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Duval, déjà toute d’une grande

À seulement 21 ans, Eugénie Duval disputera, ce samedi à Ponferrada en Espagne, ses premiers Championnats du monde de cyclisme sur route. La licenciée du VC Le Neubourg sera présente sur cette course pour continuer à parfaire son apprentissage du haut niveau.

Ce sera une grande première poour Eugénie Duval. À seulement de 21 ans, la licenciée du VC Le Neubourg toque déjà à la porte de l’équipe de France. « C’était l’objectif pour moi d’être présente dans cette sélection nationale. C’est super d’être dans cette équipe. Toutes les filles m’ont bien accueillies au sein des Bleues. Maintenant, je vais tout faire pour y rester le plus longtemps possible », souffle Eugénie Duval.

Même si elle est heureuse d’être dans cette équipe, elle honorera, ce samedi à Ponferrada en Espagne, sa première sélection en équipe de France sur un Championnat du monde de cyclisme sur route. « Je vais découvrir cet événement. Après je vais voir comment se passe cette course pour moi. On verra bien si je peux la prendre à mon compte, nous a-t-elle confié. Mais Je pense que cela va être difficile. Mon rôle sera d’aider au maximum mes partenaires de l’équipe de France afin qu’on puisse faire un super résultat sur cette épreuve. Après si je termine loin du podium, ce ne sera pas une déception pour moi car l’important, c’est l’équipe.»

Eugénie Duval, la nouvelle pépite du cyclisme français féminin ?

Venue de la piste, la Normande a donc découvert cette année la route. « J’ai pu l’aligner sur des épreuves internationales où elle a montré toutes ses qualités en terme de frottement et de placement dans un peloton. Elle est également capable d’emmener des filles pour le sprint. Elle apprend vite », explique l’entraîneur national, Sandrine Guirronnet. Pour son jeune âge, elle impressionne tout le monde. « C’est quelqu’un qui a envie de progresser. Et la complémentarité entre la piste et la route en terme de motivation et de progression l’aide beaucoup. Son sens de la course et son placement sont des atouts pour notre équipe », admet Guirronnet.

En tout cas, la petite nouvelle a déjà conquis le cœur de ses copines de l’équipe de France. « Eugénie (Duval), je ne la connaissais pas avant. Elle est très discrète. J’ai pu la voir courir et c’est quelqu’un de très intelligent dans le placement.Elle sait aussi se sacrifier pour l’équipe », avoue Pauline Ferrand-Prévot. Avec tant d’éloges, tout le monde lui prédit un bel avenir. Et ce samedi à Ponferrada, la nouvelle pépite du cyclisme français féminin pourrait s’appeler peut-être Eugénie Duval…

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Ferrand-Prévot : « Ce n’était pas le meilleur moment pour chuter. »

Au terme de l’une de ses plus belles saisons, Pauline Ferrand-Prevot apparaissait comme la grande favorite pour le titre mondial sur la course en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route à Ponferrada en Espagne. Mais depuis dimanche et sa lourde chute sur le contre-la-montre par équipes de marque, ses chances se sont peut-être envolées. À moins que la Champenoise, qui a soigné ses bobos durant toute cette semaine, ait retrouvé de bonnes sensations le jour j.   

Pauline, dans quel état d’esprit êtes-vous avant de démarrer ce Championnat du monde ?
Cela peut aller après ma chute de dimanche sur le contre-la-montre par équipes de marque. Bien évidemment, ce n’était pas le meilleur moment pour chuter. Je souffre un peu au niveau des côtes. On ne sait pas si c’est cassé ou fracturé. Cela me gêne un peu pour rouler mais je serai bien au départ de l’épreuve en ligne des Mondiaux. Jusqu’à samedi, je vais faire tous les soins nécessaires pour que cela aille de mieux en mieux.

L’attente n’a pas été trop longue pour vous ?
Après ma chute de dimanche, j’avais quelques brûlures et contusions. J’ai été pas mal occupée afin de me retaper avant la course de samedi. Après, j’ai fait une longue sortie de plus de trois heures avec les professionnels. Après cette séance d’entraînement, j’ai retrouvé de bonnes sensations. J’aurais encore une journée de récupération avant de disputer la course en ligne.

Cela vous a-t-il permis d’aller reconnaître ce parcours ?
C’est un tracé très difficile et technique. Il faudra bien se placer au sein du peloton car Il y aura beaucoup d’embûches à éviter. Et dans des descentes assez sinueuses, il ne faudra pas se faire piéger bêtement.

« Il y a une superbe ambiance en équipe de France. »

Justement, comment voyez-vous cette course ?
Le scénario de la course a un peu changé après la grosse chute de l’équipe Rabobank. Anna Van Der Breggen et Annemiek Van Vleuten sont forfaits pour l’épreuve en ligne. Malgré ces absences, la formation hollandaise aura tout de même une équipe compétitive. Ce sera donc une course plus ouverte que jamais.

