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Ceylin Alvarado prend sa revanche

Une semaine après avoir perdu le classement général de la Coupe du monde, Ceylin Del Carmen Alvarado a conquis ce samedi le titre mondial en cyclo-cross sur le circuit de Dübendorf en Suisse. La Néerlandaise s’est imposée au sprint devant sa compatriote Annemarie Worst. Lucinda Brand complète ce podium 100% Oranje.

« Je pense à Annemarie Worst, Lucinda Brand, Ceylin Del Carmen Alvarado et Sane Cant. Pour moi, cela se jouera entre ces trois ou quatre filles », nous annonçait Perrine Clauzel avant ce Championnat du monde. La Française avait presque vu juste. Car à la fin, ce sont encore une fois les Néerlandaises qui ont eu le dernier mot. Ceylin del Carmen Alvarado, Annemarie Worst et Lucinda Brand ont signé un triplé inédit, ce samedi sur le circuit de Dübendorf en Suisse.

Le combat entre ces trois jeunes femmes aura tenu en haleine les spectateurs pratiquement jusqu’à la fin de cette course. Tout au long de cette épreuve, Ceylin Del Carmen Alvarado, âgée seulement de 21 ans, et Annemarie Worst vont se rendre coup pour coup. À l’entame du dernier tour, Lucinda Brand n’arrive plus à suivre le rythme infernal imprimé par ses deux compatriotes. Elle sécurise tout de même sa place sur le podium.

Ceylin Carmen Del Alvarado sur le toit du monde

Devant, la victoire finale va se jouer entre Ceylin Del Carmen Alvarado et Annemarie Worst. Un peu comme la semaine dernière à Hoogerheide aux Pays-Bas pour remporter le classement général de la Coupe du monde. Cette fois-ci, Alvarado a appris de ses erreurs et a réussi à s’imposer au sprint devant Worst.

« C’est un sentiment indescriptible de devenir championne du monde. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens actuellement, souriait-elle au micro de la chaîne de l’Union cycliste internationale (UCI). Pour être honnête, à l’entame du dernier tour, j’étais rincée. À cet instant, je ne pensais même pas que je pouvais m’imposer. Mais dans les derniers mètres, j’ai réussi à dépasser Annemarie Worst. Ensuite, j’ai tout donné jusqu’au bout pour franchir la ligne d’arrivée en première position. »

Ceylin Del Carmen Alvarado décroche ainsi son premier titre mondial. Pour rappel, cette dernière avait terminé deuxième en 2018 et troisième en 2019, à l’occasion des Championnats du monde espoirs. En novembre dernier, elle devenait championne d’Europe chez les moins de 23 ans. Désormais, elle aura à coeur de confirmer la saison prochaine en cyclo-cross…

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Cyclo-cross

Perrine Clauzel : « Ce sera un vrai chantier naval »

Interview. De retour en équipe de France après deux ans d’absence, Perrine Clauzel est fière de participer à ces Championnats du monde de cyclo-cross qui se déroulent ce week-end à Dübendorf en Suisse. À cette occasion, la sociétaire de l’AS Bike Cross Team espère réaliser le meilleur résultat possible sur un circuit qui a première vue ne devrait pas trop lui convenir. Mais si la pluie s’invite à la fête, Perrine pourra faire étalage de toutes ses qualités techniques. Et pourquoi pas penser au titre mondial ! Pour elle, ce n’est pas à l’ordre du jour car les Néerlandaises paraissent invincibles. Car elles seront trois à pouvoir s’imposer chez les élites. Il ne faudra pas oublier la championne du monde en titre, la Belge Sans Cant, où encore la Tchèque Katerina Nash et l’Américaine Katherine Compton. Face à une telle concurrence, Perrine Clauzl vise donc un top 10. Verdict ce samedi après-midi…

Perrine, une semaine après votre 36e place à Hoogerheide (Pays-Bas) pour le compte de la dernière manche de Coupe du monde de cyclo-cross, dans quel état d’esprit arrivez-vous en Suisse ?
À Hoogerheide, on ne peut pas parler de contre-performance. Le circuit très roulant aux Pays-Bas ne me convenait vraiment, mais vraiment pas du tout ! Je n’ai pas pu rééditer le bon résultat réalisé, le 19 janvier, dernier. à Nommay dans le Doubs, Car, je suis plus à l’aise sur un tracé gras et très technique. Aux Pays-Bas, cela roulait très vite. Je vais retenir que j’avais de bonnes sensations. Malheureusement, étant partie de trop loin, je n’ai pas pu rivaliser avec les filles qui étaient devant. Ce week-end, on annonce beaucoup de pluie. Comme on dit, ce sera un vrai chantier naval.

C’est une satisfaction pour vous de retrouver l’équipe de France sur ces Championnats du monde de cyclo-cross ?
De retour en équipe de France après deux ans d’absence, c’est une fierté pour moi de retrouver à nouveau la sélection nationale pour disputer ce Championnat du monde. Cela récompense ma belle saison que j’ai pu réaliser cette année.

