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Pauline Ferrand-Prévôt, de retour aux affaires

Compte-rendu. Pauline Ferrand-Prévôt attendait cela depuis 2015. La championne de France s’est imposée, ce dimanche sur l’étape de la Coupe du monde de cross-country à Val di Sole en Italie, au sprint devant la Suissesse Jolanda Neff. La championne olympique en titre, la Suédoise Jenny Rissveds, complète ce podium. C’est de bon augure à trois semaines des Championnats du monde de VTT cross-country qui se dérouleront du 29 août au 1er septembre au Mont-Sainte-Anne (Canada).

Le temps commençait à paraître long pour Pauline Ferrand-Prévôt.
Il faut remonter au 9 août 2015 pour trouver trace de la dernière victoire de la Champenoise. C’était à Windham (Etats-Unis). Depuis, la Rémoise n’avait plus levé les bras en Coupe du monde de VTT cross-country (format olympique).

Ce dimanche à Val di Sole (Italie), « PFP » a renoué avec la victoire. Après avoir compté jusqu’à cinquante secondes d’avance sur Jolanda Neff, la Tricolore volait vers la victoire. Ce n’était sans compter sur le retour incroyable de la Suissesse dans le dernier tour. Finalement c’est « PFP » qui a eu le dernier mot au sprint. Derrière, la championne olympique en titre, la Suédoise Jenny Rissveds, s’empare de cette troisième place.

Le classement

« Ça a été dur durant ces trois dernières années, a-t-elle réagi au micro de Red Bull TV. Je remercie mon équipe, ma famille et mes supporters. Je savais que Jolanda n’était pas loin derrière moi. Elle était dans ma roue et poussait sans cesse. J’ai donné tout ce que j’avais. C’était incroyable. »

Cela prouve que Pauline Ferrand-Prévôt est de retour aux affaires. Opérée d’une endofibrose iliaque, en début d’année, la Française retrouve peu à peu son meilleur niveau. Cinquième lors de l’étape de Coupe du monde de cross-country disputée aux Gets, le 14 juillet dernier, Ferrand-Prévôt avait décroché un sixième titre de championne de France, fin juillet à l’alpe d’Huez. Tous les voyants semblent être au vert, à trois semaines des Championnats du monde qui auront lieu du 29 août au 1er septembre au Mont-Sainte-Anne (Canada).

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L’argent fait le bonheur de Ferrand-Prévôt

Compte-rendu.Médaillée de bronze aux derniers Championnats du monde, Pauline Ferrand-Prévôt est devenue vice-championne d’Europe, ce mardi à Glasgow en VTT cross-country. La Française n’a rien pu faire contre la Suissesse Jolanda Neff. La Belge, Githa Michiels, complète ce podium. De leurs côtés, Julie Bresset et Sabrina Enaux ont terminé respectivement 11e pour la première, et 14e pour la seconde.

Troisième des Championnats du monde, en septembre dernier à Cairns, Pauline Ferrand-Prévôt a décroché une belle médaille d’argent, ce mardi sur l’épreuve de cross-country des Championnats d’Europe à Glasgow. En Écosse, il n’y avait rien à faire face à la Suissesse Jolanda Neff.

En effet, dès le premier tour, la championne du monde de VTT cross-country 2015 n’arrivait pas à suivre le rythme effréné de Neff. Personne ne la reverra jusqu’à la ligne d’arrivée. Ni Pauline Ferrand-Prévôt, ni la belge Githa Michiels, qui termine troisième sur cette course, n’aur& pas réussi à jouer avec la championne du monde en titre de la spécialité.

