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Alvarado perd tout

Ce dimanche à Hoogerheide, à l’occasion de la dernière manche de la saison aux Pays-Bas, Ceylin Del Carmen Alvarado a tout perdu en chutant à quelques encablures de la ligne d’arrivée. Annemarie Worst, deuxième derrière Lucinda Brand, remporte le classement général de la Coupe du monde de cyclo-cross. Elle succède à Marianne Vos au palmarès dans cette discipline.

Comme on dit, lorsque l’on n’a pas encore franchi la ligne d’arrivée, tout peut se passer. Ceylin Del Carmen Alvarado l’a appris à ses dépens. La Néerlandaise a perdu toute chance de remporter le classement général de la Coupe du monde de cyclo-cross à la suite d’une chute dans le final de cette course à Hoogerheide aux Pays-Bas.

Pourtant, l’équation était simple pour Alvarado. En tête du général avant de disputer cette dernière manche de la Coupe du monde aux Pays-Bas, elle devait juste terminer devant Annemarie Worst pour conserver son fauteuil de leader sur la scène internationale. Cela allait nous augurer d’un sublime duel entre les deux jeunes femmes. Tout au long de cette course, Alvarado avait pourtant tout fait ce qu’il fallait pour jouer la gagne. Et patatras…

« C’est assez décevant, car j’avais le sentiment de tout avoir sous contrôle tout au long de la course. Je me sentais bien et j’étais peut-être la plus forte aujourd’hui », explique-t-elle au micro de Sporza. Peut-être mais Alvarado laisse filer ses principales adversaires et doit se contenter de la sixième place.

Devant Annemarie Worst termine deuxième, juste derrière Lucinda Brand. Elle remporte ainsi le classement général de la Coupe du monde devant Ceylin Alvarado, qui conserve son fauteuil de leader chez les espoirs, et Nash. De son côté, Annemarie Worst succède à Marianne Vos au palmarès de cette compétition. À noter que Caroline Mani, 14e aujourd’hui, prend une très belle neuvième place au général. De bon augure à une semaine des Championnats du monde de…

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Cyclo-cross

Marlène Petit : « Prête à tout donner pour aller chercher ce premier titre national »

Interview. Souffrante tout le mois décembre dernier, Marlène Petit arrive à Flamanville en excellente condition physique. Ce dimanche la sociétaire du Team Podicom CC espère décrocher son premier titre national de sa carrière en cyclo-cross. Pour y parvenir, elle devra se frotter aux meilleures féminines françaises dans cette discipline. Et l’absence de Pauline Ferrand-Prévot lui enlève déjà une épine du pied. Mais il faudra désormais se battre avec Caroline Mani. Cette dernière tentera de devenir la première française à décrocher six maillots bleu-blanc-rouge, à l’occasion des Championnats de France de cyclo-cross qui se tiennent ce week-end dans la Manche. Ce dimanche 12 janvier pourrait bien rester à jamais gravé dans les mémoires pour l’une comme pour l’autre…

Marlène, vous étiez malade, il y a quelques jours, comment vous sentez-vous physiquement ?
J’ai été malade quasiment tout le mois de décembre. Je souffrais d’un gros rhume. J’avais des difficultés au niveau respiratoire. Les sensations n’étaient également pas au rendez-vous. C’était un peu fatiguant. J’ai alors décidé de faire une coupure après la manche de la Coupe d monde à Namur (le 22 décembre, ndlr). Aujourd’hui, tout va bien physiquement.

Cela représente toujours quelque chose de particulier pour vous de participer aux Championnats de France de cyclo-cross ?
Un Championnat de France, c’est toujours une épreuve particulière parce que l’on court après un maillot bleu-blanc-rouge que l’on portera la saison suivante. Ce sera d’autant plus particulier puisque j’arrive à Flamanville dans la forme de ma vie. Cette année, j’ai réalisé de nombreux changements à l’entraînement. Malheureusement, je manqué de réussite sur la première partie de saison. Maintenant que tout va bien, tous les voyants sont au vert. Je n’ai vraiment pas envie de me rater sur le circuit manchois.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ces Championnats de France de cyclo-cross ?
Je suis prête à tout donner, à ne rien lâcher pour aller chercher ce premier titre national. Cependant, je sais que l’on est quatre ou cinq filles à pouvoir le décrocher. L’idée sera de ne rien regretter sur cette course.

« Réaliser le meilleur résultat possible sur une course d’un jour »</em>

Vous vous attendez à vivre une lutte de tous les instants dans la Manche ?
En effet, nous sommes quatre à cinq filles à avoir le même niveau. Je ne pense pas qu’il y en ait une qui sorte du lot. L’objectif est de réaliser le meilleur résultat possible sur une course d’un jour.

Comment jugez-vous le circuit à Flamanville ?
Je n’ai pas encore pris connaissance du tracé. J’ai entendu parler du circuit, et apparemment, il n’a pas changé par rapport à l’an dernier. Ce week-end, en arrivant sur place, on aura le temps de repérer le parcours des Championnats de France. De toute manière, on sera toutes logés à la même enseigne. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

Pouvez-vous dire si ce tracé pourrait vous convenir ?
J’ai gagné l’an dernier à Flamanville sur le même circuit. C’est donc un parcours qui me convient à la perfection ! Ce tracé reste très technique et glissant. Il faudra réaliser une course propre du début à la fin. C’est une chose que je sais bien faire.

