Catégories
Cyclo-cross

Perrine Clauzel : « Ce sera un vrai chantier naval »

Interview. De retour en équipe de France après deux ans d’absence, Perrine Clauzel est fière de participer à ces Championnats du monde de cyclo-cross qui se déroulent ce week-end à Dübendorf en Suisse. À cette occasion, la sociétaire de l’AS Bike Cross Team espère réaliser le meilleur résultat possible sur un circuit qui a première vue ne devrait pas trop lui convenir. Mais si la pluie s’invite à la fête, Perrine pourra faire étalage de toutes ses qualités techniques. Et pourquoi pas penser au titre mondial ! Pour elle, ce n’est pas à l’ordre du jour car les Néerlandaises paraissent invincibles. Car elles seront trois à pouvoir s’imposer chez les élites. Il ne faudra pas oublier la championne du monde en titre, la Belge Sans Cant, où encore la Tchèque Katerina Nash et l’Américaine Katherine Compton. Face à une telle concurrence, Perrine Clauzl vise donc un top 10. Verdict ce samedi après-midi…

Perrine, une semaine après votre 36e place à Hoogerheide (Pays-Bas) pour le compte de la dernière manche de Coupe du monde de cyclo-cross, dans quel état d’esprit arrivez-vous en Suisse ?
À Hoogerheide, on ne peut pas parler de contre-performance. Le circuit très roulant aux Pays-Bas ne me convenait vraiment, mais vraiment pas du tout ! Je n’ai pas pu rééditer le bon résultat réalisé, le 19 janvier, dernier. à Nommay dans le Doubs, Car, je suis plus à l’aise sur un tracé gras et très technique. Aux Pays-Bas, cela roulait très vite. Je vais retenir que j’avais de bonnes sensations. Malheureusement, étant partie de trop loin, je n’ai pas pu rivaliser avec les filles qui étaient devant. Ce week-end, on annonce beaucoup de pluie. Comme on dit, ce sera un vrai chantier naval.

C’est une satisfaction pour vous de retrouver l’équipe de France sur ces Championnats du monde de cyclo-cross ?
De retour en équipe de France après deux ans d’absence, c’est une fierté pour moi de retrouver à nouveau la sélection nationale pour disputer ce Championnat du monde. Cela récompense ma belle saison que j’ai pu réaliser cette année.

L’ambiance est-elle bonne au sein du clan tricolore ?
On sera toutes rassemblées ce vendredi en Suisse. Mais en équipe de France, il y a une très bonne ambiance en cyclo-cross. Toutes les filles ont envie de bien faire sur ce Mondial.

« Si la pluie s’invite à la fête, c’est un tracé qui pourrait me convenir »

Vous avez pu découvrir le tracé des Mondiaux. Est-ce un circuit qui peut vous convenir ?
Je n’ai jamais couru sur ce tracé. Et pour l’instant, je n’ai pas encore regardé des vidéos sur ce circuit de Dübendorf. On m’a juste dit que c’était un parcours très roulant. Finalement si la pluie s’invite à la fête, c’est un tracé qui pourrait me convenir.

Quel est votre objectif sur un tel parcours ?
On est toutes capables d’aller chercher un top 10 chez les élites. On a prouvé par le passé que l’on pouvait jouer avec les meilleures sur les grandes compétitions. Ce samedi en Suisse, la course reste très ouverte. Car un Championnat du monde, c’est une épreuve d’un jour. C’est un moment particulier dans une saison. Cela pourrait en déstabiliser certaines, ou au contraire, cela pourrait en motiver d’autres. Verdict ce samedi après-midi.

Sur ce Mondial, les Néerlandaises paraissent invincibles ?
En cyclo-cross, il y a une certaine Ceylin Del Carmen Alvarado. Même si elle est encore espoirs, elle a demandé une dérogation pour courir chez les élites. Ensuite, les Néerlandaises pourront compter sur Annemarie Worst, lauréate la semaine dernière du classement général de la Coupe du monde en cyclo-cross, et sur Lucinda Brand. On voit que les Hollandaises arrivent en masse sur ce Mondial. Mais elles devront se méfier des Américaines et des Tchèques, et sans oublier les Belges.

« Sane Cant reste une fille de championnat »

Selon VOUS, doit-on s’attendre à un duel entre les Belges et les Néerlandaises ?
Complètement ! On aura un duel au sommet entre ces deux nations phares du cyclo-cross. Pour ma part, je ne pense pas que les filles de l’équipe de France puissent avoir leur mot à dire dans ce combat final. Je pense que Sane Cant reste une fille de championnat. Mais je pense que la victoire va revenir à Ceylin Alvarado ou Annemarie Worst. Les deux filles fortes de la Coupe du monde. On n’est pas à l’abri que les Hollandaises puissent perdre le titre mondial sur une course d’un jour.

Une surprise pourrait-elle survenir en Suisse ?
Non, je ne vois pas. Je pense à Annemarie Worst, Lucinda Brand, Ceylin Del Carmen Alvarado et Sane Cant. Je n’ai pas d’idée. Pour moi, cela se jouera entre ces trois ou quatre filles.

Après ces Mondiaux, on vous verra aux Jeux Olympiques de Tokyo2020 en VTT ?
Je n’ai pas le niveau pour prétendre à une place aux Jeux Olympiques de Tokyo2020. En VTT, on sait qui sera sélectionnée pour le Japon. Pour ma part, je veux juste retrouver de bonnes sensations. Je veux tout simplement reprendre du plaisir sur le vélo et retrouver mon niveau que j’ai pu avoir les années précédentes…

Catégories
Para-Cyclisme

L’argent fait le bonheur de Marie Patouillet.

