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Quelle déception pour Gros

Compte-rendu.Après sa quatrième place obtenue en vitesse, ce samedi au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines à l’occasion de la première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste, Mathilde Gros avait à cœur de briller devant sa famille et ses fans. Malheureusement, la jeune Provençale s’est inclinée en demi-finales. La sociétaire de l’US Créteil termine 8e. La victoire est revenue à la Néerlandaise Laurine Van Riessen.

« Je vais faire tout mon possible pour faire honneur à ce maillot et ainsi qu’à celui de l’équipe de France à Saint-Quentin-en-Yvelines », nous disait Mathilde Gros juste après sa quatrième place sur le tournoi de vitesse. Car la championne d’Europe en titre du keirin voulait montrer ce beau maillot européen devant sa famille à l’occasion de cette première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« J’avais envie de remporter une médaille devant toute ma famille. En effet, j’ai un maillot de championne d’Europe mais il ne faut pas s’arrêter à cela. Il fallait penser à soi et ne pas trop se mettre la pression. J’ai essayé de nouveaux choix tactiques. Malheureusement cela n’a pas payé », concédait la jeune pépite de la piste française.

Gros prendra sa revanche au Canada

Pourtant la sociétaire de l’US Créteil avait réussi à se hisser sans problèmes pour le deuxième tour. En demi-finales, la Provençale était tombée dans une série plus que relevée. « C’était une finale avant l’heure. Bien évidemment, lorsque l’on est en demi-finales, toutes les concurrentes sont difficiles à battre car le niveau est très dense aujourd’hui sur le keirin. Il fallait tout donner pour se hisser en final », précisait-elle. Il n’y aura pas de finale pour Mathilde Gros.

La victoire est revenue a la Néerlandaise Laurine Van Riessen. Cette finale a été marquée par la terrible chute de la championne du monde, la Belge Nicky Degrendele. Mathilde Gros prendra sans doute sa revanche dès le week-end prochain au Canada.

Légende photo : 8e place pour Mathilde Gros sur le keirin, à l’occasion de cette première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)

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Gros : « Vous n’imaginez pas comment j’ai la rage »

Interview.Battue il y a quelques semaines par la Russe Daria Shmeleva, à l’occasion des derniers sChampionnats d’Europe disputés à Glasgow, Mathilde Gros pensait avoir pris sa revanche, ce samedi sur la petite finale du tournoi de vitesse de la première manche de Coupe du monde organisée au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Malheureusement, la jeune Provençale a été disqualifiée et devait jouer une manche décisive. Elle termine finalement quatrième. Mathilde Gros pouvait avoir les nerfs mais devant la presse, elle semblait l’avoir acceptée. Maintenant, la sociétaire de l’US Créteil doit passer à autre chose et ainsi décroché un podium, ce dimanche sur le keirin pour le plus grand bonheur de ses fans.

Mathilde, y-a-t-il de la tristesse après cette quatrième place sur la vitesse individuelle ?
Il n’y a pas de la tristesse mais de la déception. Pour le moment, c’est compliqué à le gérer mais je suis bien entourée. Je vais savoir faire face et en tirer tous les enseignements positifs pour rebondir dès les prochaines manches de la Coupe du monde.

on vous a vu échanger avec la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, après la course. Qu’est-ce qu’elle vous a dit ?
Elle m’a félicitée ! La ministre des sports, Roxana Maracineanu, était fière de moi. Elle m’a dit que pour mon jeune âge, je devais continuer à croire en moi. Elle était épatée de ma prestation du jour. Cela fait chaud au cœur.

Selon vous, cette disqualification est-elle justifiée ?
La décision a été prise. Pour moi, je ne pensais pas que les commissaires allaient me disqualifier. Car la Russe était derrière moi et je ne l’ai pas gênée. Le règlement est clair, lorsque l’on sort du couloir des sprinteurs dans les deux cents derniers mètres, on est disqualifiée. C’est le jeu.

