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Donnons des Elles au Vélo

Le Tour, c’est fini

Le Tour de France est bel et bien fini pour l’équipe Donnons des Elles au Vélo M-1 ! Ce jeudi midi, les 13 filles ont bouclé cette sixième aventure, avec la traditionnelle arrivée sur les Champs-Élysées. Dans la foulée, elles ont été portées en triomphe à la mairie du 8e arrondissement de Paris. Retour sur leur trois semaines sur les routes du Tour de France. 

Il est 13 heures, ce jeudi 20 août lorsque les 13 filles de l’équipe Donnons des Elles au Vélo M-1, et leur staff, arrivent sur les Champs-Élysées, Leur aventure est belle et bien finie.

« C’était une grande première pour moi d’arriver sur l’une des plus belles avenues du monde. Originaire d’Auvergnate, je ne connais pas la grande ville. C’était très beau de terminer l’aventure sur les Champs-Élysées. En plus, on a eu le droit à la petite coupe de champagne, comme font les professionnels sur la dernière étape du Tour de France. C’était un moment magique à vivre. Cette aventure restera à jamais gravé dans ma vie », nous confiait Solène Marquet.

Arrivée sur les Champs-Élysées (Crédit vidéo : Mathieu Istil) : 

Publiée par Donnons des elles au vélo J-1 sur Jeudi 20 août 2020

Le 29 juillet dernier, les 13 filles s’élançaient de Nice pour leur sixième édition du Projet Donnons des Elles au Vélo M-1. Certaines d’entre elles découvraient les routes du Tour de France pour la première fois. C’est le cas de Coraline Conan.

« Avant le départ, je connaissais la plupart des filles Cela a renforcé mon choix de prendre part à ce beau projet. Surtout que le Tour de France reste l’une des courses les plus mythiques au monde. Et puis, il y avait le défi sportif. à relever Ce n’est pas rien de faire près de 3 500 kilomètres pour ma deuxième année de vélo, seulement », a expliqué la benjamine de l’équipe.

Une première semaine musclée

Les choses sérieuses ont commencé dès le deuxième jour avec plus de 3 000: de dénivelé positif. La suite du parcours allait être très peu rectiligne. Tous les deux jours, les filles ont eu un programme costaud avec l’arrivée à Orcières-Merlette et le Mont Aigoual, cher au coeur de Céline Lauret.

« Mes amis étaient présents avec moi, ainsi que mon club locales, les Loz’elles qui m’ont accompagnée durant l’intégralité de cette étape. C’était beaucoup d’émotion d’arriver dans mon département. Par ailleurs, je tiens à remercier le conseil départemental de la Lozère qui a soutenu le projet Donnons des Elles au Vélo », indiquait-elle.

Derrière, il restait encore les Pyrénées à gravir avant d’avoir le droit à un repos bien mérité sur ce Tour. « On a enchaîné  neuf vraies étapes, dont la plus courte était de 145km avec 3 300m de dénivelé positif et la plus longue était de 201km », nous confiait Aline Clément, à l’occasion de la première journée de repos. Il aura fallu également faire face aux dortes chaleurs sur cet entame de Tour de France.

Solène Marquet :  « Le cyclisme féminin en Auvergne »

Car le clou du spectacle reste le passage en Auvergne. À cette occasion, Solène Marquet, la régionale de l’étape, avait tout mis en oeuvre pour accueillir au mieux ses copines sur son territoire.

« Pour ma part, c’est le passage en Auvergne qui reste le plus beau souvenir de ces trois semaines. C’était magique de retrouver les copains et les amis qui étaient à mes côtés pour rouler sur ces étapes dans le Massif central. Mais le plus important pour moi, c’est de promouvoir le cyclisme féminin en Auvergne », a souligné Solène Marquet. 

Pour leur plus grand bonheur, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, est venu à leur rencontre, ce mercredi 12 août à Clermont-Ferrand, pour leur annoncer l’organisation d’une course à  étapes médiatisée pour les coureuses professionnelles à l’horizon 2020. Une vraie bonne nouvelle pour le cyclisme féminin avant d’attaquer les Alpes.

