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Para-Cyclisme Piste

Marie Patouillet part à la conquête du monde

Portrait. Médaillée de bronze l’an dernier à Apeldoorn aux Pays-Bas, Marie Patouillet espère faire aussi bien voire mieux cette année aux Championnats du monde de paracyclisme sur piste à Milton au Canada (30 janvier au 2 février). Engagée sur l’épreuve du 500 mètres départ arrêté, la licenciée de l’US Créteil, entraînée par Grégory Baugé, espère bien que tous les sacrifices consentis depuis près d’un an commencent à porter leurs fruits. Avec à la clé les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 en ligne de mire…

« C’est l’objectif phare de ma saison », nous confiait l’intéressée. À partir de ce jeudi, et jusqu’à dimanche, Marie Patouillet espère bien décrocher le plus beau des métaux à Milton (Canada), à l’occasion des Championnats du monde de paracyclisme sur piste.

Dix mois plus tôt, Marie Patouillet décrochait la médaille de bronze, sur le 500 mètres départ arrêté, lors des Mondiaux qui se sont déroulés à Apeldoorn en mars 2019. Depuis, la jeune femme en a fait du chemin. Tout débute en 2017. Cette année-là, on va lui offrir un dossard pour s’aligner sur l’Étape du Tour. Une fois, la ligne d’arrivée franchie, elle décide de prendre une licence handisport pour pratiquer le cyclisme handisport. Un pari gagnant.

En pleine apprentissage

Née avec une malformation au niveau du pied gauche, Marie « manque de puissance de ce côté ». Cela ne l’a pas arrêté puisqu’elle a tout mis en oeuvre depuis plus d’un an pour tutoyer les sommets. Cette dernière a rejoint le club de l’US Créteil pour les étapes les unes après les autres. « Ce club m’a permis de progresser relativement vite. Je prends tout ce qu’il y a à prendre. Par ailleurs, Grégory Baugé, qui m’entraîne, m’apporte m’apporte beaucoup et me partage toute son expérience », avance-t-elle. Et les résultats commencent à porter leurs fruits sur la piste.

Sur la scène nationale, on peut pas vraiment pas savoir si Marie progresse tant la concurrence est inexistante. « Au niveau français, la densité est pauvre. Il n’y aucune concurrence », lâche-t-elle. Alors pour pouvoir progresser, Marie a décidé de participer à l’épreuve du 500 mètres départ arrêté chez les valides, à l’occasion des Championnats de France sur piste disputés en août dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines. « C’était bien de pouvoir se mesurer à des athlètes comme Mathilde Gros. Cela me permettait de me mettre dans l’ambiance et d’acquréir de l’expérience en vue des Mondiaux Handisports », rappelle-t-elle.

Tokyo2020 en ligne de mire

Avec à la clé une belle surprise en décrochant une belle médaille de bronze chez les valides. « C’est un bonheur immense de décrocher cette breloque », souffle-t-elle. Le plus important, c’est que Marie a gagné cinq dixièmes depuis les derniers Championnats du monde hollandais. Un temps qui lui assurerait un nouveau podium à Milton. « Le temps réalisé à Saint-Quentin-en-Yvelines va sans doute me permetetre de changer la couleur de la médaille », espère-t-elle.

Et pourquoi pas songer au titre mondial sur le 500 mètres départ arrêté. Pour cela, il faudra encore elver son niveau et réaliser un temps canon. Rien n’est impossible pour Marie Patouillet. Car son objectif numéro un reste la qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 avec à la clé un podium au Japon. Et pourquoi ne pas la voir aux Jeux Olympiques.