« Je vous l’avoue, j’avais qu’une envie, c’est que les commissaires viennent me voir en me disant que c’était gagné »</em>

Comment avez-vous vécu cette disqualification ?
C’était difficile à vivre car je pensais avoir décroché cette médaille de bronze. J’ai alors brandi le drapeau français sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines devant ma famille et mes proches. Mais mon coach m’a dit de remonter sur les rouleaux car ce n’était pas sûr. J’ai essayé de faire retomber la pression avant de disputer cette manche décisive face à la Russe Daria Shmeleva. Je vous l’avoue, j’avais qu’une envie, c’est que les commissaires viennent me voir en me disant que c’était gagné. Lorsque la décision a été entérinée, je n’avais plus le choix. Je l’ai battue deux fois, je pouvais le réaliser une troisième fois…

N’était-ce pas une erreur de brandir ce drapeau tricolore ?
Au moins j’ai montré le drapeau de la France. Si j’avais perdu plus tôt dans la journée, je n’aurais pas pu le faire. Cela me donne plus envie sur les prochaines compétitions à la maison, j’espère ramener la médaille d’or devant mon public. Aujourd’hui, vous n’imaginez pas à quel point, j’ai la rage.

Malgré ce fait de course, qu’allez-vous retenir de ce tournoi de vitesse à Saint-Quentin-en-Yvelines. Cela vous donne-t-il confiance pour l’avenir ?
Daria Shmeleva m’a battue deux fois en demi-finales des Championnats d’Europe, cet été à Glasgow. En Écosse, il n’y avait pas eu match entre nous deux. Hier, j’ai gagné les deux manches… Je me dis, Mathilde, tu vois, tu peux le faire ! Cela me donne confiance pour l’avenir.

Espérez-vous prendre votre revanche, ce dimanche sur le keirin ?
Je vais tout mettre en œuvre pour ne plus faire d’erreurs tactiques ! Je suis championne d’Europe en titre du keirin. Je vais faire tout mon possible pour faire honneur à ce maillot ainsi que celui de l’équipe de France à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Légende photo : Mathilde Gros pouvait l’avoir mauvaise après sa quatrième place obtenue sur le tournoi de vitesse de la première manche de Coupe du monde disputée au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)

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Gros : « Pour moi, ce sera une expérience incroyable »

Entretien.À seulement dix-neuf ans, Mathilde Gros va disputer, pour la première fois de sa jeune carrière, une compétition internationale à la maison. À l’occasion de cette manche inaugurale de la Coupe du monde de cyclisme sur piste au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Mathilde Gros évoque son envie de bien à faire en France. Même s’il y aura beaucoup de pression autour d’elle, la championne d’Europe du keirin pourra compter sur toute sa famille, présente dans les tribunes, pour l’encourager et la soutenir. Une force supplémentaire qui lui permettra de prendre sa revanche après sa sixièmeplace obtenue, ce vendredi, sur la vitesse par équipes avec sa coéquipière Sandie Clair. Tous les ingrédients seront alors réunis pour voir une Mathilde des grands soirs.

Mathilde, qu’est-ce que cela représente pour vous de courir à Saint-Quentin-en-Yvelines pour cette première manche de la Coupe du monde de cyclisme sur piste ?
C’est quelque chose d’énorme, je pense ! On a cette chance d’avoir cette manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste à la maison. C’est un privilège de courir sur le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ensuite, il ne faudra pas trop se mettre la pression car on évolue devant notre public. Pour ma part, ce sera la première fois que je vais vivre une grande compétition en France. Je vais donc bien me préparer pour ne pas perdre mes moyens le jour j. On est toutes heureuses de partager ce moment avec les supporters tricolores. De mon côté, toute ma famille sera présente pour m’encourager durant la compétition. Pour moi, ce sera une expérience incroyable !

C’est un événement que vous attendez depuis toujours ?
À chaque fois, je voyais les compétitions des tribunes. Je me disais que ce serait énorme d’y prendre part un jour. Aujourd’hui, c’est le cas. J’ai hâte de participer à une telle compétition. Lorsque l’on nous a dit que la première manche de Coupe du monde se déroulerait à Saint-Quentin-en-Yvelines, on était toutes aux anges.

