Catégories
Non classé Route

Jour de gloire pour Séverine Eraud

Compte-rendu. Troisième l’an dernier à Mantes-la-Jolie, Séverine Eraud (Doltcini-Van Eyck Sport) est la nouvelle championne de France du contre-la-montre féminin, ce jeudi à la Haye-Fouassière. Au prix d’un effort intense sous une chaleur étouffante, la native de Châteaubriant a damné le pion à la quadruple tenante du titre, Audrey Cordon-Ragot, victime d’un incident mécanique sur le parcours. Coralie Demay complète ce podium. Rendez-vous ce samedi sur la course en ligne des Championnats de France de cyclisme sur route disputés en Loire-Atlantique.

Séverine Eraud a mis beaucoup de temps à s’en remettre. Allongée au sol, la championne de France, d’Europe et du monde de l’épreuve en solitaire dans la catégorie des juniors a été obligée de se mettre au frais et de retrouver ses esprits. La native de Châteaubriant a alors compris tardivement qu’elle venait de décrocher le maillot bleu-blanc-rouge du contre-la-montre des Championnats de France de cyclisme sur route disputés à la Haye-Fouassière, près de Nantes. Sous une chaleur étouffante, la coursière de (Doltcini-Van Eyck Sport aura été au bout d’elle-même. Elle peut ainsi savourer ce premier titre chez les élites.

Séverine Éraud a mis beaucoup de temps à se remettre après avoir remporté le titre national sur le contre-la-montre femmes des Championnats de France disputés à la Haye-Fouassière (Crédit photo : Mathilde L’Aeou)

« Ici, j’avais la pression, tout le monde me parlait de cette course. J’ai reconnu aussi de nombreuses fois le parcours. La chaleur était forte, je me suis d’ailleurs écrasée sur la fin du parcours. Je suis contente de gagner ce titre, mais aussi désolée pour Audrey, car sans son ennui mécanique, c’est elle qui remportait cette course. Mes sentiments sont donc mitigés. Je suis partagé entre la joie et le fait d’être désolée pour Audrey », racontait Séverine Eraud sur le site internet de la Fédération française de cyclisme (FFC).

Le Classement

Troisième l’an dernier à Mantes-la-Jolie, on s’attendait à un mano-à-mano entre Séverine Eraud et la quadruple tenante du titre. En effet, Audrey Cordon-Ragot était en lice pour aller chercher un cinquième titre national d’affilée sur l’exercice en solitaire. Et les premiers kilomètres présageaient d’une nouvelle lutte entre les deux jeunes femmes. Après le premier intermédiaire, la Bretone avait vingt secondes d’avance sur Eraud. Et puis, l’impensable s’est produit… Sur un dos d’âne, sa chaîne a sauté. Elle a finalement dû s’arrêter pour la remettre en place. Un incident mécanique qui lui prive sans doute de son cinquième sacre.

« Il y a des jours avec, et des jours sans… Aujourd’hui, j’avais bien préparé ce chrono. J’étais en excellente condition physique. Et j’évoluais pratiquement à domicile. Tout était réuni pour vivre une belle journée. Malheureusement, le sort s’est acharné contre moi. C’est comme cela. Il faut l’accepter et passer vite à autre chose. Comme je n’avais aucune information, j’ai alors couru comme je savais le faire sur un chrono. Clairement, le Championnat s’est perdu sur cet incident mécanique. Au moment de me relancer, j’avais les jambes en feu. Mais j’ai appuyé sur les pédales jusqu’au bout », expliquait Audrey Cordon-Ragot au micro d‘Eurosport.

La Bretonne termine finalement à vingt-cinq secondes de Séverine Eraud et perd par la même occasion son hégémonie sur la scène nationale. Derrière, Coralie Demay décroche la médaille de bronze. « Je suis satisfaite de ma prestation du jour. Je visais plutôt la quatrime place. Je termine finalement troisième, c’est top ! Je connaissais bien ce parcours car j’habite pas très loin de la Haye-Fouassière. J’ai alors très bien géré ce contre-la-montre. Il fallait rester concentrée, mais surtout se forcer à bien s’hydrater sous cette chaleur étouffante car le coup de chaud aurait pu arriver très vite sur la fin du tracé », soulignait Coralie Demay. Samedi, la course en ligne promet d’être de toute beauté sous des chaleurs moins caniculaires que ce jeudi…

Catégories
Route

Grossetête : « C’est à nous de montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir »

Interview. Tout juste remise d’un petit pépin de santé, Maëlle Grossetête arrive en Biélorussie avec quelques incertitudes pour y disputer les Jeux Européens (21 au 30 juin). Pas d’inquiétude à avoir, la coursière de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope va se livrer à fond, dans son rôle d’équipière modèle, pour permettre à Roxane Fournier de s’imposer au sprint. Tout reste possible alors pour cette équipe de France féminine de cyclisme sur route.

Maëlle, comment allez-vous physiquement ?
La semaine dernière sur le Women’s Tour, j’ai attrapé un coup de froid. J’étais clouée au lit pendant trois jours. Maintenant, ça va mieux. La forme devrait être plutôt au rendez-vous pour les Jeux Européens. Ça devrait le faire d’ici samedi.

