Catégories
VTT

Loana Lecomte : « Je n’arrive pas encore à réaliser »

Interview. À seulement 21 ans, Loana Lecomte vient de décrocher sa première victoire chez les élites, ce jeudi à l’occasion de la manche de Coupe du monde VTT cross-country à Nove Mesto en République tchèque. Deuxième de la short race, deux jour auparavant, la Haut-Savoyarde s’est imposée devant la Néerlandaise Anne Terpstra et sa compatriote Pauline Ferrand-Prévot. Ce dimanche, sur cette seconde course, toujours en République tchèque, Loana Lecomte sera désormais attendue au tournant…

Loana, quel est le sentiment qui prédomine après cette première victoire en Coupe du monde chez les élites ?

C’est une réelle surprise pour moi. Je suis très contente de décrocher cette première victoire en Coupe du monde chez les élites. Je ne sais pas vous dire. Je n’arrive pas à réaliser ce que je viens d’accomplir jeudi midi à Nove Mesto.

Ce premier succès restera-il inoubliable pour vous ?

Oui, je le pense. Pour le moment, je ne rends pas encore compte de ce que je viens de faire. Avec du recul, une fois la saison finie en VTT cross-country, je commencerai à réaliser ma performance obtenue en République tchèque.

Depuis la reprise des courses début août, tous les voyants semblent être au vert  ?

Oui, tout roule pour moi. C’est plutôt cool ! Pourtant après le confinement, j’avais une interrogation sur mon niveau. En effet, je n’avais pas pu me confronter aux autres. Aujourd’hui, tous les voyants sont au vert.

« À aucun moment, je me suis dit que c’était gagné »

Comment avez-vous vécu cette course à Nove Mesto ?

Dès le début, Pauline Ferrand-Prévot a pris les commandes très vite dans cette course. Derrière, je faisais ma course. Je ne me préoccupais pas des autres filles. Une fois rentrée sur Pauline, j’ai attaqué dans une montée technique. Ensuite, je me suis concentré sur mon effort jusqu’au bout.

À un moment, avez-vous douté ?

À aucun moment, je me suis dit que c’était gagné. Mais tout au long de la course, j’étais informée sur les écarts avec mes principales poursuivantes. Il ne me restait plus qu’à être régulière jusqu’à la fin de cette course.

Vous vous attendez à être davantage surveillée sur la prochaine course ?

Oui, c’est certain ! Le plus difficile va être d’enchaîner entre les deux courses en République tchèque. Les filles me connaissent un peu plus dorénavant ! Ce sera différent maintenant…

AMAZING Loana Lecomte 🥇🏆🏅Braaaaaaaaavooooo 👏👏👏👏👏👏👏#Massi2020 #MassiUCITeam #AlwaysAhead #RideMassi #Massi #MassiAireSL

Publiée par Massi France sur Jeudi 1 octobre 2020

Ce dimanche, sur cette seconde course à Nove Mesto, espérez-vous faire aussi bien que jeudi ?

Ce sera du bonus pour moi ! Bien évidemment, on a toujours envie de bien faire. Là, avec les Championnats du monde et d’Europe en ligne de mire, il faudra essayer de tout donner afin de r »aliser une nouvelle bonne performance en République tchèque.

Cette victoire en Coupe du monde vous donne-t-elle beaucoup de confiance, à quelques jours des Championnats du monde en Autriche (5 au 11 octobre) ?

C’est toujours de bon augure de réaliser de bonnes performances avant un gros objectif. On verra bien…

Les Mondiaux restent-ils l’objectif phare de votre saison ?

Pour moi, les Championnats du monde restent l’objectif phare de ma saison. C’est un rendez-vous que je prépare depuis le début de l’année. En Autriche, j’espère faire aussi bien que voire mieux que l’an dernier.

Catégories
Route

 Sandra Lévénez : « Je ne viens pas en équipe de France pour faire de la figuration»

Interview.. Deuxième sur la Périgord Ladies, quatrième sur le contre-la-montre des Championnats de France à Grand-Champ, et une cinquième place au général du Tour de l’Ardèche, Sandra Lévénez a le bonheur d’honorer sa première sélection en équipe de France, à l’occasion de la course en ligne des Championnats du monde qui auront lieu, ce samedi à Imola (Italie). Bien évidemment, la sociétaire de la formation Arkea Pro Cycling Team aura à coeur de bien faire sur cette épreuve. Et pourquoi pas de suivre les meilleures mondiales lorsque la course se décanter.a..