Une dernière semaine hors catégorie

Et quelle dernière semaine avec de nombreux cols à gravir. Les 13 filles partaient à la découverte du Col de la Lozze, ascension inédite sur le Tour de France.

« Il est très beau mais il se mérite… Car il arrive en fin d’étape après 160 km, et la Madeleine, dans les jambes. C’est magnifique mais il faudra mobiliser toutes ses forces car il y a des rampes très raides, juste avant l’arrivée à son sommet », constatait-elle. Une fois, les étapes alpestres derrière elles, les filles se dirigeaient tout doucement vers la fin de leur aventure.

Et maintenant… 

Ce jeudi, la boucle est bouclée pour le projet Donnons des Elles au Vélo sur ce format. Leur objectif était de relancer un Tour de France féminin. Contrat rempli pour elles. Et maintenant que vont-elles faire pour poursuivre leur combat pour la promotion du cyclisme féminin ?

« C’est bien de penser au haut niveau. Le plus important pour nous est de structurer la base pour avoir de plus en plus de pratiquantes. On a plusieurs leviers pour u parvenir comme le « Savoir rouler à vélo », le cyclisme santé, ou encore la mise en place de projets avec des ambassadrices locales sur les différentes étape du Tour de France. Bien évidemment, tout sera fait en lien avec nos partenaires et les collectivités locales. On aura à coeur de travailler sur le territoire français afin de continuer à promouvoir le cyclisme féminin », espérait Claire Floret.  On verra si l’avenir leur donne raison…

Revivez la Cérémonie à la mairie du 8e arrondissement de Paris : 

Publiée par Donnons des elles au vélo J-1 sur Jeudi 20 août 2020

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Route

Grande première pour Juliette Labous

À 21 ans, Juliette Labous est devenue championne de France du contre-la-montre, ce vendredi sur les Championnats de France disputés à Gran-Champ. Maintenant, la Bisontine pense au doublé, avant de se projeter sur les Championnats d’Europe, la semaine prochaine à Plouay.

Sacrée chez les juniors (2015 et 2016), et chez les espoirs (2018), Juliette Labous décroche son premier titre de championne de France du contre-la-montre chez les élites, ce vendredi à l’occasion des Championnats de France de cyclisme sur route disputés à Grand-Champ.

 « Gagner était l’objectif. Ces derniers temps, la situation était particulière mais du coup, j’ai pu m’entrainer un peu plus souvent que les autres années sur mon vélo de chrono. C’est bien pour être plus à l’aise sur ma machine. Ces deux dernières semaines, j’étais en stage en altitude avec le Team Sunweb et plus généralement, j’ai senti que j’avais progressé lorsque je sortais le vélo de chrono », a expliqué Juliette Labous, à nos confrères de Directvélo.

La victoire pour cinq secondes seulement

La différence s’est faite dans les derniers. En retard aux différents temps intermédiaires, la Bisontine a réussi à s’imposer avec seulement cinq petites secondes d’avance sur l Bretonne Audrey Cordon-Ragot.

 « Ce titre, j’y croyais mais je savais que ça allait être compliqué face à Audrey (Cordon-Ragot), Aude (Biannic) et Séverine (Eraud). Ce n’était vraiment pas fait d’avance. Il fallait tout donner mais j’étais la plus forte le Jour-J  », souriait la Bisontine.

Derrière, Aude Biannic complète ce podium. À noter que la championne de France sortante, Sévérine Éraud, victime d’une chute la semaine dernière, a abandonné après huit kilomètres d’effort.

En route pour le doublé à Grand-Champ

Juliette Labous peut désormais se mettre à rêver au doublé à Grand-Champ. « Ce serait bien, mais ce sera quand même compliqué. En tout cas, je vais tout faire pour »,, a-t-elle annoncé.

Derrière, la Franc-Comtoise disputera les Championnats d’Europe à Plouay, avec de grosses ambitions sur le contre-la-montre. Juliette Labous pourrait vivre l’une des plus belles semaines de sa jeune carrière en Bretagne.

