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Boutillier : « Ce serait bien que l’on parle davantage de cyclisme féminin »

Interview. Alors que Century21 vient de renouveler son partenariat avec le Tour de France pour les trois prochaines années, le premier réseau immobilier soutient également l’association « Un enfant, un vélo ». Depuis 2017, les agences se mobilisent pour collecter des vélos pour les enfants d’une association. Ce mardi 23 juillet, Isabelle Boutillier, responsable de l’agence « Les Arènes Ludalia » à Nîmes, remettra dix vélos à des enfants de l’Armée du Salut, trois quart d’heure avant le départ officiel de la 16e étape du Tour de France. Ce sera un beau moment à vivre. Et peut-être qu’à travers cette belle opération, on trouvera la nouvelle Jade Wiel…

Isabelle, pouvez-vous nous raconter en quelques mots la genèse de ce beau projet ?
Cette opération s’inspire du succès de la collecte de jouets organisée depuis 2013 par Century21 pour les fêtes de Noël. Depuis six ans, ce sont ainsi près de 2,5 millions de jouets qui ont déjà été redistribués à des enfants défavorisés ! En 2017, l’opération « Un enfant, un vélo » a vu le jour. Plus d’une dizaine d’agences Century21 mobilisées en 2017 et en 2018, avec plus de 200 vélos offerts à l’occasion des deux dernières éditions du Tour de France.

Pourquoi Century 21 a-t-il décidé de lancer l’opération « un enfant, un vélo » ?
Pour sa troisième année comme partenaire officiel du Tour de France, le réseau Century21 relance son opération solidaire « Un enfant, un vélo », parrainée par Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour, pour faire en sorte que les enfants puissent, eux aussi, profiter pleinement de la magie du Tour de France. Depuis le 1er juin dernier, le grand public a été invité à venir déposer des vélos pour enfants en parfait état de marche, dont ils n’ont plus l’usage, dans l’une des 17 agences Century21 participant à cette opération. Les vélos seront alors remis officiellement à des associations locales partenaires qui se chargeront de les redistribuer aux enfants sur le podium départ ou sur la ligne d’arrivée des étapes du Tour participant à cet événement solidaire.

Qu’est-ce que cela représente pour le réseau immobilier d’être présent sur le Tour de France ?
De la notoriété pour notre marque ! Cela nous permet également de nous faire connaître pour ceux qui ne nous connaissent pas encore. Bien évidemment, on n’est pas là pour vendre des biens sur le Tour de France. C’est plutôt un endroit stratégique pour nous afin d’être identifié par le plus grand nombre.

Pour rappel, comment les vélos ont-ils été collectés ?
À Nîmes, chaque agence a sollicité l’ensemble de ses clients pour récupérer un mawimum de vélos. On leur a envoyé un mail pour leur expliquer l’opération « Un enfant, un vélo ». Ensuite, on était présent aux Hales de Nîmes, il y a deux semaines pour sensibiliser les passants à donner leur vélos pour les enfatns de l’Armée du Salut. On a fait également du porte-à-porte. On a aussi relayé cette opération dans les médias spécialisés et sur nos réseaux sociaux.

« L’année prochaine, on récoltera encore plus de vélos »</em>

Avez-vous eu un retour sur l’événement qui s’est déroulé à Nancy ?
On n’a pas eu de retour spécifique sur l’événement de Nancy. Cependant, sur la page Facebook de Century21 France, on a pu voir les photos et les commentaires des autres agences. On a alors un retour très positif pour cette opération. C’est très enthousiasmant. Je pense que l’année prochaine, on récoltera encore plus de vélos, je n’en doute pas un instant, vu la notoriété que l’on acquiert année après année sur le Tour de France.

Est-ce que les choses seront différentes à Nîmes ?
Ce sera complètement différent par rapport à ce que l’on a pu vivre sur l’étape entre Reims et Nancy. Il n’y aura pas de course. C’est juste une remise de vélos, trois quart d’heure avant le départ officiel de la 16e étape à Nîmes. Les enfants vont monter sur le podium pour recevoir leurs vélos. Ça va être un beau moment à vivre.

Savez-vous déjà si quelles personnalités ont répondu présentes pour cet événement ?
À l’heure où je vous parle, je n’ai pas encore l’information. Ce sera la surprise. On verra le jour j. En tout cas, en l’absence de Laurent Vimont, c’est son directeur général adjoint, Charles Marinakis, qui représentera Century21 France à nos côtés pour cet événement.

