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Haimart ; « C’était un devoir pour nous d’accueillir la Route de France à Enghien-les-Bains

À Enghien-les-Bains, le sport est dans sur dan. Avec 31 associations sportives, l’adjoint-maire en charge de la Jeunesse et des Sports, Jean-Pierre Haimar, ne pouvait que dire oui à Hervé Girardin  pour accueillir le départ de cette 9e édition de la Route de France. Avec ce prologue autour du lac, ce passionné de sport a salué le combat mené depuis dix ans par le directeur de cette course, Hervé Girardin. La ville du Val d’Oise ne pouvait pas le laisser dans la panade. Mais cet élu de la République s’est démené pour convaincre ses collègues du bien-fondé pour organiser un tel événement. Ce dernier espère bien que les Enghiennois seront au rendez-vous pour découvrir un sport encore trop souvent peu connu du grand public.

Pourquoi avez-vous accepté d’accueillir la première étape de la Route de France 2015 ?
À partir du moment où je suis adjoint-maire en charge de la Jeunesse et des Sports, c’était un devoir pour nous d’accueillir la Route de France à Enghien-les-Bains. Ensuite, le cyclisme a une place importante dans ma vie car je pratique le vélo depuis des lustres et tous mes enfants font du sport. C’est grâce à cela que j’ai pu mettre en place les mercredis sport à Enghien-les-Bains. Cela permet ainsi aux jeunes de faire du sport.

En 2013, Enghien était ville d’arrivée de la 2e étape et de départ de la 3e étape de la Route de France, cela a-t-il renforcé votre engagement auprès de cet événement sportif ?
Il y a deux ans, c’était une réussite totale. J’avais obligé Hervé Gérardin, l’organisateur de la Route de France, à faire trois tours autour du lac et la victoire s’est jouée au sprint. Un sprint remporté à l’époque par l’Italienne Giorgia Bronzini. Tout le monde était surpris au vu du nombre de spectateurs qui étaient assisté à cette course alors qu’au mois d’août la ville est un peu déserte. Mais j’ai eu de très bons retours de la part de tout le monde y compris de notre Office de tourisme et de notre maire.

C’était donc logique que vous et Hervé Gérardin travaillez main dans la main pour organiser au mieux ce départ ?
Chaque année, Hervé Gérardin se démène pour mettre en place une course alléchante pour les athlètes. Je tiens à saluer le travail qu’il réalise au quotidien pour le cyclisme féminin. La ville d’Enghien ne pouvait que l’accompagner dans son combat. Par conséquent, j’étais un peu ennuyé de lui imposer certaines contraintes pour assurer au mieux la sécurité des filles du peloton.

« Le cyclisme féminin est mis un peu de côté »

Justement, qu’en attendez-vous ?
Qu’on parle un peu plus de sport féminin car aujourd’hui, il y en a encore trop pour les garçons et pas assez pour les sportives féminines. Dans cette optique, on espérait que Thierry Adam, la voix du Tour de France sur France Télévisions, viennent sur cette Route de France.

Avez-vous rencontré des difficultés pour convaincre vos collègues à organiser ce prologue à Enghien ?
C’est très compliqué. J’ai du convaincre mes collègues du conseil municipal, les riverains ainsi que Monsieur le maire. Mais j’ai réussi à le faire. Enfin, sur l’aspect financier, on aurait pu accueillir la Route de France sur ce prologue autour du lac et être ville départ de la première étape en ligne mais on a revu nos objectifs à la baisse car cela a un peu coincé financièrement en raison des coupes budgétaires imposées aux collectivités locales par l’État.

Vous attendez-vous à voir beaucoup de riverains d’Enghien-les-Bains pour assister à ce prologue ?
Même si certains seront en vacances, j’espère que ceux qui seront restés à Enghien répondront présents. On offre ainsi à la ville une belle animation sportive dans cette chaleur estivale.

Avec un tel événement, comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?
Le cyclisme féminin est mis un peu de côté. Néanmoins, les choses sont en train d’évoluer. Preuve en est puisque je vois de plus en plus de filles sur le vélo en compétition départementale. Mais pour continuer à faire bouger les mentalités, il faut que les autres suivent l’exemple d’Enghien c’est-à-dire : organiser une épreuve féminine comme le fait la ville du Val d’Oise.

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Gérardin : « C’est dommage de ne pas avoir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France »

À 48h du départ de la 9e édition de la Route de France, Hervé Gérardin, le directeur général de cette épreuve, a connu d’immenses difficultés pour mettre en place ce parcours 2015. Cette année, il s’est heurté aux réticences des collectivités locales à l’idée d’accueillir une étape de la Route de France internationale. Il a eu du courage de maintenir cette course. Mais bien évidemment, il aurait aimé voir la championne du monde en titre, Pauline Ferrand-Prévot, arborait son beau maillot arc-en-ciel sur les routes de France. Malheureusement, elle est en pleine préparation pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. Malgré cette absence de marque, la Route de France devrait rencontrer un vif succès.

C’est une déception pour vous ne pas voir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France ?
Lorsque je vois que Pauline Ferrand-Prévot, championne du monde et championne de France sur route, ne sera pas au départ, je suis un peu déçu. Après elle est venue courir sur les Championnats de France à Chantonnay en juin dernier et sur la Course by le Tour de France qui a eu lieu sur les Champs-Élysées, le 26 juillet et sera présente à Plouay. Excepté ces épreuves, on n’a pas beaucoup vu Pauline sur le territoire national.

Peut-être que le calendrier ne plaide pas en votre faveur ?
C’est vrai que notre course tombe au même moment que l’épreuve VTT cross-country aux États-Unis. Elle a donc un oeil sur Rio. C’est pour cette raison qu’elle prépare l’épreuve olympique de VTT cross-country. C’est dommage de ne pas avoir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France.

