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Leleu : « J’ai préféré gérer mon effort plutôt que de finir à l’agonie en haut de la Planche des Belles Filles »

C’était l’étape rêne de cette Route de France. Bien évidemment, Fanny Leleu, membre de l’équipe de France, l’avait cochée. Et cela lui a plutôt souri puisque dans le col des Chevrères, elle avait réussi à se replacer parmi les meilleures avant la descente et la m montée finale à la Planche des Belles Filles où était jugée l’arrivée de cette cinquième étape. La grimpeuse, licenciée au VC Rouen 78,va donc géré son effort dans cette ultime ascension et avec le soutien du public, elle a réussi à terminer à la sixième place à seulement deux minutes de la gagnante du jour, Élisa Longo Borghini. Une belle journée pour la jeune demoiselle, qui fêtera ses 27 ans en septembre prochain, qui est montée sur le podium car elle a terminé première Française sur cette étape de montagne. C’est donc de bon augure pour la suite de sa saison.

Comment avez-vous vécu cette journée ?
En début d’étape, j’étais un peu tendue car cela roulait très fort en tête de peloton et j’avais quelques difficultés pour bien me placer. Les filles devant imprimaient un tempo infernal, j’avais peur de perdre beaucoup d’énergie avant de grimper ce premier col. Heureusement, j’ai réussi à basculer en haut du col des Chevrères parmi les meilleures mais je ne savais pas si j’étais dans le groupe de tête ou dans un autre groupe car il y en avait partout.

Comment avez-vous géré cette ascension finale à la Planche des Belles Filles ?
J’ai géré cette montée finale comme il le fallait. Je ne suis pas partie trop vite car il ne fallait pas se mettre dans le rouge dès le pied du col. Je voulais suivre l’attaque des deux filles en bas de cette montée mais je ne l’ai pas fait car j’avais peur d’exploser si je les suivais. J’ai préféré gérer mon effort plutôt que de finir à l’agonie en haut de la Planche des Belles Filles.

En arrivant en haut, dans quel état de forme étiez-vous ?
J’étais bien. J’étais moins essoufflée que la veille à Chateaurenaud car cela roulait à 50km/h et qu’il fallait emmener du braquet. Aujourd’hui, l’effort n’était pas le même car il fallait se caler sur un rythme afin de gérer son effort dans cette montée finale.
 
Vous terminez sixième de l’étape, c’est une belle journée pour vous…
Cela fait plaisir car je suis montée sur le podium devant mon entraîneur et mes parents. C’est un moment super pour moi qui est une pure grimpeuse.

« En course, on doit se montrer car on porte le maillot de l’équipe de France » 

Vous attendiez-vous à voir autant de monde en haut de la Planche des Belles Filles ?
Le public était présent dans la Planche des Belles Filles et n’a pas arrêter de m’encourager. Sans doute parce que je fais partie de l’équipe de France et que je porte ce maillot tricolore sur les épaules. En tout cas, cela m’a porté dans cette ascension. Pour eux, je ne pouvais pas lâcher.

Comment avez-vous vécu cette semaine avec ce maillot de l’équipe de France ?
Il y a beaucoup plus de monde que sur les autres courses. Et puis, grâce à ce maillot bleu-blanc-rouge, on nous reconnaît plus facilement sur la route. Mais en course, on doit se montrer car on porte le maillot de l’équipe de France. On ne peut pas se cacher au fond du peloton. Il faut se faire violence. Cela nous permet également de bien définir les rôles au sein de l’équipe. J’ai beaucoup appris d’un point de vue technique et tactique durant cette semaine de compétition.

Qu’allez-vous retenir de cette semaine ?
C’est bien d’avoir des arrivées en montagne. On peut ainsi jauger notre niveau par rapport aux meilleures mondiales. Cela me permet de voir ce qu’il me reste à peaufiner pour la saison prochaine. Je vais ainsi travailler cet hiver sur les petits détails qui me font encore défaut afin d’être encore meilleure en 2016.

Pour vous, Elisa Longo Borghini va remporter la Route de France ?
Elle est en super forme et elle a une superbe équipe. Demain ce sera sur un circuit vallonné, si elle ne chute pas, elle va remporter cette Route de France.

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Longo Borghini assomme la Route de France

À la veille de l’arrivée la neuvième édition de la Route de France à Guebwiller, Élisa Longo Borghini a assommé cette édition 2015 après sa victoire en solitaire, ce vendredi à la Planche des Belles Filles. L’Italienne a devancé au sommet l’Américaine Amber Neben et l’Allemande Claudia Lichtenberg. De leurs côtéés, Amélie Rivat termine 22e après une chute dans la descente du col des Chevrères et Fanny Leleu prend une très belle sixième place.

Depuis le départ de la neuvième édition de la Route de France, dimanche d’Enghien-les-Bains, les filles piaffaient d’impatience de se retrouver nez-à-nez avec cette mythique montée vers la Planche des Belles Filles. Mais c’est surtout les médias et des observateurs qui espéraient cette bagarre entre les meilleures dans cette ascension finale. Pour pimenter un peu les choses, la pluie est venue jouer les troubles-fête. Une donnée qui n’a pas trop perturbé Élisa Longo Borghini puisqu’elle a mis tout le monde d’accord en attaquant dans les pourcentages les plus fort de cette ascension. Personne n’a réussi à suivre le rythme infernal de l’Italienne.

