Quel réussite pour l’équipe de France de VTT cross-country. En Autriche, les Françaises ont raflé le titre mondial chez les élites avec Pauline Ferrand-Prévot et chez les e spoirs grâce à Loana Lecomte. La petite déception vient sans doute des juniors qui échouent au pied du podium. Sans oublier la consécration sur le relais. De bon augure à quelques jours des Championnats d’Europe mais surtout très encourageant à quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo.
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4 🥉🇨🇵 Bravo à l'équipe de France pour ces sublimes Mondiaux 🌈#JeRouleAvecSKF | #Leogang2020 pic.twitter.com/iVhJBF9BZ3
— FFC (@FFCyclisme) October 11, 2020
L’équipe de de France voit la vie en arc-en-ciel ! De retour des Championnats du monde de VTT avec six titres mondiaux, deux médailles d’argent et quatre en bronze dans les valises, le sélectionneur national, Yvan Clolus, peut avoir le sourire aux lèvres après une telle moisson pour le clan tricolore.
« Depuis que l’on connait le lieu et la date de ce Mondial autrichien, on a préparé au mieux ce rendez-vous international. Cela faisait longtemps que tout ne s’était pas aligné comme cela pour l’équipe de France. Cela vient récompenser tout le travail de nos athlètes. On repart heureux de Leogang », nous a confié le sélectionneur national du VTT, Yvan Clolus.
Il faut remonter à 1998 à Mont-Saint-Anne (Canada) et à 2008 aux Gets pour trouver trace d’une telle moisson pour le clan français. Car le niveau international est de plus en plus élevé chaque année. Les Tricolores ont réalisé à Leogang une performance de haute volée. Et les résultats obtenus en Autriche viennent récompenser tous les sacrifices consenties cette année si particulière pour les athlètes.
Pauline Ferrand-Prévot montre la voie
Parmi ces bons résultats, on pense évidemment à Pauline Ferrand-Prévot. La championne du monde en titre, qui n’avait pas pris part au relais par équipes victorieux en Autriche en milieu de semaine, a conservé sa couronne mondiale chez les élites. « PFP » avait tout mis en oeuvre pour être prête le jour j.
« Pauline (Ferrand-Prévot) a eu le réflexe, avec son entraîneur personnel, de mettre la pédale douce dès sa reprise des compétitions en août dernier. Il fallait qu’elle soit à son pic de forme au mois d’octobre. Elle a une certaine maturité désormais. Là ou d’autres adversaires ont été un peu perturbées par le contexte actuel », analysait-il.
Certaines nations ont été davantage touchées par la pandémie mondiale que d’autres. Du côté tricolore, les Françaises étaient au rendez-vous. Le circuit autrichien ressemblait à l’univers du cyclo-cross. Un avantage notable pour Pauline Ferrand-Prévot à l’heure de décrocher son troisième titre mondial..
Loana Lecomte au firmament
De son côté, Loana Lecomte a décroché son premier maillot arc-en-ciel dans la catégorie espoirs. Une belle surprise pour le clan tricolore. Pas si sûre… « Pour nous, ce n’est pas une surprise de la voir à un tel niveau. Depuis deux-trois ans, on constate une évolution. Physiquement, elle a passé un cap. Athlétiquement parlant, elle avait rencontré des difficultés par le passé. Au niveau technique, Loana est l’une des deux ou trois meilleures mondiales chez les élites. Elle vient du ski alpin et adore la vitesse. Elle s’engage toujours. Elle nous impressionne tout de même. C’est une athlète très pressée »,, soulignait-il/
Pressée, c’est une évidence car Loana Lecompte aime quand cela va vite. Précoce, c’est une certitude car la Haut-Savoyarde vient de remporter sa première manche de Coupe du monde, à seulement 21 ans. Elle arrivait donc en Autriche avec un statut de favorite. À Leogang, on s’attendait à vivre un duel au sommet entre la Française et l’Autrichienne Laura Stigger. Malheureusement, la régionale de l’étape déclarait forfait, quelques heures avant la course espoirs. Par conséquent, Lecomte allait devoir changer son fusil d’épaule pour aller chercher ce titre mondial.
« En l’absence de Laura Stigger, Loana a dû changer de tactique, et ainsi assumer tout le pods de la course sur ses jeunes épaules. On lui a alors demandé de partir très vite et de dérouler comme elle sait le faire. Elle a montré que c’était une grande championne et qu’elle était capable gagner le jour où on l’attend », précisait son sélectionneur national. Maintenant, le plus dur reste à venir pour Loana Lecomte. Dès la semaine prochaine en Suisse, la Haut-Savoyarde pourrait bien conclure sa saison en apothéose avec le titre européen à la clé.
Une pointe de déception pour les juniors
La fête aurait pu être encore plus belle si les juniors avaient décroché une médaille sur l’épreuve individuelle. Malheureusement, Olivia Onesti et Line Burquier ont terminé respectivement à la quatrième place pour l’une et au cinquième rang pour la seconde. C’était un peu décevant pour des jeunes filles qui avaient le potentiel pour monter sur le podium de ce Mondial autrichien.
« Il y a une petite déception chez les juniors. La médaille est envisageable si on prend un bon départ. Lorsque l’on ne le fait pas, on le paie cash derrière », notait Yvan Clolus. Les petites bleues auront quelques jours pour se remettre de cette contre-performance. En Suisse, aux Championnats d’Europe, les Tricolores tenteront de se racheter sur la scène continentale. Ensuite, les filles pourront penser à l’année prochaine.
En route pour les Jeux de Tokyo
Bien évidemment, le staff de l’équipe de France a déjà les Jeux olympiques de Tokyo dans un coin de leur tête. À l’été prochain, le circuit japonais sera très technique et très chaud. Avec nos deux championnes du monde, la France sera ultra favorite à Tokyo.
« On peut dire que l’on tient l’ossature de notre équipe de France VTT cross-country pour nous représenter aux Jeux olympiques de Tokyo. Pauline a montré qu’elle savait gagner le jour j. Loana Lecomte a prouvé également qu’elle savait s’imposer au plus haut niveau. Avec ces deux filles-là, on va aux Jeux pour décrocher le titre olympique », avouait le sélectionneur de l’équipe de France de VTT. On verra si sa prophétie se réalisé l’été prochain au Japon.