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Donnons des Elles au Vélo

Le Tour est fini pour « Donnons des Elles au Vélo »

Cérémonie.Pour leur arrivée sur les Champs-Élysées, les filles de « Donnons des Elles au Vélo » ont été reçues ce 22 juillet à la mairie du 8e arrondissement de Paris. À cette occasion, elles ont rappelé l’engouement croissant autour du cyclisme féminin et qu’elles ont pu constater tout au long de ces 3 540 kilomètres d’efforts.. Car à long terme, elles espèrent bien qu’un jour le Tour de France au féminin retrouve ses lettres de noblesse.

« Ça y est ! C’est fait ! Vous êtes arrivées à Paris et vous avez descendu les Champs-Élysées comme le feront les hommes ce dimanche pour l’arrivée du Tour de France », s’est félicité l’adjoint au maire du 8e, Grégoire Gauger. Pour la première fois, l’équipe de « Donnons des Elles au Vélo » a été reçue en grande pompe à la mairie du 8e arrondissement de Paris.

Car les années précédentes, cela n’avait pas été le cas. Il y a trois ans, les filles n’avaient récolté qu’un simple bouquet de fleurs à l’Arc de Triomphe. L’an dernier, elles avaient été conviées à l’espace Beaujon. Cette année, on a mis les petits plats dans les grands pour honorer ces sportives d’exception. C’est donc une juste récompense pour le cyclisme au féminin.

Les filles peuvent compter sur le soutien de la FFC

« C’est très important pour nous que le sport féminin soit présent à tous les niveaux. On parle toujours de la devise Liberté, Égalité, Fraternité. La Liberté, c’est celui d’avoir réalisé cet exploit sportif. Pour l’Égalité, il y a encore un peu de travail à accomplir pour y parvenir. Enfin, pour la Fraternité, il n’y a pas besoin de le clarifier car vous le montrez aujourd’hui en voyant tout le monde réuni autour de vous (amis, famille, bénévoles, encadrant, etc…) », concluait-il.

Si elles ont pu le faire c’est notamment grâce au soutien indéfectible de la Fédération française de cyclisme (FFC). « Pour la FFC, être partenaire d’une telle opération, c’est afficher clairement notre engagement envers le développement du cyclisme féminin. C’est surtout une vraie volonté politique de voir se recréer en France un événement majeur de cyclisme féminin. Notre fédération pourra, grâce à votre action, accentuer la pression auprès des acteurs qui peuvent être concernés pour nous aider dans l’optique de relancer un tel événement qui pour le moment nous fait défaut », rappelait son président, Michel Caillot.
Relancer un Tour de France féminin 
L’événement qui fait défaut à la FFC, c’est d’avoir un Tour de France pour les féminines. Car depuis 1989, il n’existe plus de Grande Boucle au féminin. Une vraie injustice pour le cyclisme féminin mais surtout pour ceux et celles qui ont eu la chance de les voir courir. « Le Tour de France féminin, c’est quelque chose que j’ai vécu. Je souhaiterais vraiment que toutes ces féminines puissent le revivre ou découvrir ce que cela peut procurer comme émotion lorsque l’on descend les Champs-Élysées, le dernier jour de course », se souvenait la vice-présidente de la FFC, Marie-Françoise Potereau.  
Pour y parvenir, les partenaires de Claire Floret peuvent plus que jamais y croire. « On a franchi un cap grâce notamment à une meilleure médiatisation cette année. Il y avait beaucoup d’engouement autour de nous. Avant personne ne savait qu’il y avait des femmes qui faisaient le Tour. Mais le fait de nous voir à la télévision tous les jours, on a vu une certaine reconnaissance », glissait Claire Floret, à l’initiative du projet « Donnons des Elles au Vélo ».
Maintenant reste à convaincre ASO

Pour continuer à éveiller les consciences, il faudra voir plus loin.« Certains diront que ce n’est pas assez suffisant mais il faut y aller pas à pas. Maintenant, on aimerait bien qu’une course existe pour les féminines. Car aujourd’hui, ce que l’on fait se rapproche d’une promotion pour le cyclisme féminin. C’est bien mais on veut une vraie épreuve pour pouvoir performer », notait Floret. Rappelons que la Route de France est la seule course inscrite au calendrier UCI. Mais ce qu’elles espèrent, c’est un Tour de France féminin.

Pour y croire, il faudra négocier avec les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO). Ce qui ne sera pas une mince à faire. « On a discuté avec les organisateurs du Tour de France. Pour le moment, ils ne sont pas encore enclin à remettre en place une compétition pour les féminines. Mais on va travailler avec eux afin de leur faire changer d’avis », espérait Floret. Et on peut lui faire confiance pour que le Tour de France au féminin retrouve ses lettres de noblesse.

Légende photo : Les filles de Donnons des Elles au Vélo reçues à la mairie du 8e arrondissement de Paris (Ladies Sports)

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Route

Une victoire de prestige pour Van Vleuten

Compte-rendu.En marge de la 18e étape du Tour de France, la Course by le Tour avait pris ses quartiers pour la première fois sur le col d’Izoard. C’est Annemiek Van Vleuten qui s’est imposée en solitaire en haut de ce géant des Alpes devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini. Avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, la Néerlandaise pourrait remporter samedi à Marseille cette course-poursuite.