Cela rappelle un peu un certains Christopher Froome sur les pentes de la Pierre Saint-Martin où il avait placé une attaque dans les rampes les plus dures de cette montée. Elisa Longo Borghini avait peut-être vu les victoires du Britannique en 2012 et de l’Italien Vincenzo Nibali en 2014 pour s’en inspirer et s’offrir en solitaire une victoire de prestige. Pour y parvenir, l’équipe Wiggle Honda avait maîtrisé la course de a à z, un peu comme le fait la Sky sur le Tour de France.

Première Route de France pour Élisa Longo Borghini
Jusqu’à reprendre les échappées du jour Anna-Maria Covrig et Annie Ewart dans les premiers lacets du col des Chevrères. Après les choses sérieuses allaient commencer. Malheureusement dans la descente de ce col Amélie Rivat a chuté alors qu’elle avait de bonnes jambes. « Aujourd’hui, s’il n’y a pas cet incident, je pouvais faire un top 5 à la Planche des Belles Filles. C’est très frustrant car j’avais de bonnes jambes », expliquait la grimpeuse de l’équipe Poitou-Charente.

Avant d’ajouter : « on savait que depuis le début de la saison Élisa Longo Borghini était en forme. Elle était donc  la grande favorite de cette édition 2015 ». Un sentiment partagé par Fanny Leleu, qui termine 5e de l’étape à deux minutes de l’Italienne.

« Elle a vraiment prouvé qu’elle était intouchable. Elle est en super forme en ce moment et elle a une superbe équipe autour d’elle ». Avec ce succès à la Planche des Belles Filles devant l’Américaine Amber Neben et l’Allemande Claudia Lichtenberg, Elisa Longo Borghini vient d’écrire l’une des plus belles pages de sa carrière en remportant cette étape mais surtout sa première Route de France demain à Guebwiller.

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Rivat : « À la Planche des Belles Filles, je sais à quoi m’attendre »

En 2012, la Planche des Belles Filles avait été le juge de paix de cette septième étape. À cette occasion, Amélie Rivat avait terminé à la vingtième place. Demain pour cette  cinquième étape, les concurrentes de l’édition 2015 auront un copieux programme. Excepté l’arrivée à la Planche des Belles Filles, elles auront auparavant dû franchir le col des Chevrères long de neuf kilomètres. Pour la grimpeuse/puncheuse de la formation Poitou-Charente, cette journée, qui devrait nous donner le nom de la future gagnante de la Route de Franceva être difficile mais elle espère bien pouvoir s’accrocher le plus longtemps avec les meilleures du peloton. 

Comment appréhendez-vous cette montée finale à la Planche des Belles Filles ?
En 2012 lorsque la Route de France avait emprunté la montée vers la Planches des Belles Filles, j’y étais. Je connais donc cette ascension finale. À la Planche des Belles Filles, je sais à quoi m’attendre. C’est donc bien de l’avoir déjà au moins escaladé une fois dans sa vie.

Mais comment est l’état de forme avant de s’attaquer à cette ascension finale ?
On parle souvent de cette rampe finale mais avant il y aura eu d’autres difficultés à enchainer dans la journée. Je me souviens de la dernière fois, je m’attendais à une ascension finale mais je m’étais rendue compte que c’était difficile b in avant. Après, on verra si j’ai de bonnes sensations pour suivre les meilleures.

La chaleur, qui était omniprésente durant cette semaine, pourrait être un facteur déterminant lors de cette arrivée dans les Vosges ?
C’est vrai que la chaleur a épuisé les organismes sur une course à étapes. Surtout que mercredi, il a fait très chaud. Ces températures élevées compliquent un peu notre récupération.

Avec la troisième place de Roxane Fournier, sa coéquipière au sein de l’équipe Poitou-Charente, à Chateau Renaud, cela redonne de l’énergie à l’approche de l’étape compliqué de demain ?
Aujourd’hui, c’était une étape pour les pures sprinteuses. On savait que cela allait arriver au sprint. On a alors tout mis en oeuvre afin que Roxane Fournier réalise une belle performance à Château Renaud. Elle réalise une troisième place, c’est super pour notre équipe.

Pensez-vous pouvoir suivre les meilleures ?
On sait que le classement général va se jouer demain. Tout d’abord dans le premier col avant l’arrivée à la Planche des Belles Filles. Je vais tout faire pour m’accrocher le plus longtemps avec les meilleures. Après, on verra ce que cela donne.

Avec cette arrivée dans les Vosges, cela prouve que les filles peuvent faire aussi bien que les garçons…
Évoluer sur le même terrain que les garçons peut donner un coup de pouce au cyclisme féminin. C’est une bonne chose d’avoir de telles arrivées pour notre sport. Petit à petit, les médias s’intéressent à nous mais il existe encore un énorme fossé entre nous et le cyclisme masculin. Mais cette arrivée à la Planche des Belles Filles, on peut voir quelques toutes petites améliorations dans le traitement médiatique de notre sport mais on est encore bien loin du compte.