Le Classement :
1 Juliette Labous (Team Sunweb) : 41’13 »
2 Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) : 41’18 »
3 Aude Biannic (Movistar Team Women) : 42’45 »
4 Sandra Levenez (ARKEA Pro Cycling Team- : 43’20 »
5 Coralie Demay (Charente-Maritime Women Cycling) : 43’41 »
6 Marie Le Net (FDJ-NOUVELLE-Aquitaine-Futuroscope) : 43’44 »
7 Maëlle Grossetete (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope) :  43’45 »
8 Séverine Jouan (Hauts-de-France) : 44’22 »
9 Celia Le Mouel (Charente-Maritime Women Cycling) : 44’33 »
10 Noémie Abgrail (Charent-Maritime Women Cycling) :  44’49 »

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VTT

Léna Gérault : « Je n’a rien à perdre »

Victorieuse, à l’occasion du week-end de reprise à l’Alpe d’Huez, Léna Gérault arrive aux Championnats de France de VTT cross-country avec beaucoup de confiance. Championne de France sur l’épreuve marathon, la Haut-Savoyarde tentera, ce samedi, d’aller décrocher un premier maillot bleu-blanc-rouge. Même si le plateau sera très dense, Gérault peut y croire sur un tracé qui lui convient à la perfection. Pour une fois, on aimerait bien se dire qu’à la fin, ce n’est pas Pauline Ferrand-Prévot qui l »emporte à chaque fois.  

Depuis 2014, une certaine Pauline Ferrand-Prévot confisque ce maillot bleu-blanc-rouge. Cette année encore, on ne voyait pas qui pourrait venir challenger la championne du monde en titre de VTT cross-country. Et puis la crise sanitaire, qui a touché notre pays, est passée par là.

Au sortir de cette pandémie, un nouveau calendrier a vu le jour. Début août, à l’Alpe d’Huez, à l’occasion de cette course de reprise, Léna Gérault est sortie du bois. La Haut-Savoyarde a ralisé un superbe week-end avec une victoire en Coupe de France, le dimanche 9 août, et le titre sur l’épreuve marathon, le lundi 10 août. De quoi nourrir de gros espoirs sur ce Championnat de France, initialement prévu du 9 au 12 juillet, qui se déroulera, ce samedi dans la station des Menuires (21-23 août).

Viser le podium

« Je vise un podium. Ce serait déjà bien pour moi, lâche Léna Gérault Tous les voyants sont au vert. Je suis en bonne forme. Je sais que je fais partie des meilleures tricolores en VTT cross-country. Je n’ai pas la pancarte de favorite. Je n’ai rien à perdre. Je suis outsider sur ce Championnat de France. Il n’y pression à avoir », avance Léna Gérault.

Certes, elle n’aura pas de pression mais sera attendue au tournant dans la station savoyarde. « J’ai conscience d’être marquée de près au vue de mes bons résultats obtenus à l’Alpe d’Huez », explique-t-elle. Sur une course d’un jour, on s’attend alors à un duel au sommet avec Pauline Ferrand-Prévot.  Les autres filles auront également leurs mots à dire.

Un plateau très dense aux Menuires

Sur un tracé, similaire à celui de l’Alpe d’Huez, qui comporte une grande montée et une grande descente, Léna Gérault aura fort à faire durant ce championnat.

« Il n’y aura pas que Pauline Ferrand-Prévot à surveiller. Loana Lecomte, qui a terminé devant « PFP »  a l’Alpe d’Huez,  pourrait faire quelque chose de grand aux Menuires. Ensuite, Julie Bresset est en bonne forme.  Sans oublier les soeurs Clauzel (Perrine et Hélène) », souligne-t-elle.

Le choix de Léna Gérault

La bataille sera de plus belle ! Surtout que la Haut-Savoyarde devait faire un choix entre le VTT et la route puisque les deux championnats nationaux se déroulaient sur le même week-end. Gérault a préféré s’aligner aux Menuires plutôt que d’aller à Grand-Champ.

« J’ai fait le choix après mon bon résultat à l’Alpe d’Huez. En plus, le  parcours de Grand-Champ ne me convient moins. Mon choix aurait été différent si les France Route étaient maintenus à Plumelec. À Grand-Champ, la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope va cadenasser la route comme chaque année. Je n’avais aucune chance de réaliser un bon résultat dans le Morbihan », annonce-t-elle. On verra si son choix est payant, ce samedi aux Menuires…