autres pays car on ne donne pas l’opportunité aux filles d’évoluer au plus haut niveau.

Légende photo : Charlotte Bravard rêve de réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 (Ladies Sports)