Depuis trois ans la Course by le Tour avait lieu sur les Champs-Élysées. Cette année, les organisateurs de la Grande Boucle ont lancé une nouvelle épreuve. Ce jeudi, en marge de la 18e étape du Tour de France entre Briançon et le Col d’Izoard, les meilleures grimpeuses du peloton World Tour ont pu montrer toute l’étendue de leurs talents dans la difficile ascension de l’Izoard.

Et à ce petit jeu, c’est Annemiek Van Vleuten qui a été la plus forte. À moins de cinq kilomètres du sommet, la coureuse de la formation Orica-Scott a placé une attaque franche. Personne n’a réussi à prendre sa roue. La Néerlandaise a filé en solitaire vers une victoire de prestige sur le Tour de France devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini.

Une course à élimination par l’arrière

« C’est vraiment incroyable ! Il y avait beaucoup de monde sur le col de l’Izoard. C’est super de voir autant de monde sur le bas-côté de la route. Ce n’est pas souvent que l’on monte un tel col. On est en altitude et il me manquait un peu d’oxygène. Mais mes jambes ont répondu dans cette montée », a-t-elle expliqué au micro de France Télévisions. À l’Izoard, la Néerlandaise remporte sa sixième victoire en 2017.

Pourtant plus tôt dans la vallée, Aude Biannic et Audrey Cordon-Ragot ont beaucoup travaillé pour ramener tout le monde dans le rang. Mais elles l’ont payées dans l’ultime ascension. « Pour ma part, j’ai dû travailler pour mes leaders afin de contrôler les différentes attaques. Cela roulait vraiment très fort dès le début de la course. Lorsque vous attaquez le pied de l’Izoard, je me suis dit que la journée allait être très longue. Mais j’ai choisi de monter à mon rythme. C’était un choix payant car j’ai rattrapé de nombreuses filles dans cette ultime montée », a précisé Audrey Cordon-Ragot.

Car devant, sous l’impulsion de Lizzie Deignan, les filles craquent les unes après les autres. C’est donc une course à élimination qui est en train d’avoir lieu sur les pentes raides de l’izzard. Seules les meilleures grimpeuses arrivent à rester au contact de la Britannique. Annemiek Van Vleuten arrive à sortir du groupe de tête. Plus personne ne la reverra jusqu’à la ligne d’arrivée. Arrivée en haut de l’Izoard avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, Van Vleuten pourrait remporter ce samedi la course-poursuite dans les rues de Marseille…

Légende photo : Annemiek Van Vleuten s’impose au sommet de l’izzard (Compte Twitter Orica-Scott)

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Route

Cordon-Ragot : « Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin »

Présentation.La révolution est en marche ! Pour la première fois, une toute nouvelle épreuve féminin va voir le jour. Une course-poursuite aura lieu en marge du Tour de France. Un peu comme ce qu’il se fait en biathlon. Le 22 juillet à Marseille, les concurrentes du peloton mondial féminin partiront avec le retard accumulé deux jours plus tôt sur le col d’Izoard, théâtre de la Course by le Tour. Pour Audrey Cordon-Ragot, cette nouvelle compétition est une bonne chose pour le cyclisme féminin. La coureuse de la formation Wiggle-High5 est « très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite ». Maintenant reste à savoir comment la Bretonne se sentira sur les pentes difficiles de l’Izoard.

Cette année la Course by le Tour n’aura pas lieu à Paris, comment le vivez-vous ?
Je trouve ça plutôt bien. C’est quand même sympa de venir respirer l’air pur de la montagne.

Pensez-vous que c’est une bonne chose de déplacer cette course ?
Oui, je pense que c’est une bonne chose de faire bouger les lignes et de donner une chance aux grimpeuses de s’exprimer.

Comment voyez-vous la montée du col d’izoard ?
J’avoue ne pas avoir trop d’idée sur comment va se dérouler cette montée. C’est un col exigeant, irrégulier dans les pourcentages, et qui va faire mal à tout le monde.
 
« Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin »

Comment voyez-vous cette course-poursuite ?
Je suis très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite. C’est un format novateur à l’instar de la poursuite en biathlon et ça me plaît.

Quels sont vos objectifs sur cette course ?
L’équipe Wiggle-High5 est en bonne position pour réaliser une excellente performance sur cette épreuve. On pourra compter sur nos deux grimpeuses Élisa Longo-Borghini et Claudia Lichtenberg. Personnellement, je ne sais pas trop où me situer. Car j’affectionne les courses d’un jour mais j’ai eu besoin de lever le pied après le Giro. On verra bien si j’ai de bonnes sensations le jour J.

Qu’attendez-vous de cette nouvelle épreuve ?
Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin, j’espère que cela décidera l’organisation à continuer dans cette direction et à faire confiance au peloton féminin.

Cette couse est-elle une bonne chose pour le cyclisme féminin ?
Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin. J’espère juste qu’elle s’inscrira dans la durée et que cela permettra aux organisations annulées de se remettre en selle grâce à un nouvel élan.

 Légende photo : Audrey Cordon-Ragot est curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite (Compte Facebook Audrey Cordon-Ragot)