Selon vous, les difficultés du jour peuvent-elles jouer un rôle déterminant dans cette course ?
Effectivement, il y a deux bosses qu’on va grimper à plusieurs reprises. Par rapport au parcours de l’an dernier à Florence en Italie où les montées paraissaient plus dures qu’à Ponferrada en Espagne. Sur ce circuit espagnol, ces deux difficultés sont assez roulantes. Il faudra donc emmener beaucoup de braquet pour les franchir.

Vos partenaires de l’équipe de France seront-elles présentes pour vous protéger et vous emmener dans les derniers kilomètres ?
Je ne connais pas encore la stratégie de l’équipe de France mais notre équipe est très forte et soudée. Il y a une superbe ambiance au sein des Bleues et on s’entend toutes très bien. Après il y a Aude Biannic et Audrey Cordon, qui ont remporté des étapes de la Route de France ou du Trophée d’Or, auront leurs cartes à jouer. Ensuite, il y a des coureuses un peu plus discrètes mais qui pourront apporter beaucoup à cette équipe.

« Aller chercher un podium et pourquoi pas plus. »

Selon vous, Marianne Vos reste-t-elle la grande favorite de ce Mondial ?
Cela fait sept ans que Marianne Vos est présente sur le podium des Championnats du monde. La Néerlandaise reste la grande favorite car c’est une fille maligne et intelligente et qui sera présente le jour j.

À moins que vous lui voliez la vedette ?
C’est ce que je souhaite. J’espère que moi ou une autre de l’équipe de France pourra aller chercher un podium ou pourquoi pas plus. Après Marianne Vos ne sera pas la seule à marquer car il y aura d’autres filles à surveiller.

Ce titre mondial pourrait-il venir consacrer une telle saison ?
C’est vrai que je réalise une superbe saison. Mais quoi qu’il arrive samedi, ma saison sera pleinement remplie. Je sais très bien que ce sera compliqué de faire aussi bien l’année prochaine.

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Le titre pour Brennauer

Par Romain Beauvais
Après son titre décroché dimanche lors du chrono par équipes de marque, Lisa Brennauer est devenue championne du monde du contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde à Ponferrada en Espagne. L’Allemande a devancé l’Ukrainienne Anna Solovey (2e à 18’’) et l’Américaine Evelyn Stevens (3e à 21’’). De leurs côtés, les Françaises, Audrey Cordon (23e) et Aude Biannic (36e), ont fini loin du podium.
Personne n’aurait jamais parié sur Lisa Brennaeuer. Alors que tout le monde voyait déjà Ellen Van Dijk conserver sa couronne mondiale, la Néerlandaise, qui est a terminé son chrono sous des trombes d’eau, a totalement sombré au terme de ces 30 kilomètres. L’Allemande peut exulter car elle vient de remporter le contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde de Ponferrada en Espagne. Après le titre par équipes de marque, dimanche, Brennauer  décroche sa deuxième médaille d’or.

« Pour moi c’était déjà une bonne année, qui se termine donc en beauté, a soufflé la nouvelle championne du monde du contre-la-montre, Lisa Brennaeuer, sur le site internet de Cyclismactu. C’était un difficile chrono, avec une bosse dure à la fin. J’avais conservé la force pour bien finir et ça m’a souri, J’ai eu la chance de ne pas avoir été touchée par la pluie, même si j’ai senti quelques goutes. Après être arrivée j’ai vu qu’il commençait à pleuvoir très fort. C’est vraiment dommage pour les deux compétitrices qui étaient encore en course. Elles ont dû faire la descente sous la pluie. »

Les Bleues ont sombré

Si le déluge s’est abattu pour les deux dernières concurrentes, les Françaises Audrey Cordon et Aude Biannic avaient pris le départ sous le sec. Apparemment, cela ne leur à pas réussi. La première, qui espérait beaucoup sur ce chrono, a perdu beaucoup de temps pour terminer  23e à plus de trois minutes de la gagnante. « Je n’étais pas dans un grand jour. Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que je n’avais pas de force dans les jambes sur ce tracé roulant. Je n’ai pas encore trouvé la recette pour arriver en forme sur le chrono des Championnats du monde. À la longue, c’est agaçant », a expliqué Audrey Cordon sur le site internet de Cyclismactu.

Si Cordon n’était pas dans l’allure, Aude Biannic est passée totalement à côté de ce contre-la-montre. En recherchede sensations après sa récente chute au Trophée d’Or, la Bretonne a fini 36e à plus de quatre minutes de la première. « Vous savez dans le vélo, il y a des jours avec et des jours sans. Il faut faire avec.

Maintenant, je pourrai me servir de cette course pour celle de samedi. J’espère avoir retrouvé la forme pour l’épreuve en ligne », a concédé Biannic sur le site internet de Cyclismactu. Les Tricolores espèrent bien damner le pion aux Allemandes ce samedi sur la course en ligne.