Malgré cette absence de marque, le spectacle sera-t-il au rendez-vous ?
Il va y avoir une belle bagarre sur cette édition 2015. Tous les ans, de nouvelles filles émergent au sein de ce peloton. Le spectacle devrait être au rendez-vous.

« Le spectacle sera au rendez-vous »
Justement, comment abordez-vous cette Route de France 2015 ?
Personnellement, je suis serein. Les conditions météorologiques seront au rendez-vous et les 12 équipes ont confirmé leur présence sur cette course, ce qui représente 96 athlètes et 28 nations différentes. Je suis donc très confiant pour cette nouvelle édition.

Le parcours 201`5 a-t-il été compliqué à mettre en place ?
Extrêmement difficile car les élections départementales de mars dernier ont considérablement ralenti  la mise en place de cette épreuve. Il a fallu attendre quasiment fin avril  pour maintenir cette course. J’ai alors décidé de le faire mais les dernières semaines ont été très compliqué car car une semaine de course représente plus de dix mois de travail. Il a fallu beaucoup d’énergie et de gens autour de moi pour organiser une telle compétition. On a hâtée que cela démarre.

Avec l’arrivée à la Planche des Belles Filles, vous avez mis en place un beau parcours…
Tous les ans, on met  en place de belles étapes. Et tout particulièrement cette année, puisque les cyclistes féminines arriveront au sommet de la Planche des Belles Filles comme cela avait été le cas pour les hommes sur le Tour de France 2012. C’est une vrai satisfaction pour nous.

« Une course d’une semaine reste la meilleure so lutin pour les filles »

Comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?
Cela fait dix ans que je me bats pour elles. Après si une équipe masculine française mette en place une section féminine, cela permettrait au cyclisme féminin de progresser, d’évoluer et de se professionnaliser. Après, il faudrait que les meilleures françaises puissent venir courir sur cette Route de France.

Comment faire pour que les meilleures mondiales soient au rendez-vous ?
Pour y arriver, il faut que l’Union cycliste internationale (UCI) oblige les meilleures nations à s’inscrire sur les courses 2.1 comme elle le fait sur le Tour de France. La réglementation doit évoluer si on veut faire progresser le cyclisme féminin

Dans l’avenir, avez-vous envie de prolonger la durée de cette Route de France ?
Lorsque j’ai lancé cette épreuve, je voulais qu’elle dure douze jours. Aujourd’hui, je suis à neuf jours mais cette année, je suis descendu à sept jours en raison des élections départementale de mars. Mon objectif était de monter à dix ou douze jours. Après, il faut faire attention car il y a des différences physiques dans le cyclisme féminin. Je pourrais aller dans les Pyrénées ou dans les Alpes mais je perdrais une grosse partie du peloton. Je pense qu’une semaine de course reste la meilleure solution pour les filles.

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Bronzini s’impose au sprint.

L’Italienne Giorgia Bronzini a réglé le sprint de cette première étape, ce dimanche à Enghien-les-Bains dans le Val d’Oise. Emma Johansson conserve son maillot Orange de leader. De son côté, Pauline Ferrand-Prevost se replace au classement général.

On se serait vraiment cru sur le Tour de France mais ce n’était que la Route de France féminine. Pourtant les filles ont fait le show. Alors qu’on sentait une certaine nervosité au départ de cette première étape entre Soissons et Enghien-les-Bains, le peloton veille au grain après les multiples attaques dès le kilomètre zéro. Mais l’équipe Orica Ais a cadenassé la course avant une arrivée devant le lac d’Enghien. Giorga Bronzini a réglé le sprint de cette première étape de la Route de France devant Valentina Scandolara et Emma Johansson. De son côté, Mélodie Lesueur reçoit le prix de la combativité.

« J’avais de bonnes sensations et j’ai essayé d’attaquer dès le début de cette étape mais cela n’a pas payé. Je voulais à tout prix briller sur mes routes d’entraînements. Malheureusement, j’ai eu des maux de ventre au moment où le peloton a attaqué. J’ai alors été à la voiture médicale pour obtenir un cachet. Ensuite je n’ai jamais réussi à revenir sur le groupe de tête et j’étais mal placée dans la difficulté de la journée. C’est dommage car je savais que j’avais les capacités aujourd’hui (dimanche) pour être présente avec les meilleures à l’arrivée à Enghien-les-Bains », nous a confié Mélodie Lesueur.

Ferrand-Prevost se replace

Alors que la cycliste de l’équipe de France a des fourmis dans les jambes, la Française tente quelques escarmouches mais n’arrive pas à prendre ses distances avec le peloton. Sous une chaleur accablante, les 86 concurrentes restent groupées mais roulent très vite. La formation australienne se met en ordre de bataille et dynamite la course dans la côte de Saint-Brice. Une attaque qui va faire d’énormes dégâts dans le peloton. Les Orica AIS mène un train de folie mais les favorites répondent présentes. Malheureusement Mélodie Lesueur paie ses efforts de la journée et perd plus de deux minutes à l’approche du dernier tour sur le circuit d’Enghien.

Maintenant tous les projecteurs seront braqués sur Pauline Ferrand-Prevost qui réalise un bon début de Route de France. « L ‘objectif, ce n’était pas de perdre du temps aujourd’hui (dimanche) et surtout d’amener Thalita De Jong au sprint. C’est chose faite, puisqu’elle termine 4e et moi je prends la 6e place. C’est une bonne journée pour notre équipe », a déclaré Pauline Ferrand-Prevost. Grâce à cette belle place, la Tricolore du Team Rabobank se replace dans la lutte pour le classement général. « Emma Johansson a montré tout au long de la saison qu’elle était en forme, mais pas imbattable », conclut-elle.