À Nîmes, combien de vélos espérez-vous récolter pour les enfants ?
Au sein de quatre agences nîmoises, on devrait récolter une soixantaine de vélos. On a récolté une quinzaine de vélos par agence.

« L’idéal serait que tous les sports se féminisent »</em>

Êtes-vous une passionnée du Tour de France ?
Au début, comme tout à chacun, on regarde quelques étapes du Tour de France. Nous, les femmes, on regarde cela de loin. On s’y intéresse car nos maris le regardent. Et lorsque la Grande Boucle passe à proximité de chez nous, on s’y intéresse davantage. Et le fait que ce soit un Français en jaune, on est un peu plus chauvins.

Avez-vous eu connaissance du projet « Donnons des elles au vélo j-1 » ?
On sera très heureux de les rencontrer et d’échanger avec les 13 filles de Donnons des Elles au Vélo j-1. En plus, au sein de notre équipe, nous sommes des « Drôles de dames » puisque nous sommes que des conseillères au sein de l’agence « Les Arènes Ludalia ». On ira donc à la rencontre des filles mais également de tout le monde afin de féminiser ce sport.

Maintenait, place à un Tour de France pour les filles…
L’idéal serait que tous les sports se féminisent ! On fait beaucoup de battage médiatique autour du Tour de France mais ce serait bien que l’on parle davantage de cyclisme féminin Pour l’instant, c’est loin d’être le cas…

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Sanchez : « La performance reste au coeur de notre projet olympique »

Entretien. Cela résonne comme une répétition générale avant les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ! À partir de jeudi et ce jusqu’à dimanche, Mathilde Gros et Sandie Clair seront alignées sur les Jeux Européens à Minsk (Biélorussie). Pour leur entraîneure, Clara Sanchez, cette compétition aura pour objectif de valider tout le travail accompli depuis les derniers Championnats du monde. Après Minsk, il restera les Championnats de France, d’Europe et du monde pour obtenir les quotas pour le Japon pour la piste tricolore féminine.

Clara, depuis les Championnats du monde, avez-vous eu le temps de travailler avec Mathilde Gros et Sandie Clair ?
Depuis les Championnats du monde, en février dernier, Mathilde (Gros) est partie au Japon pour s’aguerrir sur le keirin. Elle est revenue plus forte que jamais. Avec Sandie, elles préparent au mieux la vitesse par équipes.

Le travail commence-t-il à porter ses fruits ?
Le niveau de la vitesse par équipes n’est pas le même que celui chez les hommes. En plus, Sandie (Clair) n’est pas souvent avec nous à Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est donc difficile de pouvoir mettre des choses en place. On fait avec les contraintes du bord. On essaie de faire de notre mieux.

Dans quel état d’esprit sont-elles à la veille de disputer ces Jeux Européens à Minsk ?
C’est difficile à dire ! Je ne suis pas dans leur tête ! Mathilde est heureuse d’être revenue au sein de l’équipe de France. Elle fera également son retour à la compétition sur le tournoi de vitesse. Je la sens très bien…

« C’est une bonne chose pour nous de participer à ces Jeux Européens »

Cette compétition apparaît-elle comme un passage obligé dans l’optique des Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
C’est important d’y être car on est sur un format olympique à l’échelle de l’Europe. D’un point de vue sportif, cela ne nous apporte aucun point dans la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo2020.

À un moment, avez-vous hésité à vous aligner sur ces Jeux Européens ?
On n’a pensé comme cela ! On voulait que nos athlètes, notamment Mathilde Gros qui n’a pas connu les Jeux Olympiques, puissent découvrir tout l’environnement autour d’une telle compétition. Elles pourront ainsi appréhender de nombreuses choses comme l’accès au vélodrome, où encore les différentes conférences de presse. C’est donc une bonne chose pour nous de participer à ces Jeux Européens.

Dans cette optique, Sandie Clair aura un rôle prépondérant pour accompagner Mathilde sur cette compétition ?
On attend beaucoup de la part de Sandie Clair. Elle est présente pour apporter des choses pour Mathilde et notamment son expérience.

Mettez-vous des éléments en place pour que vos athlètes appréhendent au mieux tout cet environnement autour d’elles ?
Justement, Mathilde a un préparateur mental pour appréhender au mieux ce genre de rendez-vous ! Elle travaille avec ne personne habituée aux Jeux Olympiques. On voit une nette progression dans son approche des compétitions. Elle a beaucoup progressé là-dessus. Ensuite, c’est à elle de faire le maximum sur la piste.