Neff était trop forte

« Je ne pouvais pas faire grand-chose de plus. Jolanda Neff était trop forte. Je pense que c’est mérité et que je suis à ma place. Je suis contente de cette deuxième place, expliquait Pauline Ferrand-Prévôt, au micro de France Télévisions La Suissesse était impressionnante. Dès le départ, elle était très à l’aise dans les parties techniques. Elle me reprenait quatre ou cinq secondes dans les descentes et dans les montées, je n’ai pas réussi à la suivre. »

La Suissesse décrochée à Glasgow son troisième titre européen après ceux obtenus en 2015 et 2016. Mais la championne de France de Lvtt cross-country semblait avoir de bonnes sensations à quelques semaines des Mondiaux en terres suisses.

Rendez-vous à Lenzerheide 

« J’ai encore un mois pour monter en pression. De son côté, Jolanda Neff est au top de sa forme et il faudra qu’elle y reste jusqu’au mois de septembre », prévenait-elle. Cela nous promet d’un duel au sommet entre Neff et Ferrand-Prévôt, à l’occasion des Championnats du monde qui auront lieu du 5 au 9 septembre prochain à Lenzerheide.

À noter que les deux autres tricolores engagées sur cette course ont terminé aux portes du top 10. Julie Bresset a pris une belle onzième place. De son côté, Sabrina Enaux termine 14e. L’équipe de France a de beaux jours devant elle pour jouer les premiers rôles sur la scène internationale.

Légende photo : Pauline Ferrand-Prévôt (à gauche sur la photo) prend la médaille d’argent sur l’épreuve de VTT cross-country des Championnats d’Europe de Glasgow (Crédit photo : Twitter FFC)

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Brousse : « Envie de bien faire »

Interview.Ce jeudi, Paul Brousse a endossé officiellement son nouveau costume de sélectionneur national. Après trois ans éloignés du monde de la compétition, le Poitevin, âgé de 34 ans, va enfin retrouver le terrain. Maintenant, l’ancien directeur sportif de l’équipe Vienne-Futuroscope, aujourd’hui renommée FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, aura comme première mission de sélectionner la meilleure formation possible pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux de la saison. Avec un tel connaisseur du cyclisme féminin à la tête de la sélection nationale, les Bleues pourront briller davantage au niveau international.

Qu’est-ce qui vous a poussé à candidater pour ce poste de sélectionneur national ?
Cela faisait trois ans que j’étais éloigné des compétitions. J’avais envie de retrouver le terrain. Même si j’entraînais toujours des athlètes de haut niveau depuis 2011, je voulais avoir un rôle plus actif dans la construction d’une équipe, ainsi que dans l’élaboration d’une stratégie.

Le fait de connaître toutes les filles a-t-il plaidé en votre faveur ?
En effet, je connais toutes les compétitions, ainsi que l’adversité qu’il existe dans le cycsme féminin mondial. Ces éléments ont plaidé en ma feveur. Il ne faut pas oublier aussi que j’ai entraîné plusieurs filles qui sont sélectionnables en équipe de France. Finalement, ma connaissance du cyclisme féminin a été une plus-value lors de mon entretien avec la Fédération française de cyclisme (FFC).

Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être nommé à ce poste ?
C’est une grande satisfaction pour moi de représenter mon pays. J’accorde beaucoup d’importance au maillot bleu-blanc-rouge. Ensuite, j’ai envie de bien faire. Car je vais m’investir à 200% dans ce poste de sélectionneur afin de donner le meilleur de moi-même. Je suis donc très motivé…

« Ma principale mission est de sélectionner les meilleures athlètes pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux »

En arrivant à la tête de l’équipe de France de cyclisme sur route, quelle est votre première mission ?
Ma principale mission est de sélectionner les meilleures athlètes pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux. Et cela va vite arriver puisqu’il y aura cette saison les Championnats d’Europe, cet été à Glasgow, et du monde, fin septembre à Innsbruck. On discute déjà avec la Direction technique nationale sur les circuits de ces compétitions pour savoir qui sera alignée sur ces épreuves. À plus long terme, on préparera les Jeux Olympiques de Paris é024 avec Julien Guiborel. l’entraîneur des juniors et espoirs, afin de pouvoir sélectionner les meilleures filles pour cette olympiade parisienne.