Sandra, comment avez-vous appris votre sélection en équipe de France pour les Championnats du monde à Imola ?

C’est officiel depuis quelques jours ! Cela s’est fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, le sélectionneur de l’équipe de France, Paul Brousse, m’a appelée juste avant le départ pour le Tour de l’Ardèche pour voir dans quel état d’esprit je pouvais être. Je savais qu’il aurait un oeil attentif sur mes performances, à l’occasion de cette épreuve par étapes. Je devais alors me montrer sous mon meilleur jour lors des étapes de montagne sur ce Tour de l’Ardèche. J’ai ainsi pu faire étalage de toutes mes qualités de grimpeuse sur ces courses. Durant la compétition, Paul Brousse m’a rappelée pour me confirmer ma sélection avec les Bleues pour les Mondiaux d’Imola. C’est une belle satisfaction ! Maintenant, je ne viens pas en équipe de France pour faire de la figuration.

Qu’est-ce que cela représente pour vous de porter ce maillot bleu-blanc-rouge ?

Qu’est-ce-que cela représente pour moi… C’est quelque chose d’exceptionnel. Pour ma première année dans le milieu du cyclisme, je partais de très loin. Je devais faire mes preuves sur les différents courses. Et depuis, le début de la saison, c’est plutôt cohérent…

Selon vous, vos bons résultats en 2020 ont-ils plaidé en votre faveur ?

Oui, je le pense. Tout d’abord, il y a eu ma seconde place sur la Perigord Ladies. Ensuite, j’ai terminé quatrième du contre-la-montre des Championnats de France à Grand-Champ. Et enfin, j’ai terminé cinquième du classement général du Tour de l’Ardèche. Cela prouve que j’ai été régulière tout au long de cette saison. Par ailleurs, le circuit des Mondiaux à Imola reste très difficile, avec un dénivelé positif important. Tous ces éléments ont alors plaidé en ma faveur pour valider ma sélection en équipe nationale.

« J’aurais à coeur de répondre aux attentes du sélectionneur national »

Comment allez-vous aborder vos premiers Championnats du monde de cyclisme sur route ?

Avec beaucoup d’envie ! Vous savez, j’ai l’habitude de bien préparer les courses d’un jour. Bien évidemment, il y aura une part d’inconnu car je vais évoluer dans un environnement que je ne maîtrise pas. Les choses vont vite s’enchaîner. Je suis vraiment impatiente d’y être.

Le parcours italien pourrait-il vous convenir ?

Il est certain que je grimpe bien. Vous savez, les meilleures cyclistes mondiales seront présentes sur cette course en ligne. Tout le monde va alors grimper fort et vite. Pour ma part, j’aurais à coeur de répondre aux attentes du sélectionneur national.

Quel sera votre rôle au sein de l’équipe de France ?

Pour l’instant, j’en ai aucune idée. Je ne sais pas encore ce que l’on va me demander de faire sur cette course. Une chose est certaine, j’aurais un rôle d’équipière pour protéger Evita (Muzix) et Juliette (Labous). Car ces dernières ont terminé le Tour d’Italie par une victoire pour l’une et une troisième place pour l’autre.

Quelles sont vos attentes sur ce Mondial ?

À partir du moment où le sélectionneur national m’aura donné un objectif précis, je serai capable de le remplir. Si je dois rouler dans la première partie de course pour permettre à mes leaders de suivre les bons coups dans le final, je le ferai sans sourciller. On verra bien quelles seront les consignes, samedi sur la course en ligne. L’objectif sera de réaliser une belle performance collective. Pour moi, c’est différent car en duathlon, j’étais dans une démarche individuelle. Là, je serai au service d’un collectif…

« Les Hollandaises restent la plus grosse nation du cyclisme féminin »

Les Néerlandaises restent-elles les grandissimes favorites sur ce Mondial ?

Le contingent néerlandais est très dense et le danger viendra de partout. Maintenant, on attend de voir si Annemiek Van Vleuten va prendre le départ de cette course en ligne. Elle se laisse encore quelques jours avant de prendre sa décision. Sans elle, les Hollandaises restent la plus grosse nation du cyclisme féminin.

D’autres rivales seront-elles à suivre sur ce difficile parcours italien ?

