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Un retour aux sources pour Fanny Leleu à Mont Pujols

Route. Un peu plus de trois ans après son arrivée dans le monde du cyclisme, Fanny Leleu est de retour, ce lundi à Mont Pujols pour la deuxième manche de Coupe de France. Une course qui sera forcément chargée en émotion puisque c’est ici même qu’elle avait couru sa première course chez les files. Après sa huitième place obtenue l’an passé, la jeune picarde, qui évolue au sein du Team Léopard Normandie, va tout mettre en œuvre pour s’imposer en Aquitaine.

Parfois la vie peut-être étrange. Pour Fanny Leleu, c’est son entraîneur, Philippe Barbier, qui lui a sans doute mis la puce à l’oreille. « en 2011, j’ai escaladé le col de Granon dans les Alpes. C’est une course de montée. Je suis arrivée deux minutes derrière Jeannie Longo. Mon entraîneur, Philippe Barbier, et mes m’ont alors dit qu’il fallait vraiment que je me mette au vélo », se remémore-t-elle.

Il fallait alors tourner la page de l’athlétisme, en raison de problèmes au genou, et trouver un club pour assouvir sa nouvelle passion. « J’ai toujours voulu faire du vélo depuis ma plus tendre enfance mais mes parents me l’interdisaient car ils avaient peur pour ma sécurité. Lorsque j’ai eu 18 ans, je suis partie rouler en montagne avec mon entraîneur. Et il m’a dit un jour, tu pourras te reconvertir dans le monde du cyclisme. Aujourd’hui, c’est chose faite », raconte Fanny Leleu. Elle pouvait ainsi prendre part à ses premières courses cyclistes.

Malmenant : « Fanny doit encore s’améliorer sur l’aspect technique »

Et la première était, il y a un peu plus de trois ans, à… Mont Pujols. Ici même, où elle espère faire mieux que sa huitième place de l’an dernier. « Cette année, je vise la victoire à Mont Pujols. Après, je verrai tout de suite si j’ai de bonnes sensations sur cette course. Mais j’espère que ce sera le cas car c’est un circuit qui me correspond davantage par rapport à mes qualités de grimpeuse », annonce la coureuse du Team Léopard Normandie.

Elle a alors rejoint cette équipe avant pourquoi d’intégrer dans les années à venir une formation World Tour. « Fanny (Leleu) doit encore s’améliorer sur l’aspect technique mais elle en a conscience, explique le directeur sportif du Team Léopard Normandie, Anthony Malenfant. Par exemple sur la première manche de Coupe de France à Chambéry, elle se fait enfermer dans le peloton. Elle est encore un peu tendre dans le peloton. Elle manque encore un peu d’expérience technique pour aller chercher un meilleur résultat. »

Leleu : « Il reste encore quelques petits détails à peaufiner »

Mais la jeune picarde, âgée de 27 ans, voit ses progrès depuis ses débuts en 2013. Car en si peu de temps, elle fait déjà partie de l’équipe de France de cyclisme sur route. « Ce sont ces courses sous le maillot bleu qui m’ont fait franchir un certain cap même s’il reste encore quelques petits détails à peaufiner notamment sur mon placement », analyse la salariée à mi-temps de l’Association De la graine à l’assiette.

Et si elle arrive à gommer ce dernier écueil, l’Amiénoise pourrait bien l’une des pépites du cyclisme féminin. Même son directeur sportif la voit « sur le podium des prochains Championnats de France. On en a discuté avec elle afin qu’elle ne reproduise pas les erreurs de l’an passé ». Fanny Leleu sait ce qui lui reste à faire pour avoir la même ascension fulgurante qu’une certaine… Pauline Ferrand-Prévot.

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À Pujols, toute l’équipe sera au service de Fanny Leleu

Ce lundi à à l’occasion de la deuxième manche de Coupe de France àMont Pujols, le Team Léopard Normandie n’y va pas pour faire de la figuration. L’équipe normande va tout mettre en œuvre pour offrir la victoire à Fanny Leleu Un tout autre résultat serait vécu comme une vraie déception pour Anthony Malenfant et ses filles.

« Cette année, je vise la victoire à Mont Pujols ». Fanny Leleu annonce la couleur. Après sa huitième place obtenue l’an dernier sur cette manche de Coupe de France, la Picarde, âgée de 27 ans, a coché cette épreuve sur son calendrier. Sur un circuit pour puncheur/grimpeur, l’Amiénoise peut plus que jamais y croire. Et toute l’équipe Léopard Normandie aussi

« Honnêtement, une course comme Pujols, c’est un circuit purement pour elle. Et toute l’équipe se mettra aujourd’hui à son service pour y parvenir », lâche le directeur sportif du Team Léopard Normandie, Anthony Malenfant.

Malenfant : « On va chercher la gagne avec Fanny Leleu à Mont Pujols »
 
Pour gagner, rien n’a été laissé au hasard par la formation normande.« Durant l’hiver, on a travaillé physiquement et tactiquement pour s’imposer à Pujols. Après, il y aura sans doute les aléas de la course. Clairement, ce serait une déception pour nous, si on ne gagne pas en Aquitaine », précise-t-il. Faut-il encore que la stratégie du Team Léopard Normandie soit payante ?