L’ambiance est-elle bonne au sein du clan tricolore ?
On sera toutes rassemblées ce vendredi en Suisse. Mais en équipe de France, il y a une très bonne ambiance en cyclo-cross. Toutes les filles ont envie de bien faire sur ce Mondial.

« Si la pluie s’invite à la fête, c’est un tracé qui pourrait me convenir »

Vous avez pu découvrir le tracé des Mondiaux. Est-ce un circuit qui peut vous convenir ?
Je n’ai jamais couru sur ce tracé. Et pour l’instant, je n’ai pas encore regardé des vidéos sur ce circuit de Dübendorf. On m’a juste dit que c’était un parcours très roulant. Finalement si la pluie s’invite à la fête, c’est un tracé qui pourrait me convenir.

Quel est votre objectif sur un tel parcours ?
On est toutes capables d’aller chercher un top 10 chez les élites. On a prouvé par le passé que l’on pouvait jouer avec les meilleures sur les grandes compétitions. Ce samedi en Suisse, la course reste très ouverte. Car un Championnat du monde, c’est une épreuve d’un jour. C’est un moment particulier dans une saison. Cela pourrait en déstabiliser certaines, ou au contraire, cela pourrait en motiver d’autres. Verdict ce samedi après-midi.

Sur ce Mondial, les Néerlandaises paraissent invincibles ?
En cyclo-cross, il y a une certaine Ceylin Del Carmen Alvarado. Même si elle est encore espoirs, elle a demandé une dérogation pour courir chez les élites. Ensuite, les Néerlandaises pourront compter sur Annemarie Worst, lauréate la semaine dernière du classement général de la Coupe du monde en cyclo-cross, et sur Lucinda Brand. On voit que les Hollandaises arrivent en masse sur ce Mondial. Mais elles devront se méfier des Américaines et des Tchèques, et sans oublier les Belges.

« Sane Cant reste une fille de championnat »

Selon VOUS, doit-on s’attendre à un duel entre les Belges et les Néerlandaises ?
Complètement ! On aura un duel au sommet entre ces deux nations phares du cyclo-cross. Pour ma part, je ne pense pas que les filles de l’équipe de France puissent avoir leur mot à dire dans ce combat final. Je pense que Sane Cant reste une fille de championnat. Mais je pense que la victoire va revenir à Ceylin Alvarado ou Annemarie Worst. Les deux filles fortes de la Coupe du monde. On n’est pas à l’abri que les Hollandaises puissent perdre le titre mondial sur une course d’un jour.

Une surprise pourrait-elle survenir en Suisse ?
Non, je ne vois pas. Je pense à Annemarie Worst, Lucinda Brand, Ceylin Del Carmen Alvarado et Sane Cant. Je n’ai pas d’idée. Pour moi, cela se jouera entre ces trois ou quatre filles.

Après ces Mondiaux, on vous verra aux Jeux Olympiques de Tokyo2020 en VTT ?
Je n’ai pas le niveau pour prétendre à une place aux Jeux Olympiques de Tokyo2020. En VTT, on sait qui sera sélectionnée pour le Japon. Pour ma part, je veux juste retrouver de bonnes sensations. Je veux tout simplement reprendre du plaisir sur le vélo et retrouver mon niveau que j’ai pu avoir les années précédentes…

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Para-Cyclisme

L’argent fait le bonheur de Marie Patouillet.

Ce jeudi soir à Milton, Marie Patouillet décroche la médaille d’argent sur le 500 mètres départ arrêté des Championnats du monde de cyclisme sur piste handisport au Canada. C’est une entrée en matière plus que réussie pour la licenciée de l’US Créteil ! C’est une première breloque pourrait en appeler sans doute d’autres sur ces Mondiaux…

« Le temps réalisé à Saint-Quentin-en-Yvelines va sans doute me permettre de changer la couleur de la médaille </em>», nous annonce!ait-elle, en août dernier à l’occasion des Championnats de France piste valides. La prédiction s’est réalisée. Ce jeudi à Milton, la licenciée de l’US Créteil a démarré ces Championnats du monde de paracyclisme sur piste en fanfare.

Médaillée de bronze l’an dernier à Apeldoorn aux Pays-Bas, Patouillet, née avec une malformation au niveau du pied gauche et qui manque de force pour pédaler de ce côte de son corps, a décroché l’argent sur l’épreuve du 500 mètres départ arrêté. Avec un temps canon de 37 »547, la Tricolore, âgée de 31 ans, n’a été devancée seulement par la Néerlandaises Caroline Groot (1ère en 36 » 159). De son côté, la Britannique Sarah Storey complète ce podium (3e en 38 »210).

Le Classement

Avec cette breloque, Marie débloque déjà le compteur pour le clan tricolore. Autre féminine en lice également sur cette épreuve, mais dans la catégorie C4, Katell Alencon termine loin du podium en décrochement seulement une neuvième place sur le 500 mètres départ arrêté. Maintenant Marie Patouillet, engagée en C5, tentera dun nouveau podium sur l’omnium, en fin de semaine au Canada.