Quels sont les objectifs fixés par la Dtn ?
Pour l’instant, il n’y a pas d’objectifs précis fixés par la Fédération française de cyclisme (FFC). Mais il ne faut pas se voiler la face. on doit aller chercher des titres sur les grands rendez-vous de la saison. On peut y parvenir car on a une équipe de France qui a un fort potentiel. Bien évidemment, la Hollande domine le cyclisme féminin mondial. Mais on a des athlètes françaises qui peuvent concurrencer les Néerlandaises.

Avez-vous déjà votre sélection en tête ?
Pour le moment, ce n’est pas d’actualité. Ma prise de fonction interviendra qu’à partir d’aujourd’hui. Je monte à Paris pour finaliser mon contrat avec la FFC. Après, on pourra parler plus en détails des filles qui pourront être sélectionnées. J’ai un noyau de sept à huit filles qui ont un très bon niveau. Quelques nnoms émergeront à ce moment. On pense bien évidemment à Pauline Ferrand-Prévot, qui retrouve un excellent niveau. Audrey Cordon-Ragot, Roxane Fournier ou encore Aude Biannic auront également leur place si elles sont en forme au moment de la sélection pour les différents événements internationaux à venir.

Cela veut que vous allez travailler avec Julien Guiborel pour intégrer les nouvelles pépite du cyclisme fméinin au sein de l’équipe de France ?
Bien évidemment. À un moment si une junior ou une espoir performe, ce sera à moi de la conseiller, que ce soit sur le positionnement sur son vélo ou sur la diététique, afin qu’elle puisse intègrer rapidement l’équipe de France.
« C’est bien joli de parcourir le monde mais lorsqu’il faut aller au boulot le lundi matin, ce n’est plus la même histoire »

Selon vous, la FFC met-elle désormais les moyens pour promouvoir le cyclisme féminin ?
Clairement. La FFC reprend le schéma qu’il existe chez les garçons pour l’adapter au cyclisme féméinin. Lorsque j’ai rencontré la vice-présidente de la fédération, Marie-Françoise Potereau, ainsi que son président, Michel Callot, ils ne m’ont pas tenu de promesses en l’air. Preuve en est puisque la FFC a engagé son plan de féminisation et met tout en œuvre pour rattraper son retard pra rapport aux nations fortes du cyclisme féminin mondial.

Comment peut-on faire pour arriver à la hauteur des Néerlandaises ?
Il faut avoir un plus gros réservoir de jeunes filles. Il faut trouver les leviers pour les attirer davantage vers la pratique du cyclisme. Si les choses se mettent en place, le cyclisme devrait être enseigné à l’école élémentaire comme la natation ou comme d’autres sports. Ensuite, ce sera au mouvement sportif de se rapprocher de l’Éducation nationale pour aller chercher ces nouvelles pratiquantes. Bien évidemment, il ne faut pas oublier le haut niveau. Le fait d’avoir des athlètes charismatiques comme Pauline Ferrand-Prévot, Audrey Cordon-Ragot ou Aude Biannic donneront envie à des petites filles de se mettre au vélo.

Qu’espérez-vous pour l’avenir du cyclisme féminin ?
Il faudrait que toutes les équipes World Tour aient une section féminine. C’est ce qui ferait avancer à grand pas notre cause. Les filles pourraient ainsi vivre de leur métier. En France, il n’y en a que sept ou huit filles qui en vivent réellement. Même si les filles gagnent des courses et font des podiums, à la fin du mois, il faut pouvoir remplir le frigo. C’est bien joli de parcourir le monde mais le lundi matin lorsqu’il faut aller au boulot, ce n’est plus la même histoire.

Légende photo : Paul Brousse est le nouveau patron de l’équipe de France de cyclisme sur route (PBrousse)