Interview. Sacrée championne du monde mercredi sur le relais mixte avec l’équipe de France, Léna Gérault est arrivée Leogang en Autriche dans la forme de sa vie. La championne de France de VTT cross-country pourra faire des étincelles sur ce circuit autrichien, si et seulement si la météo soit à son avantage. Verdict ce samedi pour espérer voir Léna Gérault avec un nouveau maillot arc-en-ciel sur les épaules…
Léna, quel sentiment prédomine-t-il après votre titre mondial sur le relais mixte des Championnats du monde de VVT en Autriche ?
Je suis très heureuse forcément ! Décrocher le titre mondial avec l’équipe de France, cela reste une saveur très particulière. Et puis, c’est toujours syloa de oartager une victoire avec l’ensemble de l’équipe. Cela montre la vitalité d’une nation. C’est un plaisir pour moi d’en faire partie.
Ce maillot arc-en-ciel avec l’équipe de France vous donne-t-il beaucoup de confiance, à l’heure de disputer l’épreuve élites ce samedi à Leogang ?
Beaucoup de confiance, pas forcément ! Car l’épreuve du relais reste une victoire d’équipe. Ce mercredi, on a eu froid et on a couru sous la pluie. En effet, la météo aura une importance capitale sur ce type de circuit en Autriche. On est à la montagne et les prévisions météorologiques sont très aléatoires.
En raison de cette saison si particulière, le Mondial reste-t-il l’objectif de votre vie ?
Le Mondial reste l’objectif majeur de tous les pilotes en VTT cross-country. Bien évidemment, c’est une saison très particulière. Je pense que l’on n’a jamais vu un championnat du monde se courir un 10 octobre. Cela restera dans les annales du VTT. Maintenant, on verra bien ce qu’il se passe sur la course élites femmes. Tout le monde est en forme. Le travail a été fait en amont. Samedi, advienne que pourra…
« Toutes les filles, qui étaient dans le top 15 la semaine dernière à Nove Mesto, peuvent être prétendantes au podium mais pas toutes à la victoire finale »
À quoi vous attendez-vous ce samedi sr la course élites ?
Soit ce sera très boueux et ce sera un véritable chantier. Soit il fera beau et ce sera plus à mon avantage.
Le parcours pourrait-il vous convenir ?
C’est un tracé à l’ancienne, comme on dit. Il est très physique et peu technique. Il me plaît beaucoup. Cependant, si les conditions météorologiques se dégradent, il deviendra très technique. Ce sera même une très belle course à pieds sur de nombreux endroits du circuit autrichien.
La partie technique reste-elle l’u de vos axes de progression pour vous ?
Oui, j’ai pu constater que Loana Lecomte est très à l’aise sur les parties techniques. Elle aura la pancarte de favorite pour le titre mondial chez les espoirs. Pour ma part, je ne vis pas dans une région ou on ne roule pas dans la boue. Au final, c’est une question d’habitude et d’agilité sur le vélo à avoir.
Vous attendez-vous à voir une surprise sur cette épreuve de cross-country ?
Tout le monde est semble en excellente condition physique. En une semaine, c’est difficile de bouger un état de forme. On peut dire que toutes les filles, qui étaient dans le top 15 la semaine dernière à Nove Mesto, peuvent être prétendantes au podium mais pas toutes à la victoire finale. Sans oublier l’aspect mécanique si on court dans la boue comme ce jeudi matin lors de la reconnaissance du circuit autrichien. Il faudra gérer son matériel pour aller au bout.
« On ne sait pas si les Jeux de Tokyo auront finalement lieu »
Avec Pauline Ferrand-Prévot, Julie Bresset et vous-même, l’équipe de France a de réelles chances de réaliser une grosse performance sur cette épreuve ?
Cette année, on a une équipe de France ultra compétitive. Avec Pauline Ferrand-Prévot, on a de gros espoirs pour conserver ce titre mondial en France. Pour Julie Bresset et moi-même, on peut espérer un podium ou un top 5. Car, sur une course d’un jour, tout reste possible.
Les Jeux olympiques de Tokyo restent-ils dans un coin de votre tête ?
Je ne me focalise pas uniquement sur les Jeux Olympiques. En 2021, il y aura d’autres courses à courir. Pour l’instant, on ne peut pas trop se projeter. On ne sait pas si les Jeux de Tokyo auront finalement lieu. On sort d’une première crise sanitaire et la recrudescence est là. On ne sait pas à quoi s’attendre pour les prochains mois.Bien évidemment, je sais qu’il reste une place à pourvoir mais la Fédération française de cyclisme pensera à Loana Lecomte, et c’est légitime car la FFC privilégiera la jeunesse en vue des Jeux de Paris 2024. Pour ma part, je regarderai cela de loin. Si la FFC me donne ma chance pour les JO, j’honorerai cette sélection avec une grande joie.