Catégories
Cyclo-cross

Marlène Petit : « Prête à tout donner pour aller chercher ce premier titre national »

Interview. Souffrante tout le mois décembre dernier, Marlène Petit arrive à Flamanville en excellente condition physique. Ce dimanche la sociétaire du Team Podicom CC espère décrocher son premier titre national de sa carrière en cyclo-cross. Pour y parvenir, elle devra se frotter aux meilleures féminines françaises dans cette discipline. Et l’absence de Pauline Ferrand-Prévot lui enlève déjà une épine du pied. Mais il faudra désormais se battre avec Caroline Mani. Cette dernière tentera de devenir la première française à décrocher six maillots bleu-blanc-rouge, à l’occasion des Championnats de France de cyclo-cross qui se tiennent ce week-end dans la Manche. Ce dimanche 12 janvier pourrait bien rester à jamais gravé dans les mémoires pour l’une comme pour l’autre…

Marlène, vous étiez malade, il y a quelques jours, comment vous sentez-vous physiquement ?
J’ai été malade quasiment tout le mois de décembre. Je souffrais d’un gros rhume. J’avais des difficultés au niveau respiratoire. Les sensations n’étaient également pas au rendez-vous. C’était un peu fatiguant. J’ai alors décidé de faire une coupure après la manche de la Coupe d monde à Namur (le 22 décembre, ndlr). Aujourd’hui, tout va bien physiquement.

Cela représente toujours quelque chose de particulier pour vous de participer aux Championnats de France de cyclo-cross ?
Un Championnat de France, c’est toujours une épreuve particulière parce que l’on court après un maillot bleu-blanc-rouge que l’on portera la saison suivante. Ce sera d’autant plus particulier puisque j’arrive à Flamanville dans la forme de ma vie. Cette année, j’ai réalisé de nombreux changements à l’entraînement. Malheureusement, je manqué de réussite sur la première partie de saison. Maintenant que tout va bien, tous les voyants sont au vert. Je n’ai vraiment pas envie de me rater sur le circuit manchois.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ces Championnats de France de cyclo-cross ?
Je suis prête à tout donner, à ne rien lâcher pour aller chercher ce premier titre national. Cependant, je sais que l’on est quatre ou cinq filles à pouvoir le décrocher. L’idée sera de ne rien regretter sur cette course.

« Réaliser le meilleur résultat possible sur une course d’un jour »</em>

Vous vous attendez à vivre une lutte de tous les instants dans la Manche ?
En effet, nous sommes quatre à cinq filles à avoir le même niveau. Je ne pense pas qu’il y en ait une qui sorte du lot. L’objectif est de réaliser le meilleur résultat possible sur une course d’un jour.

Comment jugez-vous le circuit à Flamanville ?
Je n’ai pas encore pris connaissance du tracé. J’ai entendu parler du circuit, et apparemment, il n’a pas changé par rapport à l’an dernier. Ce week-end, en arrivant sur place, on aura le temps de repérer le parcours des Championnats de France. De toute manière, on sera toutes logés à la même enseigne. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

Pouvez-vous dire si ce tracé pourrait vous convenir ?
J’ai gagné l’an dernier à Flamanville sur le même circuit. C’est donc un parcours qui me convient à la perfection ! Ce tracé reste très technique et glissant. Il faudra réaliser une course propre du début à la fin. C’est une chose que je sais bien faire.

>« Avec ou sans Pauline Feerand-Prévot, il y aura une course intéressante »</em>

D’un point de vue sportif, l’objectif est de décrocher un premier titre national de votre carrière en cyclo-cross ?
C’est mon objectif ! Ensuite, en fonction du scénario, on verra si je pourrai jouer devant. Mon but est de tout donner et de ne rien regretter à la fin. Je ne pourrai pas être déçue de ne pas obtenir ce titre national si j’ai tout donné. Par contre, si je fais de nombreuses erreurs, et que je termine quatrième ou cinquième, ce sera une grosse déception pour moi.

