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Biannic : « J’attends beaucoup de ce Contre-la-montre. »

Au terme d’une saison pleine, Aude Biannic honorera sa deuxième sélection en équipe de France sur le contre-la-montre. La Française, qui a chuté il y a trois semaines au Trophée d’Or espère retrouver de bonnes sensations, ce mardi sur l’épreuve chronométrique des Championnats du monde de cyclisme sur route à Ponferrada en Espagne. Mais la Bretonne ne se fait pas d’illusion sur le résultat de cette course puisqu’elle « manque encore un peu d’expérience pour décrocher une médaille sur un Championnat du monde. » 

Aude,  au terme de cette belle saison, comment vous sentez-vous physiquement ?
Après ma chute au Trophée d’Or, il y a trois semaines, j’ai du mal à retrouver de bonnes sensations sur le vélo. J’étais en excellente condition avant cette incident. Je ne pense pas avoir tout perdu à cause de cela. Mais je ne perds pas espoir car je pense que je serai en très bonne forme pour ce Championnat du monde.

Cette sélection apparaît-elle comme une récompense pour vous ?
C’est la deuxième fois que je participe à l’épreuve du contre-la-montre des Championnats du monde. La dernière fois, je n’avais pu y prendre le départ car j’avais chuté juste avant. Je suis contente d’être présente à Ponferrada en Espagne. J’attends beaucoup de cette sélection. Sur l’épreuve chronométrique, je suis là pour prendre de l’expérience. Ensuite sur l’épreuve en ligne, on a une équipe pour réaliser une belle course.

Courir avec ce maillot bleu-blanc-rouge représente beaucoup pour vous ?
C’est toujours un honneur de représenter la France à un Championnat du monde. On a envie de donner le maximum pour notre pays. On sait également qu’il y a beaucoup de filles qui aimeraient être à notre place.

« Je suis un peu dans le doute. »

Êtes-vous impatiente de démarrer ces Mondiaux à Ponferrada en Espagne ?
Oui j’ai hâte. Après on a une belle équipe de France pour aller chercher une médaille sur ces Mondiaux.

Comment appréhendez-vous ce contre-la-montre ?
Je suis un peu dans le doute. Je me pose pas mal de questions. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas de bonnes sensations et je suis dans l’inconnue. J’attends beaucoup de ce contre-la-montre pour voir où j’en suis réellement. Je ne me suis pas fixée d’objectifs sur cette épreuve chronométrique. Je verrai  bien comment je me sens sur le vélo. Mais je ne veux avoir aucun regrets sur cette course et je tirerai les enseignements après ce CLM.

Le parcours vous convient-il pour réaliser un beau résultat ?
Oui mais il faudra que je sois en bonne condition. Il faudra pouvoir emmener un gros braquet sur les 30 kilomètres du parcours. Après si je ne me sens pas en forme, je pourrai perdre beaucoup de temps car il y a de longues lignes droites sur ce tracé très roulant. Après, J’ai reconnu le parcours deux fois à vélo et plusieurs fois en vidéo.

« Je manque encore un peu d’expérience pur aller chercher une médaille sur un Championnat du monde. »

Pouvez-vous nous dire un petit mot sur vos potentielles rivales ?
Bien évidemment, la championne du monde sortante, Ellen Van Dijk, paraît encore comme la grande favorite de ce contre-la-montre. Ensuite, Mélanie Villumsen pourrait bien challenger la Néerlandaise. Et il ne faudra pas oublier l’Ukrainienne, Anna Solovey, qui vient de réaliser un super contre-la-montre sur le chrono champenois de la semaine dernière.  Elle sera donc pas loin du podium.

Audrey (Cordon) en fait partie ?
Audrey a plus d’ambition sur ce contre-la-montre. Elle a plus d’expérience que moi. Je ne me battrai pas contre elle. Au contraire, on s’entraide, on se donne quelques conseils entre nous afin de pouvoir rivaliser avec les meilleures mondiales.

Le maillot arc-en-ciel trotte-t-il dans votre tête ?
Non pas du tout. Sur le chrono. Il y a encore beaucoup de progrès à faire sur cette épreuve pour nous. Pour y arriver, il faudrait préparer plus spécifiquement cet exercice. Les premières mondiales ont un nombre de chronos références derrière elles. Je manque encore un peu d’expérience pour aller chercher une médaille sur un Championnat du monde.

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Le triplé pour Specialized

Depuis la première édition en 2012, l’équipe Specialized règne en maître absolu sur le contre-la-montre par équipes de marque. Sur cet exercice, les Américaines ont décroché un troisième titre mondial, ce dimanche à Ponferrada en Espagne. Les coéquipières d’Evelyn Stevens ont devancé les Australiennes d‘Orica-ALS (2e à 1’17’’) et les Italiennes d’Astana BePink (3e à 2’19’’).