« Non, on ne verra que sur les Jeux Paralympiques si j’arrive à me qualifier. Pour pouvoir espérer participer aux Jeux Olympiques, il faudrait réaliser les temps de Mathilde Gros », ajoute-t-elle. L’impensable pourrait un jouer devenir réalité pour Marie Patouillet…

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Route

Pauline Allin rêve de succès sur le Tour de Charente-Maritime

Portrait. Troisième en 2017, deuxième en 2018, Pauline Allin espère lever les bras, ce week-end sur le Tour de Charente-Maritime, avant-dernière manche de la Coupe de France. Malgré un état de fatigue avancé et des résultats en demi-teinte, la Charentaise, âgée de 24 ans, sera motivée comme jamais pur briller sur ses terres. L’occasion sera trop belle pour ne pas la laisser passer…

C’est un peu la soupe à la grimace pour Pauline Allin ! La jeune femme de la Charente-Maritime Women Cycling ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Auteure d’une saison 2018 de belle facture, la Charentaise espérait confirmer en 2019. Pour le moment, les résultats ne sont pas au rendez-vous ! Preuve en est puisqu’elle est passé à côté de la plaque sur la Kreiz Breizh Élites. Peut-on parler d’une sorte de lassitude pour Pauline Allin ?

« Je vous rassure, . il n’y a pas de lassitude. Cependant, je n’ai pas d’explication ! Il y a plusieurs facteurs à ma méforme du moment. Tout d’abord, je travaille à temps plein, car j’entraîne la DN2 du Team U Cube 17, et j’ai moins de temps pour récupérer. Ensuite, je suis malade depuis quelques jours et je n’arrive pas à me débarrasser de cette sinusite. Enfin, l’équipe évolue à l’échelon supérieur et il faut s’accrocher pour finir les courses. Cette année, c’est un peu compliqué pour moi », nous confie Pauline Allin.

Une période pas facile à gérer pour celle qui n’aime pas subir la course. Toujours à l’attaque, Pauline avait pourtant réalisé de bons résultats aux Championnats de France de cyclisme sur route à la Haye-Fouassière, près de Nantes. Fin juin, en Loire-Atlantique, elle avait terminé 16e sur le contre-la-montre et 21e sur la course en ligne. Depuis, ce n’est plus la même histoire.

Pauline Allin a réalisé de bons Championnats de France à la Haye-Fouassière, près de Nantes (Crédit photo : Facebook Pauline Allin)

Mais le Tour de Charente-Maritime pourrait bien lui redonner le sourire. « Troisième en 2017, deuxième en 2018, j’aimerais bien lever les bras sur le Tour de Charente-Maritime. C’est une course qui me tient à cœur, avance-t-elle. Bien évidemment, il y aura beaucoup d’attentes autour de nous car le nom de la course porte le même nom que celui de notre équipe. On va donner le meilleur de nous-même pour réaliser le meilleur résultat possible sur cette épreuve. »

Cette course aura une saveur particulière pour celle qui pratique le vélo depuis l’âge de 15 ans. « Originaire de la Charente-Maritime, je suis issue d’une famille de cycliste. Mon père pratiquait le cyclisme. Mon frère s’y est mis également. Pour ma part, j’ai pratiqué de nombreux sports avant d’en venir au cyclisme. J’en faisais juste pour le plaisir. Ensuite, j’allais sur le Tour de France avec mes parents et grands-parents. Finalement, j’ai décidé de me lancer dans le cyclisme », raconte-t-elle.

Une progression fulgurante pour Pauline Allin

Depuis, elle a franchi différents paliers. Après ses années à la DN17 Nouvelle-Aquitaine, ainsi qu’au sein de l’équipe Macogep (UCI), la Charentaise a progressé plus vite que les autres. « Lorsque vous appartenez à une équipe qui évolue à l’international, vots rélisez des progrès phénoménaux. On apprend beaucoup. C’est différent des courses françaises. En Coupe de France, cela se regarde alors que sur les épreuves internationales, on roule à bloc du premier au dernier kilomètre. C’est donc difficile de progresser si on reste seulement en France. C’est bien dommage », prévient-elle.

En effet, les filles n’ont que six courses sur la scène nationale pour s’exprimer. Bien maigre pour montrer toute l’étendue de leurs talents. Mais Pauline Allin a réussi à le faire. Aujourd’hui, la Charentaise fait partie des meilleures cyclistes tricolores. Et pourquoi pas le prouver dès ce week-end sur le Tour de Charente-Maritime, théâtre de l’avant-dernière manche de la Coupe de France de cyclisme sur route.

La Sélection de la Charente-Maritime Women Cycling :

Pauline Allin
India Grangier
Anaïs Morichon
Iris Sachet
Balladyne Tritsch