Comment vivez-vous l’absence de Pauline Ferrand-Prévot ?
Avec ou sans Pauline Feerand-Prévot, il y aura une course intéressante. « PFP » ne semblait pas être dans la forme de sa vie. Je lui ai envoyé un message pour prendre de ses nouvelles car on avait échangé à Troyes sur la suite de saison. On avait évoqué son objectif majeur : les Jeux Olympiques de Tokyo2020. Car, c’est la seule médaille qui manque à son palmarès. Le titre de championne de France, elle connaît déjà…

Quelles seront vos principales rivales à Flamanville ?
Il faudra faire attention à Caroline Mani, Marion Norbert-Riberolle, Perrine Clauzel et moi-même. Nous serons les quatre filles à suivre sur ce Championnats de France. Cela pourra sourire à l’une comme à l’autre. Sur le papier, ucune d’entre nous ne part avec un avantage par rapport aux autres favorites. On verra bien dimanche ce que cela donner sur le terrain.

>« Si elle le peut, Caroline Mani ne se privera pas pour devenir la première femme française à avoir six titres de championnes de France à son palmarès »

Se contentera-t-on d’un duel au sommet entre vous et Caroline Mani ?
J’espère que nous serons plusieurs filles à l’avant. J’espère que ce sera une course passionnante et stressante pour les coureuses et pour les spectateurs présents dans la Manche. Je souhaite qu’il y ait une lutte acharnée pour aller chercher ce titre national. Je serai déçue si une fille part seule en tête, et que derrière, les filles s’enterrent et ne collaborent pas ensemble pour revenir sur la fille en tête de course.

Finalement, vous pourriez briser les rêves de Caroline Mani de décrocher un sixième titre national et d’entrer un peu plus dans l’histoire du cyclo-cross féminin français ?
Caroline Mani semble avoir assez d’expérience pour arriver à gérer cette pression. Elle a cinq titres de championnes de France. Je pense qu’elle espère décrocher ce week-end à Flamanville son sixième maillot bleu-blanc-rouge. Surtout qu’à l’international, Maryline Salvetat, Laurence Leboucher et Pauline Ferrand-Prévot ont obtenu le titre mondial en cyclo-cross. Si elle le peut, Caroline Mani ne se privera pas pour devenir la première femme française à avoir six titres de championnes de France à son palmarès.

Catégories
Route

Jounier : « Je suis heureuse de remporter cette Coupe de France »

Entretien. Cela aurait pu être la soupe à la grimace pour Lucie Jounier ! Après des Championnats de France de l’Avenir décevants, la sociétaire de l’US Vern a retrouvé le sourire, ce dimanche, à l’occasion de la dernière manche de Coupe de France. Grâce à cette deuxième place obtenue sur la Classique des Pyrénées, Lucie Jounier remporte le classement général élites et espoirs de la Coupe de France féminine de cyclisme sur route. Elle succède à Marie Le Net au palmarès de cette compétition.

Lucie, deux jours après remporté le classement général de Coupe de France de cyclisme sur route, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je suis super contente ! C’est top de remporter la Coupe de France. C’est une bonne chose pour moi d’avoir coché ce résultat dans ma saison. Je suis très heureuse de ramener ce maillot à mon club de l’US Vern.

Qu’est-ce que cela représente-t-il pour vous ?
La Coupe de France, cela représente pour moi car il y a une concurrence relevée sur la scène nationale. En plus, j’ai pu prendre part à de belles courses, cette année en Coupe de France. Et la dernière dans les Pyrénées était difficile. Mais c’est chouette de remporter le général !!!

Cela a -t-il une saveur particulière de remporter la Coupe de France élites dames ?
Oui, tout de même ! C’est toujours spécial ! On ne peut pas le comparer à un Championnat de France mais c’est extraordinaire de gagner le classement général de la Coupe de France chez les élites et les espoirs. Après mes décevants Championnats de France de l’Avenir, fin août à Beauvais, j’aurais été déçue de ne pas ramener ces deux maillots à la maison. C’est chose faite de l’avoir fait !!!