Après les Jeux Européens, quel est la suite du programme pour l’équipe de France à un an des Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
Il y aura les Championnats de France à Saint-Quentin-en-Yvelines. On préparera les Championnats d’Europe car il y aura de nombreux points à aller chercher dans l’optique de la qualification olympique. On est dans les clous mais la performance reste au coeur de notre projet olympique car c’est bien de se qualifier mais ce serait mieux de décrocher une médaille à Tokyo.

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Route

Grossetête : « C’est à nous de montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir »

Interview. Tout juste remise d’un petit pépin de santé, Maëlle Grossetête arrive en Biélorussie avec quelques incertitudes pour y disputer les Jeux Européens (21 au 30 juin). Pas d’inquiétude à avoir, la coursière de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope va se livrer à fond, dans son rôle d’équipière modèle, pour permettre à Roxane Fournier de s’imposer au sprint. Tout reste possible alors pour cette équipe de France féminine de cyclisme sur route.

Maëlle, comment allez-vous physiquement ?
La semaine dernière sur le Women’s Tour, j’ai attrapé un coup de froid. J’étais clouée au lit pendant trois jours. Maintenant, ça va mieux. La forme devrait être plutôt au rendez-vous pour les Jeux Européens. Ça devrait le faire d’ici samedi.

Comment jugez-vous votre début de saison ?
Je sens que j’ai progressé par rapport à l’an dernier. J’ai pris de la force. J’arrive à être plus actrice et je fais du bon travail pour l’équipe, ce que j’apprécie beaucoup. Je n’ai pas eu forcément de résultats significatifs mais j’ai participé à plusieurs épreuves World Tour. Et ça ne vient pas en claquant des doigts, il faut un peu de temps. J’espère que je pourrai saisir quelques opportunités sur la deuxième partie de saison car j’ai un tempérament de gagnante, et ça me manque un peu (sourire)…

Qu’est-ce que cela représente pour vous de participer à ces Jeux Européens ?
C’est toujours une fierté de porter les couleurs de son pays, et encore plus sur un évènement comme celui-ci qui regroupe un grand nombre de sportifs. Les épreuves seront diffusées sur La chaîne l’Equipe. Maintenant, c’est à nous de bien figurer pour montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir.

>« J’espère qu’il y aura du spectacle »</em>

Comment appréhendez-vous cette compétition ?
Je suis détendue et plutôt confiante même avec ce petit pépin de santé.

Quel va être votre rôle au sein de cette équipe de France sur cette épreuve ?
J’aurai un rôle offensif ! L’idée est de créer du mouvement et en cas d’arrivée massive. Je travaillerai pour Roxane Fournier qui sera notre sprinteuse. Le circuit est plat et assez technique. On verra ce qu’il est possible de faire, en fonction de comment courent les autres équipes. J’espère qu’il y aura du spectacle.

Vous vous attendez à une concurrence très relevée sur cette épreuve ?
Les Hollandaises et Italiennes sont les plus fortes sur le papier, comme souvent sur les championnats d’ailleurs. On ne sera pas un gros peloton mais la concurrence y est relevée. On a toutes deux bras et deux jambes, alors on ne doit rien s’interdire même face à des grosses machines.

« Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire »

Quels sont vos objectifs ?
Je participerai également au contre-la-montre individuel mardi, et il sera important. Je n’ai pas eu une préparation axée 100% sur le chrono mais je suis à l’aise sur mon vélo et c’est un exercice qui me plait beaucoup. Je vais tout simplement tout donner. Il ne faut pas trop calculer. Sur la course en ligne, je suis complètement dans un rôle d’équipière, et je me livrerai à fond, en cas d’arrivée massive. Je pense que Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire…

Finalement, ces Jeux Européens sera une répétition générale avant les Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
Je ne sais pas si on peut dire ça car toutes les meilleures cyclistes ne seront pas au départ du fait de la place dans le calendrier, juste avant les Championnats nationaux. Puis ce n’est pas du tout le même type de parcours, c’est très difficile de comparer.

Vous gardez les JO dans un coin de votre tête malgré les échéances à venir ?
Je pense que tous sportifs rêvent de faire les JO mais la concurrence est rude, et il y a peu d’élu. Je vais continuer de travailler sérieusement, et peut-être qu’un jour, je serai du voyage, rien est impossible. Mais avant ça, il me reste pas mal d’étapes à gravir…