>« Avec ou sans Pauline Feerand-Prévot, il y aura une course intéressante »</em>

D’un point de vue sportif, l’objectif est de décrocher un premier titre national de votre carrière en cyclo-cross ?
C’est mon objectif ! Ensuite, en fonction du scénario, on verra si je pourrai jouer devant. Mon but est de tout donner et de ne rien regretter à la fin. Je ne pourrai pas être déçue de ne pas obtenir ce titre national si j’ai tout donné. Par contre, si je fais de nombreuses erreurs, et que je termine quatrième ou cinquième, ce sera une grosse déception pour moi.

Comment vivez-vous l’absence de Pauline Ferrand-Prévot ?
Avec ou sans Pauline Feerand-Prévot, il y aura une course intéressante. « PFP » ne semblait pas être dans la forme de sa vie. Je lui ai envoyé un message pour prendre de ses nouvelles car on avait échangé à Troyes sur la suite de saison. On avait évoqué son objectif majeur : les Jeux Olympiques de Tokyo2020. Car, c’est la seule médaille qui manque à son palmarès. Le titre de championne de France, elle connaît déjà…

Quelles seront vos principales rivales à Flamanville ?
Il faudra faire attention à Caroline Mani, Marion Norbert-Riberolle, Perrine Clauzel et moi-même. Nous serons les quatre filles à suivre sur ce Championnats de France. Cela pourra sourire à l’une comme à l’autre. Sur le papier, ucune d’entre nous ne part avec un avantage par rapport aux autres favorites. On verra bien dimanche ce que cela donner sur le terrain.

>« Si elle le peut, Caroline Mani ne se privera pas pour devenir la première femme française à avoir six titres de championnes de France à son palmarès »

Se contentera-t-on d’un duel au sommet entre vous et Caroline Mani ?
J’espère que nous serons plusieurs filles à l’avant. J’espère que ce sera une course passionnante et stressante pour les coureuses et pour les spectateurs présents dans la Manche. Je souhaite qu’il y ait une lutte acharnée pour aller chercher ce titre national. Je serai déçue si une fille part seule en tête, et que derrière, les filles s’enterrent et ne collaborent pas ensemble pour revenir sur la fille en tête de course.

Finalement, vous pourriez briser les rêves de Caroline Mani de décrocher un sixième titre national et d’entrer un peu plus dans l’histoire du cyclo-cross féminin français ?
Caroline Mani semble avoir assez d’expérience pour arriver à gérer cette pression. Elle a cinq titres de championnes de France. Je pense qu’elle espère décrocher ce week-end à Flamanville son sixième maillot bleu-blanc-rouge. Surtout qu’à l’international, Maryline Salvetat, Laurence Leboucher et Pauline Ferrand-Prévot ont obtenu le titre mondial en cyclo-cross. Si elle le peut, Caroline Mani ne se privera pas pour devenir la première femme française à avoir six titres de championnes de France à son palmarès.

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Alessia Durieux, déjà assurée d’être sur le podium

Témoignage. Alessia Durieux, âgée bientôt de 22 ans, s’apprête à faire de nombreuses bises, ce week-end à l’occasion des Championnats de France de cyclo-cross organisés à Flamanville dans la Manche. Hôtesse sur ce grand rendez-vous de la saison, la jeune femme nous emmène dans les coulisses d’un emploi encore méconnu du grand public. Une opportunité pour Alessia Durieux de nous offrir un autre point de vue sur un métier très décrié et enclin aux préjugés qui ont encore la peau dure.

Les clichés ont la vie dure ! À chaque fois que l’on évoque le métier de hôtesse, on l’associe automatiquement à une femme posée sur un podium, juste à remettre des récompenses, et à faire des bises aux athlètes. Alessia Durieux, âgée bientôt de 22 ans, nous livre un tout autre point de vue sur une profession décriée par une partie de la population. Cette dernière s’inscrit en faux contre cette image et veut surtout redorer le blason d’un métier en pleine crise.

Révélée, lors de l’élection de Miss Vélo France 2018, Alessia Durieux a été contactée par les organisateurs de Flamanville pour être hôtesse, ce week-end sur les Championnats de France de cyclo-cross. « Je suis contente d’avoir été choisie comme hôtesse à Flamanville. Généralement, les choses se passent bien. Je n’appréhende pas plus que cela cet événement. C’est une très grande opportunité pour moi. C’est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde pourpour côtoyer le ou la futur(e) champion(ne) de Franc », nous explique Alessia Durieux.

Une profession en pleine crise

Excepté le fait de côtoyer les cyclistes, la passionnée de cyclisme, licenciée au club d’Aubervilliers jusque dans les rangs juniors, rappelle qu’aujourd’hui, les hôtesses ne sont pas uniquement que des potiches figées sur un podium. « En réalité, on fait beaucoup de choses. On est au cœur de l’organisation », lâche-t-elle. Pour sa part, Alessia Durieux prépare un diplôme d’état de conseillère en économie sociale et familiale dans le but de devenir assistante sociale. À côté, la jeune femme travaille comme hôtesse dans le milieu de l’événementiel.

Car aujourd’hui, il est très difficile de vivre uniquement du métier d’hôtesse sur les épreuves cyclistes. C’est une profession en pleine crise. À titre d’exemple, Alessia peut toucher entre 300 et 500 euros sur un tel type de prestation. Certes, mais cela lui permet sans doute de se faire un nom dans le milieu du cyclisme. Et pourquoi pas demain être hôtesse sur un Grand Tour. « Je suis souvent contactée par les organisateurs d’Amaury Sport Organisateur (SO). Je suis souvent dans les tribunes sur les Champs-Élysées. Ce serait mythique, un jour, d’être hôtesse sur le Tour de France », explique-t-elle. À Flamanville, cela pourrait être le début d’une très belle carrière pour Alessia Durieux.