Ce jeudi soir à Milton, Marie Patouillet décroche la médaille d’argent sur le 500 mètres départ arrêté des Championnats du monde de cyclisme sur piste handisport au Canada. C’est une entrée en matière plus que réussie pour la licenciée de l’US Créteil ! C’est une première breloque pourrait en appeler sans doute d’autres sur ces Mondiaux…

« Le temps réalisé à Saint-Quentin-en-Yvelines va sans doute me permettre de changer la couleur de la médaille </em>», nous annonce!ait-elle, en août dernier à l’occasion des Championnats de France piste valides. La prédiction s’est réalisée. Ce jeudi à Milton, la licenciée de l’US Créteil a démarré ces Championnats du monde de paracyclisme sur piste en fanfare.

Médaillée de bronze l’an dernier à Apeldoorn aux Pays-Bas, Patouillet, née avec une malformation au niveau du pied gauche et qui manque de force pour pédaler de ce côte de son corps, a décroché l’argent sur l’épreuve du 500 mètres départ arrêté. Avec un temps canon de 37 »547, la Tricolore, âgée de 31 ans, n’a été devancée seulement par la Néerlandaises Caroline Groot (1ère en 36 » 159). De son côté, la Britannique Sarah Storey complète ce podium (3e en 38 »210).

Le Classement

Avec cette breloque, Marie débloque déjà le compteur pour le clan tricolore. Autre féminine en lice également sur cette épreuve, mais dans la catégorie C4, Katell Alencon termine loin du podium en décrochement seulement une neuvième place sur le 500 mètres départ arrêté. Maintenant Marie Patouillet, engagée en C5, tentera dun nouveau podium sur l’omnium, en fin de semaine au Canada.

Catégories
Para-Cyclisme Piste

Marie Patouillet part à la conquête du monde

Portrait. Médaillée de bronze l’an dernier à Apeldoorn aux Pays-Bas, Marie Patouillet espère faire aussi bien voire mieux cette année aux Championnats du monde de paracyclisme sur piste à Milton au Canada (30 janvier au 2 février). Engagée sur l’épreuve du 500 mètres départ arrêté, la licenciée de l’US Créteil, entraînée par Grégory Baugé, espère bien que tous les sacrifices consentis depuis près d’un an commencent à porter leurs fruits. Avec à la clé les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 en ligne de mire…

« C’est l’objectif phare de ma saison », nous confiait l’intéressée. À partir de ce jeudi, et jusqu’à dimanche, Marie Patouillet espère bien décrocher le plus beau des métaux à Milton (Canada), à l’occasion des Championnats du monde de paracyclisme sur piste.

Dix mois plus tôt, Marie Patouillet décrochait la médaille de bronze, sur le 500 mètres départ arrêté, lors des Mondiaux qui se sont déroulés à Apeldoorn en mars 2019. Depuis, la jeune femme en a fait du chemin. Tout débute en 2017. Cette année-là, on va lui offrir un dossard pour s’aligner sur l’Étape du Tour. Une fois, la ligne d’arrivée franchie, elle décide de prendre une licence handisport pour pratiquer le cyclisme handisport. Un pari gagnant.

En pleine apprentissage

Née avec une malformation au niveau du pied gauche, Marie « manque de puissance de ce côté ». Cela ne l’a pas arrêté puisqu’elle a tout mis en oeuvre depuis plus d’un an pour tutoyer les sommets. Cette dernière a rejoint le club de l’US Créteil pour les étapes les unes après les autres. « Ce club m’a permis de progresser relativement vite. Je prends tout ce qu’il y a à prendre. Par ailleurs, Grégory Baugé, qui m’entraîne, m’apporte m’apporte beaucoup et me partage toute son expérience », avance-t-elle. Et les résultats commencent à porter leurs fruits sur la piste.

Sur la scène nationale, on peut pas vraiment pas savoir si Marie progresse tant la concurrence est inexistante. « Au niveau français, la densité est pauvre. Il n’y aucune concurrence », lâche-t-elle. Alors pour pouvoir progresser, Marie a décidé de participer à l’épreuve du 500 mètres départ arrêté chez les valides, à l’occasion des Championnats de France sur piste disputés en août dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines. « C’était bien de pouvoir se mesurer à des athlètes comme Mathilde Gros. Cela me permettait de me mettre dans l’ambiance et d’acquréir de l’expérience en vue des Mondiaux Handisports », rappelle-t-elle.

Tokyo2020 en ligne de mire

Avec à la clé une belle surprise en décrochant une belle médaille de bronze chez les valides. « C’est un bonheur immense de décrocher cette breloque », souffle-t-elle. Le plus important, c’est que Marie a gagné cinq dixièmes depuis les derniers Championnats du monde hollandais. Un temps qui lui assurerait un nouveau podium à Milton. « Le temps réalisé à Saint-Quentin-en-Yvelines va sans doute me permetetre de changer la couleur de la médaille », espère-t-elle.

Et pourquoi pas songer au titre mondial sur le 500 mètres départ arrêté. Pour cela, il faudra encore elver son niveau et réaliser un temps canon. Rien n’est impossible pour Marie Patouillet. Car son objectif numéro un reste la qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 avec à la clé un podium au Japon. Et pourquoi ne pas la voir aux Jeux Olympiques.

« Non, on ne verra que sur les Jeux Paralympiques si j’arrive à me qualifier. Pour pouvoir espérer participer aux Jeux Olympiques, il faudrait réaliser les temps de Mathilde Gros », ajoute-t-elle. L’impensable pourrait un jouer devenir réalité pour Marie Patouillet…