À quoi vous attendez-vous en termes de concurrence sur cette Coupe du monde en France ?
Je sais à quoi m’attendre. Je connais leurs points forts et faibles. J’espère réaliser le plus de matches possibles sur cette Coupe du monde. J’espère aller le plus loin possible dans le tournoi de vitesse individuelle ainsi que dans celui du keirin. Le plus important, c’est de prendre du plaisir sur la piste.

« Le Pari sera réussi si un jour je deviens championne olympique »</em>

Vous avez quitté le basket pour le cyclisme. C’est un pari réussi pour vous ?
Cela fait du bien de prendre du recul. Le basket m’a apporté beaucoup dans la pratique du cyclisme sur piste. Le pari sera réussi si un jour, je deviens championne olympique. Pour le moment, je suis très satisfaite de ce que j’ai réussi à faire dans le milieu du cyclisme. Après, je tiens à remercier mon entraîneur, Herman Terryn, qui a pris le risque de me faire confiance.

Comment jugez-vous votre évolution ?
Je me rends compte que le temps passe très vite. L’année prochaine, j’aurais vingt ans. J’ai démarré le cyclisme à l’âge de quinze ans. Maintenant, il faut profiter des bons moments.

Qu’est-ce qu’il vous reste à bosser pour continuer à progresser sur la piste ?
Je travaille sur tous les aspectss de la piste. Je cherche à améliorer mon physique. Ensuite, je bosse sur la tactique et la technique car la vitesse repose beaucoup sur ces deux éléments. On cherche à pousser son corps à se surpasser. Aujourd’hui, il me mnque encore un peu d’expérience.

Votre séjour au Japon vous a alors appris beaucoup sur vous-même ?
De la confiance. Juste avant de partir au Japon, je m’étais blessé. J’avais une luxation acromio-claviculaire. J’avais peur que l’on me touche sur la piste. Au Japon, j’ai couru de nombreux keirin. J’ai dû repousser mes limites car j’étais face à des filles qui jouaient la gagne, et qui frottaient énormément. J’ai été cherchée au fond de moi-même pour remporter quelques victoires. Aujourd’hui, je suis plus autonome et j’ai davantage confiance en moi.

« Sandie Clair m’apporte beaucoup au quotidien »

Depuis votre retour du Japon, vous avez désormais un nouveau statut à défendre. Comment le gérez-vous cette pression au quotidien, et plus particulièrement à l’heure de disputer cette Coupe du monde dans les Yvelines ?
Honnêtement, je ne sais pas ! J’espère que je vais bien gérer cette pression. Je suis bien entourée car mes parents me soutiennent et m’encouragent. On en parle avec les autres athlètes de l’équipe de France. Même si les résultats ne suivent pas, il faut en retirer que du positif d’un tel événement. Au final, il faudra faire comme si c’était une Coupe du monde comme les autres.

Comment se passe la cohabitation avec Sandie Clair ?
Ce n’est que du bonheur de partager des moments avec Sandie Clair en vitesse par équipes. Ce n’est pas facile d’être la seule féminine à performer en France. On voit que la relève arrive à grand pas. On s’entend bien avec Sandie Clair. Elle a de l’expérience. Elle a un palmarès exceptionnel. Elle m’apporte beaucoup au quotidien. Elle arrive à me canaliser. Elle me dit Mathilde, calme-toi. On est très complices et complémentaires sur la piste. On a encore beaucoup de points à bosser sur la vitesse par équipes car cela ne fait qu’un an que l’on collabore bien ensemble.

Finalement, les Jeux Olympiques de Tokyo2020 restent-ils l’un de vos objectifs prioritaires dans votre carrière ?
On l’a toutes dans un coin de notre tête. Les JO sont dans deux ans. Il peut se passer encore beaucoup de choses avant Tokyo2020. Je prends les compétitions les unes après les autres. Pour le moment, je suis concentrée sur cette manche de Coupe du monde à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Légende photo : Mathilde Gros espère performer sur la vitesse individuelle, ce samedi à l’occasion de cette première manche de Coupe du monde de cyclisme sur piste au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)