Comment jugez-vous votre début de saison ?
Je sens que j’ai progressé par rapport à l’an dernier. J’ai pris de la force. J’arrive à être plus actrice et je fais du bon travail pour l’équipe, ce que j’apprécie beaucoup. Je n’ai pas eu forcément de résultats significatifs mais j’ai participé à plusieurs épreuves World Tour. Et ça ne vient pas en claquant des doigts, il faut un peu de temps. J’espère que je pourrai saisir quelques opportunités sur la deuxième partie de saison car j’ai un tempérament de gagnante, et ça me manque un peu (sourire)…

Qu’est-ce que cela représente pour vous de participer à ces Jeux Européens ?
C’est toujours une fierté de porter les couleurs de son pays, et encore plus sur un évènement comme celui-ci qui regroupe un grand nombre de sportifs. Les épreuves seront diffusées sur La chaîne l’Equipe. Maintenant, c’est à nous de bien figurer pour montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir.

>« J’espère qu’il y aura du spectacle »</em>

Comment appréhendez-vous cette compétition ?
Je suis détendue et plutôt confiante même avec ce petit pépin de santé.

Quel va être votre rôle au sein de cette équipe de France sur cette épreuve ?
J’aurai un rôle offensif ! L’idée est de créer du mouvement et en cas d’arrivée massive. Je travaillerai pour Roxane Fournier qui sera notre sprinteuse. Le circuit est plat et assez technique. On verra ce qu’il est possible de faire, en fonction de comment courent les autres équipes. J’espère qu’il y aura du spectacle.

Vous vous attendez à une concurrence très relevée sur cette épreuve ?
Les Hollandaises et Italiennes sont les plus fortes sur le papier, comme souvent sur les championnats d’ailleurs. On ne sera pas un gros peloton mais la concurrence y est relevée. On a toutes deux bras et deux jambes, alors on ne doit rien s’interdire même face à des grosses machines.

« Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire »

Quels sont vos objectifs ?
Je participerai également au contre-la-montre individuel mardi, et il sera important. Je n’ai pas eu une préparation axée 100% sur le chrono mais je suis à l’aise sur mon vélo et c’est un exercice qui me plait beaucoup. Je vais tout simplement tout donner. Il ne faut pas trop calculer. Sur la course en ligne, je suis complètement dans un rôle d’équipière, et je me livrerai à fond, en cas d’arrivée massive. Je pense que Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire…

Finalement, ces Jeux Européens sera une répétition générale avant les Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
Je ne sais pas si on peut dire ça car toutes les meilleures cyclistes ne seront pas au départ du fait de la place dans le calendrier, juste avant les Championnats nationaux. Puis ce n’est pas du tout le même type de parcours, c’est très difficile de comparer.

Vous gardez les JO dans un coin de votre tête malgré les échéances à venir ?
Je pense que tous sportifs rêvent de faire les JO mais la concurrence est rude, et il y a peu d’élu. Je vais continuer de travailler sérieusement, et peut-être qu’un jour, je serai du voyage, rien est impossible. Mais avant ça, il me reste pas mal d’étapes à gravir…

Catégories
Route

Copponi : « Je tournais autour depuis le début de la saison »

Réaction. Victorieuse, ce dimanche sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine, théâtre de la quatrième manche de la Coupe de France féminine de cyclisme sur route, Clara Copponi est revenue pour nous sur ce beau succès, au terme d’une course très mouvementée. Après avoir fourni de gros efforts consentis tout au long de la journée, la Provençale a trouvé les ressources physiques pour s’imposer au sprint face aux deux filles de la Charente-Maritime Women Cycling. Grâce à ce succès, la coursière de la DN Dames Biofrais St-Julien-en-Genevois consolide son fauteuil de leader au classement général.

Clara, dans quel état d’esprit êtes-vous après votre victoire sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine ?
Je suis super heureuse de m’imposer sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine ! Je tournais autour depuis le début de la saison. Je n’avais pas encore réussi à lever les bras, cette année, en Coupe de France. C’est désormais chose faite.

Comment avez-vous vécu cette journée ?
Les filles de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope ou celles de la Charente-Maritime n’ont pas cessé d’attaquer durant toute la course. Cette épreuve a été très roulante et rapide. Heureusement pour nous, notre équipe, la DN Dames Biofrais, a été très forte car elle a réussi à suivre tous les bons coups. Au final, on a réussi à conclure de la plus belle des manières, avec ce sprint victorieux qui récompense tout le travail de mes coéquipières tout au long de la journée.

Désormais, il faut compter sur les filles de la Charente-Maritime Women Cycling ?
On se doutait qu’elles allaient attaquer car c’est dans leur ADN. Elles sont souvent devant. Il ne faut pas oublier aussi les filles de St-Michel-Auber93 qui sont très offensives, elles-aussi.

Au final, la victoire vous revient ?
Je ne me connaissais pas des qualités de sprinteuses. Au fil des courses, mes sprints sont de mieux en mieux. Malgré mes efforts consentis tout au long de cette course, j’ai réussi à battre les deux filles de la Charente-Maritime Women Cyclign au sprint. C’est top car Gladys Verhulst est une excellente sprinteuse lorsqu’elle est bien placée. Je connaissais un peu moins Marine Quiniou (3e au sprint, ndlr).

Le classement général de la Coupe de France va-t-il devenir un objectif, maintenant ?
Au tout début de la saison, je ne savais pas trop où j’en étais sur la oute. Ma belle place sur la première manche de la Coupe de France, je me suis dit que cela pouvait devenir un objectif de ma saison. Au final cela l’est et cela se passe plutôt bien pour moi.

Qu’est-ce qui va rythmer votre fin de saison ?
Je suis davantage focalisée sur les Championnats de France de cyclisme sur route, dans deux semaines à Nantes. Ensuite, il y aura les Championnats d’Europe de cyclisme sur piste (2 au 7 août à Glasgow), avant de finir ce gros bloc de compétitions par les France piste, mi-août à Saint-Quentin-en-Yvelines.