Bien évidemment, on pense à Elisa Longo Borghini, Lizzie Deignan, Katarzyna Niewiadoma, Cécilie Uttrup-Ludwig, Mavi Garcia. Vous voyez, de nombreuses filles peuvent alors s’imposr sur un tel parcours. Cela montre à quoi on va s’attendre samedi. De notre côté, il faudra manoeuvrer à merveille pour peser sur cette course.

Audrey Cordon-Rgot ou vous-même pourrait tirer votre épingle du jeu ?

Il ne faudra avoir aucun complexe. Certes, il y aura de grandes nations du cyclisme mondial sur cette compétition. Mais il faudra aussi compter sur l’équipe de France. Même si les résultats internationaux ne plaident pas en notre faveur, tout reste possible sur une course d’un jour.

« Cette sélection en équipe de France est une étape dans  ma marge de progression »

Cette sélection va-t-elle vous permettre de franchir un cap dans votre progression ?

Cela valide tout mon investissement dans le vélo depuis le début de l’année. C’est assez encourageant. Cette sélection en équipe de France est une étape dans ma marge de progression. Avant, j’ai obtenu des places d’honneur avec mon équipe d’Arkéa Pro Cycling Team. Après, il faudra réussir à les gagner…

Quel sera votre programme sur fin de saison ?

Le 30 septembre prochain, je serai sur La Flèche-Wallonne avec toute l’équipe Arkéa Pro Cycling Team. Ensuite, le 4 octobre, nous serons sur Liège-Bastogne-Liège.Pour Paris-Roubaix, on est dans l’attente d’une invitation. Si l’équipe est présente sur cette épreuve, moi, je n’y serai pas car je n’aime pas les pavés. Ma saison se terminera sur le Bretagne Ladies Tour, fin octobre.-début novembre.

Catégories
Route

Annemiek Van Vleuten défendra bien son titre mondial à Imola

Victime d’une fracture du poignet, la semaine dernière sur le Tour d’Italie féminin, Annemiek Van Vleuten n’était pas certaine de pouvoir défendre son titre mondial en Italie. Finalement, la championne du monde en titre sera bien au départ, ce samedi de la course en ligne des Championnats du monde disputés à Imola. La Fédération néerlandaise de cyclisme l’a confirmée ce vendredi matin sur son site officiel. 

« Annemiek Van Vleuten n’a pas encore asbdiquer. Elle se laisse encore quelques jours avant de prendre sa décision. Je pense que ce n’est pas simple de courir avec un poignet fracturé mais je ne m’en fais pas pour elle car la championne du monde est une athlète hors norme », nous avait alors confié Sandra Lévénez en début de semaine.

Ce vendredi matin, la Fédération néerlandaise de cyclisme (KNWU) a confirmé cette nouvelle. Annemiek Van Vleuten sera bien présente à Imola pour tenter de conserver son titre mondial. Cela tient même du miracle.

Un retour inespéré

Victime d’une chute sur le Tour d’Italie, la sociétaire de la formation Mitchelton-Scott pensait avoir fait une croix sur sa fin de saison et les Mondiaux. Et puis… Ce jeudi, la championne d’Europe a laissé entendre qu’elle serait au départ de la course en ligne, samedi à Imola.

« Oui, je vais rouler. Je pense que oui. Je vais vraiment l’annoncer demain (vendredi), mais hier (mercredi), c’était très encourageant. Quand je vois à quelle vitesse je récupère, je m’attends à ce que ce soit beaucoup mieux samedi », a-t-elle révélé sur le sitede Nos.nl.

Annemiek Van Vleuten se prépare uniquement pour la course en ligne

Annemiek Van Vleuten a préféré faire l’impasse sur le contre-la-montre. C’était la bonne décision à prendre si elle souhait courir samedi. Elle a alors cédé sa place à Ellen Van Dijk. Cette dernière a terminé troisième de ce chrono remporté par la Néerlandaise Anna Van Der Breggen.

« Pour le contre-la-montre, j’aurais dû explorer la route, puis j’aurais dû me rendre en Italie plus tôt. Alors que là, j’ai vraiment pu donner le maximum de repos au poignet. Et ça ne me semblait pas juste de prendre la place d’Ellen avec cette main », explique Annemiek van Vleuten.

Ce samedi, on verra bien si la Championne du monde en titre arrive à conser son titre mondial sur le difficile parcours italien…