Et de trois pour Specialized. Après leurs victoires en 2012 et 2013, les Américaines ont décroché un troisième titre mondial sur le contre-la-montre par équipes de marque, ce dimanche à Ponferrada en Espagne. À l’image de la formation Omega Pharma-Quickstep chez les garçons, les partenaires de Chantal Blaak sont donc invincibles dans cet exercice. « C’est une vraie fierté de décrocher un tel titre mondial car c’est tout le travail de l’équipe qui est récompensé. C’est la victoire de la solidarité, celle d’un groupe soudé, a expliqué Evelyn Stevens sur L’Équipe.fr. Cette épreuve est l’événement phare de notre saison, tout est fait pour qu’on arrive au sommet ce jour-là. »

Effectivement, la formation américaine a survolé ce contre-la-montre. Avec une moyenne de près de 50 km/h, Chantal Blaak, Lisa Brennauer, Karol-Ann Canuel, Evelyn Stevens, Carmen Small et Trixi Worrack n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires du jour. Orica-ALS termine à plus d’une minutes des triples championnes du monde de la discipline et les Italiennes d’Astana BePink sont reléguées à plus de deux minutes de la première place. Mais une seule équipe pouvait battre Specialized. La Rabobank de Marianne Vos avait les armes pour les détrôner. Mais qu’est-il arrivé à la formation néerlandaise ?  Les partenaires de Lucinda Brand ont connu quelques pépins et n’ont pas pu terminer la course.

« Nous n’avons pas été prévenues de la chute des filles de l’équipe Rabobank. C’est en passant devant elles, il y en avait encore une allongée sur la route, qu’on a compris ce qui s’était passé. A première vue lorsqu’on avait fait les reconnaissances, ce parcours ne nous avait pas paru technique. Mais en course, on s’est rendu compte que les ronds-points étaient plus compliqués à appréhender que prévu. C’est peut-être la raison de cette chute », a avoué Carmen Small sur L’Équipe.fr. Les Américaines auront donc évité tous les piège pour rester sur le toit du monde.

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Ferrand-Prévot : « Je voulais me mêler à la bagarre pour le sprint final »

Sur les Champs-Élysées
Malgré la chute dans le dernier kilomètre, Pauline Ferrand-Prévot était déçue car elle aurait aimé se mêler à la bagarre pour le sprint final. Mais la quadruple championne de France (cyclo-cross, contre-la-montre, route et VTT) a étrenné son beau maillot bleu-blanc-rouge tout au long de cette épreuve sur les Champs-Élysées puisque la Tricolore n’a pas arrêté d’attaquer et de durcir la course pour offrir la victoire à sa coéquipière, Marianne Vos. C’est chose faite puisque la Néerlandaise a remporté, ce dimanche, au sprint la première édition de la Course by le Tour de France sur la plus belle avenue du monde. Après ce beau coup de projecteur sur le cyclisme féminin, la Rémoise, âgée de 22 ans, pourra désormais se concentrer sur ses objectifs de fin de saison : le titre mondial en VTT et sur la route.

 Vous avez chuté dans le dernier kilomètre, comment vous sentez-vous ?
Oui cela va bien. Je pense avoir perdu un peu de poids avec la peau que j’ai perdue en chutant. Finalement, je m’en sors plutôt bien car j’aurais pu me faire très mal. Rien n’est cassé, ce sont juste des brûlures. La vice-championne olympique, Elizabeth Armitstead, a touché une barrière et j’étais juste derrière. Je n’ai pas pu l’éviter. Je n’ai pas pu freiner et je suis tombée à vive allure.

Racontez-nous un peu votre journée…
J’étais assez excitée à l’idée de courir sur les Champs-Élysées avec mon beau maillot de championne de France. Par ailleurs, on avait mis une tactique en place au sein de la Rabo Liv Women Team. Je devais attaquer dans le dernier kilomètre pour mettre mes adversaires dans le rouge. Je devais emmener Marianne Vos dans les meilleures dispositions pour s’imposer sur la plus belle avenue du monde. C’est chose faite. Je voulais me mêler à la bagarre pour le sprint final mais je n’ai pas pu à cause de cette chute. Mais le plus important, c’est que j’ai pu terminer cette course.

C’était une fierté d’étrenner ce maillot bleu-blanc-rouge devant le public français ?
Ce n’est pas qu’aujourd’hui, ce sera toute l’année. C’est une énorme fierté. J’ai déjà pu montrer mon beau mailot bleu-blanc-rouge sur le récent Giro.

« Marianne Vos a conclu magnifiquement cette journée. »

Quelle était la tactique de la Rabo Liv Women ?
On a essayé d’être offensives car on a toutes un bon niveau. Plus cela roulait vite pour nous, mieux c’était pour notre équipe. Après je savais que ce serait très dur de partir en solitaire. Mais j’ai fait mon travail et j’ai beaucoup tenté. En plus, Marianne Vos a conclu magnifiquement cette journée.

Aviez-vous une chance de gagner aujourd’hui ?
On ne sait jamais si cela se regardait derrière. Avec quelques secondes d’inattention ou d’hésitation du peloton, cela aurait pu le faire. Lorsqu’on y croit jusqu’au au bout, on a toujours une chance de s’imposer.

Et en plus votre équipe est intouchable en ce moment…
Depuis le début de l’année, on réalise des performances incroyables. Cela motive tout le monde. Cela donne une bonne dynamique au groupe. C’est superbe.

« Je n’aurais jamais imaginé réaliser une telle saison. »

Maintenant, le titre mondial reste votre principal objectif…
Je vais essayer de faire de mon mieux malgré la fatigue de fin de saison. Mais je suis encore en forme physiquement et mentalement. C’est une bonne chose.

Un dernier titre pour conclure une saison exceptionnelle.
Je n’aurais jamais imaginé réaliser une telle saison. Cette année, j’ai acquis plus d’expérience et cela s’en ressent dans mon travail au quotidien. Je pense m’entraîner sérieusement et avoir une vie de sportive de haut niveau.