« On va essayer d’isoler les autres grimpeuses au fil des tours de circuit. On veut durcir la course pour faire un écrémage afin d’arriver avec le moins de filles possibles au pied de la dernière ascension. Après, ce sera à Fanny Leleu d’attaquer en bas de l’utlime montée et de ne pas attendre les trois cents derniers mètres sinon elle sera battue. Mais je sais qu’elle a les capacités physiques pour accélérer deux ou trois fois dans cette bosse. Avec Fanny, on va vraiment chercher la gagne à Mont Pujols », prédit Anthony Malenfant. Verdict ce lundi en Aquitaine.
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Leleu : « J’ai préféré gérer mon effort plutôt que de finir à l’agonie en haut de la Planche des Belles Filles »

C’était l’étape rêne de cette Route de France. Bien évidemment, Fanny Leleu, membre de l’équipe de France, l’avait cochée. Et cela lui a plutôt souri puisque dans le col des Chevrères, elle avait réussi à se replacer parmi les meilleures avant la descente et la m montée finale à la Planche des Belles Filles où était jugée l’arrivée de cette cinquième étape. La grimpeuse, licenciée au VC Rouen 78,va donc géré son effort dans cette ultime ascension et avec le soutien du public, elle a réussi à terminer à la sixième place à seulement deux minutes de la gagnante du jour, Élisa Longo Borghini. Une belle journée pour la jeune demoiselle, qui fêtera ses 27 ans en septembre prochain, qui est montée sur le podium car elle a terminé première Française sur cette étape de montagne. C’est donc de bon augure pour la suite de sa saison.

Comment avez-vous vécu cette journée ?
En début d’étape, j’étais un peu tendue car cela roulait très fort en tête de peloton et j’avais quelques difficultés pour bien me placer. Les filles devant imprimaient un tempo infernal, j’avais peur de perdre beaucoup d’énergie avant de grimper ce premier col. Heureusement, j’ai réussi à basculer en haut du col des Chevrères parmi les meilleures mais je ne savais pas si j’étais dans le groupe de tête ou dans un autre groupe car il y en avait partout.

Comment avez-vous géré cette ascension finale à la Planche des Belles Filles ?
J’ai géré cette montée finale comme il le fallait. Je ne suis pas partie trop vite car il ne fallait pas se mettre dans le rouge dès le pied du col. Je voulais suivre l’attaque des deux filles en bas de cette montée mais je ne l’ai pas fait car j’avais peur d’exploser si je les suivais. J’ai préféré gérer mon effort plutôt que de finir à l’agonie en haut de la Planche des Belles Filles.

En arrivant en haut, dans quel état de forme étiez-vous ?
J’étais bien. J’étais moins essoufflée que la veille à Chateaurenaud car cela roulait à 50km/h et qu’il fallait emmener du braquet. Aujourd’hui, l’effort n’était pas le même car il fallait se caler sur un rythme afin de gérer son effort dans cette montée finale.
 
Vous terminez sixième de l’étape, c’est une belle journée pour vous…
Cela fait plaisir car je suis montée sur le podium devant mon entraîneur et mes parents. C’est un moment super pour moi qui est une pure grimpeuse.

« En course, on doit se montrer car on porte le maillot de l’équipe de France » 

Vous attendiez-vous à voir autant de monde en haut de la Planche des Belles Filles ?
Le public était présent dans la Planche des Belles Filles et n’a pas arrêter de m’encourager. Sans doute parce que je fais partie de l’équipe de France et que je porte ce maillot tricolore sur les épaules. En tout cas, cela m’a porté dans cette ascension. Pour eux, je ne pouvais pas lâcher.

Comment avez-vous vécu cette semaine avec ce maillot de l’équipe de France ?
Il y a beaucoup plus de monde que sur les autres courses. Et puis, grâce à ce maillot bleu-blanc-rouge, on nous reconnaît plus facilement sur la route. Mais en course, on doit se montrer car on porte le maillot de l’équipe de France. On ne peut pas se cacher au fond du peloton. Il faut se faire violence. Cela nous permet également de bien définir les rôles au sein de l’équipe. J’ai beaucoup appris d’un point de vue technique et tactique durant cette semaine de compétition.

Qu’allez-vous retenir de cette semaine ?
C’est bien d’avoir des arrivées en montagne. On peut ainsi jauger notre niveau par rapport aux meilleures mondiales. Cela me permet de voir ce qu’il me reste à peaufiner pour la saison prochaine. Je vais ainsi travailler cet hiver sur les petits détails qui me font encore défaut afin d’être encore meilleure en 2016.

Pour vous, Elisa Longo Borghini va remporter la Route de France ?
Elle est en super forme et elle a une superbe équipe. Demain ce sera sur un circuit vallonné, si elle ne chute pas, elle va remporter cette Route de France.