« J’aurais aimé me mesurer à Clara Copponi sur cette finale de la Coupe de France »</em>

En l’absence de Clara Copponi, votre principale rivale pour la victoire finale, ce succès a-t-il un goût différent ?
Évidemment, j’aurais aimé me mesurer à Clara Copponi sur cette finale de la Coupe de France. Malheureusement, elle était absente. J’ai profité de son absence pour l’emporter. J’aurais préféré que cela se passe autrement. C’est comme cela, et je ne peux rien y faire. Mais je suis heureuse de gagner cette Coupe de France.

Cela vous a-t-il obligé à courir différemment sur cette dernière manche dans les Pyrénées ?
Mathématiquement, je n’étais pas certaine de remporter le classement général. Même si Clara Copponi était absente, je devais me méfier d’Annabel Fisher. Même si elle n’était aussi dangereuse que Clara au classement, je craignais qu’elle nous refasse le coup d’Izernore, où elle était partie en solitaire pour s’imposer. Pour ma part, je rentrais du Tour de Belgique, avec l’équipe de France, et je n’étais pas très sereine. J’avais peur de tout perdre. Apparemment, j’ai très bien géré cette dernière manche dans les Pyrénées ! Et au final, cela l’a fait. C’est chouette !!!

Racontez-nous un peu comment vous avez vécu cette journée dans les Pyrénées ?
J’avais à coeur de tout donner sur cette dernière manche de Coupe de France. Dans le premier col de la journée, personne n’a attaqué. Heureusement pour moi, car je n’étais pas certaine de suivre ce coup. Ensuite, Léna Gérault a mené un train d’enfer dans les différentes difficultés du jour (dimanche). Cela m’a permis de constater que mes principales rivales s’effondraient tour à tour. Pour ma pa part, j’étais rassurée sur mon état de forme car j’arrivais à rester dans les roues de Léna. Malheureusement, je n’ai pas réussi à suivre Léna lorsqu’elle a attaqué. J’ai préféré laisser faire. Au final, je termine deuxième sur cette Classique des Pyrénées et j’enlève le classement général !

Vous remportez également le classement chez les espoirs, comment juge-vous votre saison ?
J’ai quelques regrets sur l’ensemble de ma saison. Mais je ne vais pas me plaindre car j’ai couru de nombreuses courses avec l’équipe de France. Encore la semaine dernière, j’étais sur le Tour de Belgique, avec Audrey Cordon-Ragot. J’ai appris beaucoup de choses au gré de cette année ! C’est plutôt cool pour moi !!!

m>« Franchir un nouveau cap dès la saison prochaine »

Qu’allez-vous en retenir ?
Ma superbe année en espoirs. Cependant, j’ai encore quelques petites choses à travailler. Cela me motive davantage pour décrocher à nouveau de beaux résultats dès la saison prochaine.

Qu’est-ce qui vous reste à faire pour marcher sur les traces de Jade Wiel, Clara Copponi et les autres jeunes pépites du cyclisme féminin français ?
Il n’y a pas de secret ! Pour y parvenir, il faudrait que je puisse prendre part à de nombreuses courses sur la scène internationale. Cela me permettrait d’emmagasiner de l’expérience.Cela me permettrait également de progresser physiquement et tactiquement. Je ne me fais pas de souci car cela va vite arriver…

Comme Jade Wiel, Evita Muzic, Marie Le Net, ou encore Clara Copponi, votre objectif est d’intégrer une équipe World Tour ?
Bien évidemment ! Je pense avoir fait le tour en Coupe de France. J’ai vraiment envie de franchir un nouveau cap dès la saison prochaine.Je pense que ce sera le bon moment pour le faire. J’ai vraiment envie d’intégrer une équipe World Tour, et pourquoi pas d§s l’an prochain ?

Et pourquoi dès la saison prochaine au sein de la formation féminine Arkéa-Samsic ?
Et pourquoi pas chez Arkéa-Samsic. Pour le moment, je ne sais pas encore (rires)…

Catégories
Piste

Cloarec : « Sur cette poursuite par équipes, on va essayer d’aller chercher le meilleur résultat possible »

Interview. Ce lundi matin, Marine Cloarec entre en lice dans ces Championnats de France de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. La sociétaire du CSM Puteaux tentera d’aller chercher le titre national sur la poursuite par équipes avec le comité régional d’Ile-de-France. Troisièmes l’an dernier, les Franciliennes espèrent, cette fois-ci, faire mieux. Devant, il faudra se battre avec les filles du comité régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et celui de Bretagne. Une tâche compliquée mais pas impossible pour elles. Par la suite, Marine attendra beaucoup du scratch où elle espère décrocher une breloque sur cette course. On la verra également sur le keirin mais aussi sur l’omnium. Autant de chances pour elle de briller dans les Yvelines.

