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Au Tour des filles

Bien loin du strass et des paillettes du Tour de France masculin qui vient de fêter sa 100e édition, les féminines se lancent dans leur « Route de France » à partir de ce samedi et jusqu’au 10 août prochain. Avec 15 équipes dont 90 cyclistes présentes sur cette 7e édition, Evelyn Stevens tentera de conserver son titre.

Passer de l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas. Apparemment, il n’est pas encore franchi pour le cyclisme féminin. Alors que la 7e édition de la « Route de France » va prendre son départ de Soissons, ce samedi, les cyclistes féminines ne sont guère sous les feux des projecteurs comme peuvent l’être leurs homologues masculins lors du Tour de France. C’est dans l’anonymat le plus complet qu’elles disputeront cette épreuve.

Malgré ce manque d’intérêt pour ces sportives, pas moins de 90 athlètes se sont donnés rendez-vous à Soissons pour le départ de cette Route de France. Après la présentation des équipes, les filles pourront enfin en découdre lors du prologue de Samedi dans les rues de la ville picarde avant que le peloton féminin quitte Soissons, dimanche, pour rejoindre l’Ile-de-France.

Un tour de France féminin, possible ou pas ?

Les athlètes repartiront de Mantes-la-Jolie pour descendre dans le centre de la France avant une arrivée prévue le 10 août prochain à Chauffailles en Saône et Loire. Une fois encore, la tenante du titre, Evelyn Stevens fait figure de favorite et tentera de remporter une seconde Route de France après celle remportée l’an dernier. À moins que les Françaises viennent jouer les trouble-fête sur cette 7e édition.

De son côté Marianne Vos ne sera pas présente sur cette Route de France. Peut-être est-elle plus occupée à militer pour un Tour de France féminin ? Alors qu’elle a lancé une pétition pour faire prendre conscience à Amaury Sport Organisation que les femmes ont également le droit à leur Grande Boucle. Pour l’heure, les organisateurs d’ASO campent sur lesrs positions.

« Ca aurait été mieux qu’on vienne nous parler directement plutôt que de nous envoyer une pétition ou une lettre qu’on découvre un matin sans savoir de quoi il en retourne, a déclaré le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, sur le site internet de 20minutes. On est ouvert à tout. Avoir des courses féminines est très important, bien sûr. Mais le Tour est une machine énorme et on ne peut pas le rendre toujours plus gros. C’est impossible. » Le chemin est encore long pour que le cyclisme féminin entre dans la lumière…

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Le titre pour Delzenne

Elise Delzenne est devenue championne de France de cyclisme sur route, ce week-end à Lannilis dans le Finistère. La Nordiste a devancé au sprint Amélie Rivat et Aude Biannic. La cycliste de la Pédale Madeleinoise peut désormais penser à la sélection pour les Championnats du monde disputés fin août à Florence en Italie.

C’est la belle histoire de ce Championnat de France. Alors qu’elle est ingénieur qualité et travaille toute la semaine, Elise Delzenne trouve le temps pour s’entraîner. Des sacrifices qui ont payé puisque la Nordiste est devenue championne de France de cyclisme sur route ce week-end à Lannilis. « C’est assurément le plus beau jour de ma vie sportive, lâche Elise Delzenne sur le site internet de La Voix du Nord. Quand je me suis levée ce matin à 6 heures, j’avais un bon pressentiment. Ma quatrième place, jeudi, sur le chrono m’avait laissé un peu d’amertume puisque je n’étais pas montée sur le podium pour six secondes seulement mais elle m’avait aussi rassurée sur ma condition physique. »

La cycliste qui évolue sous les couleurs de la Pédale Madeleinoise n’a rien lâché dans cette course. « Tout a failli basculer quand je suis tombée un peu avant le « ribin ». Comme l’an passé à Saint-Amand. Cependant, je n’ai pas abdiqué. Hélas, quand je suis rentrée, la bonne échappée était partie. Il a fallu que je me mette à plat ventre pour rentrer. Quand j’ai récupéré la tête, j’ai vraiment commencé à y croire. Nous étions neuf à ce moment-là. Il n’en restait que six au moment de la décision finale. J’ai pu leur régler leur compte », rappelle-t-elle.

Avec ce titre de championne de France, Delzenne peut désormais rêver aux Championnats du monde en août prochain à Florence en Italie. « Je n’ai absolument pas la grosse tête, souffle-t-elle. J’ai un boulot qui me plaît et je sais très bien que ma vie dans le vélo ne va pas durer longtemps. Je veux donc en profiter, même si ce n’est pas simple. Je m’entraîne le soir après 18 heures et je n’ai déjà plus de congés. Même si je suis sélectionnée, je vais devoir obtenir le feu vert de mon employeur et me priver de mon salaire durant le déplacement. » Une vie pas simple à gérer pour la nouvelle porteuse du maillot bleu-blanc-rouge.