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Brousse, nouveau sélectionneur des Bleues

Nomination.Dans l’expectative depuis l’automne dernier, les filles connaissent désormais le nom de leur nouveau sélectionneur. Ce samedi, à l’occasion de l’Assemblée générale de la Fédération française de cyclisme (FFC), qui s’est tenue à Nantes, Pqul Brousse est le nouveau patron de l’équipe de France de cyclisme sur route féminine. Le Poitevin, âgé de 34 ans, prendra officiellement ses fonctions le 1er mars prochain.

Légende photo : Paul Brousse est le nouveau boss des Bleues (Compte Twitter FFC)

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Bravard : « Profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin »

Entretien.Sacrée championne de France en juin dernier, Charlotte Bravard est revenue pour Ladies Sports sur sa saison 2017, ce mercredi matin à Paris lors de la présentation des équipes cyclistes de La Française des Jeux. À cette occasion, la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, seule équipe française à évoluer sur le World Tour féminin, espère bien sûr conserver ce maillot bleu-blanc-rouge, tout en se mettant au service de ses leaders sur les courses internationales. Car l’objectif phare de sa saison restera les Championnats du monde sur route qui auront lieu à Insbrück du 22 au 30 septembre prochain malgré un tracé très costaud dans le Tyrol autrichien.

Charlotte, que cela représente-t-il pour vous d’arborer ce beau maillot de championne de France ?
Pour moi, c’est un honneur de porter ce beau maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules. Cela faisait quelques années que l’on tournait autour avec l’équipe. Le ramener au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope est une grande fierté pour nous. C’était un moment magique…

Le fait de courir avec ce maillot de la FDJ vous apporte quoi au quotidien ?
Il est certain que l ‘on connaît la FDJ à travers son équipe masculine. Grâce à ce sponsor, cela nous permet d’avoir plus de notoriété. Et pourquoi pas faire venir de nouveaux sponsors grâce à ce beau maillot de la FDJ.

La FDJ sera à vos côtés jusqu’en 2020, c’est une superbe nouvelle pour le cyclisme féminin…
C’est important pour notre structure d’avoir cette marque de confiance de la part de la Française des jeux. Cela nous pousse à nous sublimer davantage sur les courses. On les remercie pour tout ce qu’elle nous apporte au quotidien.

« On espère réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 »

Quel bilan tirez-vous de cette année 2017 ?
C’est un bon bilan. L’équipe a recruté des étrangères. Elles ont été à la hauteur des espérances de l’équipe. Je pense notamment à Shara Gillow qui a réalisé de belles performances. Grâce à elle, on a une approche différente de la pratique cycliste. Du coup, on espère réaliser une aussi belle saison que l’an dernier.

L’arrivée de Lauren Kitchen va-t-elle vous permettre de franchir un nouveau cap ?
La plupart des coureuses étrangères, qui s’engagent au sein de notre formation, ont de l’expérience au niveau international. Car, nous, on est encore un peu novices en la matière. Elles nous aident à aller plus haut. Je pense que Lauren Kitchen va nous apporter beaucoup sur les classiques du début de saison.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison ?
Je veux avant tout profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin. D’un tempérament plutôt offensive en course, je vais tout faire pour montrer ce beau maillot tricolore sur les manches du World Tour féminin.

Reste-t-il une place pour jouer la Coupe de France ?
Avec un calendrier raccourci par rapport à l’an passé, on va jouer cette Coupe de France à fond. En tout cas, cela reste un bel objectif pour nos jeunes recrues.

Justement, que pensez-vous des jeunes qui rejoignent votre équipe cette année ?
Tout d’abord, Évita Muzic, qui est championne de France juniors, a beaucoup à apprendre à évoluer dans une équipe World Tour. Ce sera une belle expérience pour elle. En début de saison, elle va découvrir ce qu’est le niveau international. Ensuite, durant l’été, elle sera un peu plus rodée. C’est une belle carte pour l’avenir. Enfin, Maëlle Grossetête, avec qui j’ai couru, a un tempérament de guerrière.

« En équipe de France, on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur »

Quelles sont vos attentes avec l’équipe de France ?
Vous savez, c’est toujours un peu flou en équipe de France, car on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Après, on n’a pas le loisir de faire de nombreuses courses avec la sélection nationale. Car les plus grandes épreuves au niveau international, on les dispute avec nos propres équipes. Il ne restera plus que les Championnats d’Europe et du monde avec l’équipe de France.

Avec un tracé aussi sélectif aux Championnats du monde, comment appréhendez-vous ce grand rendez-vous de votre saison ?
Vous savez, je passe bien les bosses. Cela fait deux ans que je passe à côté de la sélection pour disputer ce Championnat du monde. C’était frustrant pour moi de ne pas y être. Cette fois-ci, j’espère faire partie des filles qui seront sélectionnées pour ce grand rendez-vous phare de la saison.

Quel avenir espérez-vous pour le cyclisme féminin français ?
Ce serait bien qu’une équipe masculine française investisse dans une section féminine. On aurait ainsi un peu plus de concurrence sur la scène nationale. Par exemple Movistar vient de lancer son équipe féminine. Encore une fois, on est un peu en retard par rapport aux autres pays car on ne donne pas l’opportunité aux filles d’évoluer au plus haut niveau.

Légende photo : Charlotte Bravard rêve de réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 (Ladies Sports)

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Cyclisme pour Tous

Potereau : « avoir une meilleure culture du sport au féminin »

Entretien.Pour la première fois, la Fédération française de cyclisme (FFC) organisait, les 16 et 17 décembre à Mennecy dans l’Essonne, ses États généraux du cyclisme féminin. L’objectif de ces deux jours de réflexion pour sa vice-présidente, Marie-Françoise Potereau, était d’échanger avec les acteurs de terrain afin de développer une offre plus attractive pour les féminines. Aujourd’hui, seulement 10% des licenciés de la FFC sont des femmes. C’est trop peu. Pour pallier à ce manque, les clubs doivent mieux accueillir les filles au sein de leurs structures. Il en va de leur responsabilité. D »ici aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2014, on aura combler ce retard afin d’aller vers cette société inclusive pour tous.

Marie-Françoise, quel bilan tirez-vous de ces premiers États généraux du cyclisme féminin ?
C’est un bilan très positif. Depuis notre prise de fonction, en mars dernier, nous avions comme souhait de mettre sur pied les premiers États généraux du cyclisme féminin. Il était donc important de poser les problématiques autour de cette pratique féminine afin de développer une politique cohérente sur les années à venir. Notre objectif à la Fédération est d’augmenter notre nombre de licenciées. Il fallait aussi se pencher sur les thématiques de la formation, de l’arbitrage, ou encore de l’accès à la pratique cycliste. On voulait vraiment à tout prix écouter et échanger avec ceux qui oeuvrent au quotidien sur le terrain. Par ailleurs, le fait d’avoir le témoignage de fédérations exemplaires, comme le handball ou le triathlon, nous permet de voir ce qu’il faut mettre en place pour faire aussi bien qu’eux.

Aujourd’hui, il n’y a que 10% de licenciées féminines, comment fait-on pour leur donner envie de venir prendre une licence à la FFC ?
Les clubs doivent accuillir un public féminin pour la pratique en loisir. On ne commence pas par la compétition. Vous intégrez un club car vous vous êtes testées durant les vacances. Par la suite, vous serez séduites par la compétition et le haut niveau. Pour vous donner un exemple, lorsque j’ai invité, avec la FDJ, 2024 championnes sur les Champs-Élysées, à l’occasion , le jour de l’arrivée du Tour de France, je ne m’attendais pas à voir plus de 2 300 femmes présentes sur cet événement. Et pas une seule licenciée ! Cela veut bien dire qu’il y a un potentiel. Cependant, il faut réussir à leur donner envie de rejoindre un club de la FFC.

À l’heure actuelle, les filles âgées entre 14 et 16 ans arrêtent le cyclisme. Comment peut-on réussir à les conserver au sein des structures fédérales ? ?
À cet âge-là, la différence physique commence à se faire ressentir sur des sports d’endurance. Avant, en école de vélo, elles peuvent être avec les garçons. Après, elles sont exclues et ne peuvent plus rouler avec les garçons. Nous avons un travail dans l’accompagnement et l’encadrement des clubs pour que les filles ne se sentent pas exclues.

« Il faut poursuivre nos efforts afin de voir plus de sport féminin dans les médias »</em>

Plus globalement, comment jugez-vous l’évolution du sport féminin ?
Il y a tout d’abord une volonté politique. La ministre des Sports, Laura Flessel, l’a réaffirmée hier. On constate une évolution concernant l’accès à la pratique sportive. Mais il y a encore du travail à faire. Par exemple, lorsque vous allez dans un département comme la Seine-Saint-Denis, où il y a encore trop peu de femmes qui savent faire du vélo, il faut trouver les solutions pour aller chercher ce public.

Il n’y a qu’une seule femme à la tête d’une Fédération dite olympique, comment fait-on pour en avoir davantage ?
On vient seulement d’appliquer la loi du 4 août 2014 concernant un quota de femmes dans les conseils d’administrations des fédérations sportives. Il y a une véritable stratégie qui est engagée. Vous en avez eu l’exemple avec la Fédération française de handball. Si je suis vice-présidente de la FFC, c’est grâce à cette loi.

D’un point de vue médiatique, quel est votre sentiment sur la médiatisation du sport féminin ?
France Télévisions et Eurosport étaient présents hier sur la table ronde dédiée à la médiatisation du sport féminin. Bien évidemment, c’est grâce aux résultats de nos pépites, comme Mathilde Gros, que l’on arrivera à porter cette belle cause. Il faut profiter de tous ces moments d’opportunités qui sont mis à notre disposition. Et nous dire que l’on est sur la bonne voie. Il faut poursuivre nos efforts afin de voir plus de sport féminin dans les médias.

« On en rêve déjà car les Jeux Olympiques et Paralympiques vont se dérouler à la maison en 2024 »

Quels sont vos attentes, d’ici à Paris 2024 ?
Il faut que l’on travaille sur notre culture sportive. On ne l’a pas aujourd’hui. On doit avoir une meilleure culture du sport au féminin. Je pense que l’on est bien partie. Tous les voyants sont au vert. En effet, des stratégies et des plans de financement sont en train de se développer pour le sport féminin.

Pensez-vous déjà aux JO de 2024 ?
On en rêve déjà car les Jeux Olympiques et Paralympiques vont se dérouler à la maison en 2024. On a tous besoin de travailler avec des objectifs très précis. 2020 et les Jeux de Tokyo seront un tremplin pour Paris 2024. Les sportives qui seront performantes au Japon, le seront quatre ans plus tard en France. Par exemple, Mathilde Gros, on l’attend pour Paris 2024. Il faut avoir cette grande échéance de Paris 2024 en tête.

Quel héritage pensez-vous que Paris 2024 va laisser au sport féminin ?
J’espère que l’on ne fera plus de différence dans le sport entre les hommes et les femmes, et que outes les disciplines seront pratiquées par les femmes. On espère également que le sport en famille soit accessible pour tous.

Légende photo : La vice-présidente de la Fédération française de cyclisme (FFC) espère ainsi mettre une politique digne en faveur du cyclisme grâce à la tenue de ces premiers États généraux du cyclisme féminin à Mennecy dans l’Essonne (Ladies Sports)