Marine, les choses sérieuses commencent dès ce lundi avec la poursuite par équipes. À quoi vous attendez-vous sur cette épreuve ?
Oui, il faudra se battre avec le comité d’Auvergne-Rhône-Alpes et celui de Bretagne pour aller chercher ce titre. Sans oublier le Team région Centre. À chaque fois, on termine troisièmes. On aimerait faire mieux. En tout cas, sur cette poursuite par équipes, on va essayer d’aller chercher le meilleur résultat possible .

Vous aurez une équipe assez jeune sur cette poursuite. Cela pourrait-il être la bonne alchimie pour s’imposer à domicile ?
L’équipe sera constituée de quatre bons éléments. Tout d’abord, on a Kristina Nenadovic (junior 1) qui marche sur l’eau depuis le début de la saison dans cette catégorie d’âge. De mon côté, je me sens bien physiquement. Enfin, on pourra compter sur Laura Da Cruz (Espoir 1) et Léa Daydé (espoir 1) semblent avoir de bonnes jambes. On a donc une superbe équipe pour cette poursuite.

Comment peut-on battre les filles du comité régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ?
Sur une poursuite par équipes, il est difficile d’avoir une tactique prédéfinie. Il faut écraser les pédales pour espérer faire quelque chose de bien. Mais on sait que les filles du comité d’Auvergne-Rhône-Alpes seront difficile à battre. Mais on on donnera tout pour faire le meilleur résultat.

« Pour ma part, je n’ai jamais pris le départ d’une course en me disant que j’étais battue d’avance »

Les rôles sont-ils déjà définis au sein de votre équipe ?
Les positions sont déjà définies pour cette poursuite par équipes. À part si une de nous quatre se sent un peu moins bien physiquement, on pourra échanger nos rôles. C’est Kristina Nenadovic qui lancera notre poursuite. Je serai en deuxième position. Ensuite viendra le tour de Laura Da Ceuz et c’est Léa Daydé qui occupera la dernière place pour cette épreuve.

Après la poursuite par équipes, vous verra-t-on sur des épreuves de vitesse ?
Non, on verra uniquement sur le keirin car c’est une discipline que j’apprécie beaucoup. Au début, mon président m’avait inscrite sur la vitesse et le 500m mais j’ai décidé de me concentrer sur d’autres courses durant ces Championnats de France. Donc, ce ne sera que le keirin uniquement.

Sur le keirin, il y a Mathilde Gros et les autres. Cela veut dire que vous partez déjà battue d’avance ?
Pour ma part, je n’ai jamais pris le départ d’une course en me disant que j’étais battue d’avance même si j’avais des filles plus fortes que moi en face. Je n’ai jamais baissé les bras. Lorsque j’ai commencé la piste, j’ai fait des matches de vitesse contre Mathilde. Cela n’a pas fonctionné mais au moins j’aurais essayé de le faire. On va essayer de se battre contre elle même si on sait qu’elle évolue dans une autre dimension. J’espère en tout cas me bagarrer pour l’argent ou le bronze. En tout cas, je vais donne le meilleur de moi-même sr chaque course.

erez-vous uniquement focalisée sur l’omnium durant cette semaine de compétition ?
Pour être honnête avec vous, c’est le scratch que j’affectionne le plus. C’est une épreuve où j’ai déjà eu des résultats par le passé. Je vais en attendre beaucoup de cette course. De plus, j’aime bien aussi l’omnium comme épreuve.

Que peut-on vous souhaiter pour ces Championnats de France sur piste ?
Ce serait bien de décrocher une médaille sur la poursuite par équipes pour récompenser le comité régional d’Ile-de-France. De mon côté, j’espère glaner une ou deux breloques sur ces Championnats de France sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines.