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Cordon : « Viser un Top 15 sur ce contre-la-montre, ce serait une superbe perf »

De retour de blessure début d’août à la Route de France, Audrey Cordon-Ragot retrouvait petit à petit de bonnes jambes à l’approche de disputer ces Championnats du monde à Richmond aux États-Unis. La Française a prouvé qu’elle était en forme puisqu’elle a terminé à la quatrième place, ce dimanche sur l’épreuve chronométrée par équipes, avec son équipe Wiggle-Honda. Par conséquent, ce mardi sur le contre-la-montre individuel, la championne de France en titre de la discipline tentera de se bagarrer avec les meilleures. Même si la Bretonne vise un top 15, elle sait très bien que ce sera difficile de faire mieux car en France, il n’y a pas assez de chronos pour être au niveau des Américcaines, Hollandaises ou encore des pays nordiques.   

Depuis la Route de France où vous étiez de retour de blessure, comment vous sentez-vous physiquement avant d’appréhender ce contre-la-montre individuel ?
Depuis la Route de France, ça va mieux physiquement. J’ai retrouvé de bonnes sensations. Mais après la Route de France, je suis retombée à deux reprises. J’ai donc eu de nouvelles frayeurs en vélo. Mais la condition est bonne. Avec cette quatrième place obtenue à l’occasion du contre-la-montre par équipes avec Wiggle-Honda, cela m’a confortée dans le fait que j’avais retrouvé d’excellentes jambes.

Et la quatrième place avec votre équipe dimanche lors du contre-la-montre par équipes, vous a sans doute davantage rassurée ?
Cela m’a permis de voir que j’étais en bonne forme et que sur un contre-la-montre individuel, j’allais pouvoir m’exprimer à 100%. Ce chrono par équipes était un passage obligé pour moi afin de me jauger avant l’épreuve individuelle de mardi. La question ? Maintenant, c’est de savoir si j’aurais bien récupérer avant cet effort en solitaire mais je pense que cela devrait pas être trop mal pour moi.

Cela vous a-t-il permis également de prendre des repères sur ce tracé américain ?
C’est un parcours qui est très exigeant. Même s’il y a quelques petits trous ou des plaques d’égouts, le fait d’avoir participé à ce chrono par équipes m’a permis de faire un repérage pour l’épreuve individuelle. Cela va forcément m’aider pour réaliser une belle performance.

« Le contre-la-montre individuel n’est pas une tradition française »

Selon vous, sur quoi va se jouer ce contre-la-montre ?
Comme on dit dans le milieu du cyclisme, cela va se jouer à la pédale. Sur un tracé très roulant et sans relief hormis la bosse à la fin, les toutes meilleures pourront envoyer des watts ou emmener de gros braquet pour remporter le titre mondial.

Que visez-vous comme objectif sur ce chrono ?
Un Top 15 sur ce contre-la-montre, ce serait une superbe perf pour moi. Même si on espère toujours mieux, il faut être objective car sur ce Championnat du monde, il y a de grosses houleuses qui se sont préparées uniquement pour ce rendez-vous incontournable de la saison. Aude Biannic et moi-même, on n’est pas dans les meilleures conditions pour aborder ce contre-la-montre. On ne peut pas réaliser des tests en soufflerie ou ceux concernant le positionnement sur le vélo. Par ailleurs, on n’a pas beaucoup de chronos dans l’année pour se bagarrer avec les meilleures spécialistes de la discipline comme les Américaines ou les Hollandaises par exemple. On part avec un métro de retard mais on est là pour acquérir de l’expérience sur cet exercice en solitaire.

Avec peu de contre-la-montre en France, cela est-il un frein pour pouvoir vous exprimer sur un tel rendez-vous ?
Le contre-la-montre individuel n’est pas une tradition française. On le remarque dans toutes les catégories allant des juniors aux professionnelles. Face aux pays nordiques ou aux Hollandaises, on travaille encore à l’ancienne. À part le Championnat de France, il n’y a pas assez de chronos dans la saison avant celui des Championnats du monde.

Avec ce titre national cette année, pensez-vous avoir progressé dans cet exercice ?
J’ai franchi un cap dans le fait que j’ai plus confiance en moi. Je stress moins car je sais ce qu’il faut faire avant un grand rendez-vous comme les Mondiaux. Je suis réaliste avec moi-même et j’ai acquérir bien plus d’expérience. Le chrono, c’est toujours l’épreuve d’un jour. Si on est bien en jambes, cela devrait bien se passer. Ensuite, le coaching a également prend une grande importance dans cette préparation. Ce sont des paramètres extérieurs qu’il faut prendre en compte. Finalement, il faut savoir s’adapter et je pense avoir beaucoup progressé sur ce point précis

« C’est mission impossible d’aller chercher un podium sur ce contre-la-montre »

Sur quoi devez-vous encore travaillé pour aller chercher les meilleures sur cette épreuve chronométrée ?
Il faudrait pourvoir pratiquer plus de contre-la-montre en amont dans la saison afin d’être aussi forte que nos principales rivales. Par exemple, il faudrait réaliser des stages en décembre comme le fait la Belge Ann-Sofie Duyck, qui reste l’une des grandes favorites de ce chrono mondial. Ensuite, il ne faut pas laisser tomber la route car j’adore rouler. Maintenant, j’ai envie de progresser dans tout ce qui concerne l’aérodynamisme. C’est un point sur lequel on devait travailler chez Wiggle-Honda. Et cela prouve encore qu’aujourd’hui, on est quatrièmes et pas troisièmes.

Et pourquoi pas réaliser un super chrono ?
Honnêtement, il faut être objective sur cette épreuve. À mon avis, c’est mission impossible d’aller chercher un podium sur ce contre-la-montre individuel. Ce n’est pas bien de partir avec un tel état d’escrimes je n’ai pas envie d’être déçue si je réalisais une contre-performance sur cet exercice. Après s’il y a une belle surprise, ce ne sera que du bonus pour moi. Pour ceux qui ne suivent pas le cyclisme féminin toute la saison, les gens de l’extérieur seront déçus lorsqu’ils verront que je fais une quinzième ou seizième place. Mais pour moi, ce sera une superbe performance pour moi si je termine parmi les quinze premières.

Ce contre-la-montre pourrait vous donner beaucoup de confiance pour la course en ligne de samedi…
Samedi sur l’épreuve en ligne, ce sera une toute autre course. On aura plusieurs cartes à jouer sur cette épreuve. On sera sept filles au départ et cela change la donne. On est toutes motivées et on se souvient toutes l’an passé de ce beau maillot tricolore qui était monté sur la plus haute marche avec la victoire de Pauline Ferrand-Prévot. C’était le seul podium de la semaine en Espagne. J’espère que cette semaine, il y en aura plus. On espère à nouveau gagner que ce soit avec Pauline ou une autre fille de l’équipe de France. Ce serait top de rentrer des États-Unis avec une belle médaille pour le clan tricolore.

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Le titre pour Brennauer

Par Romain Beauvais
Après son titre décroché dimanche lors du chrono par équipes de marque, Lisa Brennauer est devenue championne du monde du contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde à Ponferrada en Espagne. L’Allemande a devancé l’Ukrainienne Anna Solovey (2e à 18’’) et l’Américaine Evelyn Stevens (3e à 21’’). De leurs côtés, les Françaises, Audrey Cordon (23e) et Aude Biannic (36e), ont fini loin du podium.
Personne n’aurait jamais parié sur Lisa Brennaeuer. Alors que tout le monde voyait déjà Ellen Van Dijk conserver sa couronne mondiale, la Néerlandaise, qui est a terminé son chrono sous des trombes d’eau, a totalement sombré au terme de ces 30 kilomètres. L’Allemande peut exulter car elle vient de remporter le contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde de Ponferrada en Espagne. Après le titre par équipes de marque, dimanche, Brennauer  décroche sa deuxième médaille d’or.

« Pour moi c’était déjà une bonne année, qui se termine donc en beauté, a soufflé la nouvelle championne du monde du contre-la-montre, Lisa Brennaeuer, sur le site internet de Cyclismactu. C’était un difficile chrono, avec une bosse dure à la fin. J’avais conservé la force pour bien finir et ça m’a souri, J’ai eu la chance de ne pas avoir été touchée par la pluie, même si j’ai senti quelques goutes. Après être arrivée j’ai vu qu’il commençait à pleuvoir très fort. C’est vraiment dommage pour les deux compétitrices qui étaient encore en course. Elles ont dû faire la descente sous la pluie. »

Les Bleues ont sombré

Si le déluge s’est abattu pour les deux dernières concurrentes, les Françaises Audrey Cordon et Aude Biannic avaient pris le départ sous le sec. Apparemment, cela ne leur à pas réussi. La première, qui espérait beaucoup sur ce chrono, a perdu beaucoup de temps pour terminer  23e à plus de trois minutes de la gagnante. « Je n’étais pas dans un grand jour. Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que je n’avais pas de force dans les jambes sur ce tracé roulant. Je n’ai pas encore trouvé la recette pour arriver en forme sur le chrono des Championnats du monde. À la longue, c’est agaçant », a expliqué Audrey Cordon sur le site internet de Cyclismactu.

Si Cordon n’était pas dans l’allure, Aude Biannic est passée totalement à côté de ce contre-la-montre. En recherchede sensations après sa récente chute au Trophée d’Or, la Bretonne a fini 36e à plus de quatre minutes de la première. « Vous savez dans le vélo, il y a des jours avec et des jours sans. Il faut faire avec.

Maintenant, je pourrai me servir de cette course pour celle de samedi. J’espère avoir retrouvé la forme pour l’épreuve en ligne », a concédé Biannic sur le site internet de Cyclismactu. Les Tricolores espèrent bien damner le pion aux Allemandes ce samedi sur la course en ligne.

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Cordon : « Travailler pour l’équipe »

Tout se jouera samedi sur l’épreuve en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route à Florence pour Audrey Cordon et ses copines de l’équipe de France. À cette occasion, la numéro un française est revenue sur sa prestation du contre-la-montre avant d’évoquer cette course où les Tricolores espèrent bien se mêler à la lutte finale pour le titre mondial

Quels sentiments prédominent après votre 18e place sur le contre-la-montre des Championnats du monde de cyclisme sur route à Florence en Italie ?
Dans un premier temps, j’étais un peu déçue car je voulais à tout prix rentrer dans le top 15. Avec un peu de recul, je me suis dis que c’était un bon résultat face aux nombreuses concurrentes présentes sur ce contre-la-montre. J’ai ainsi vu les progrès que j’avais réalisé par rapport à l’an passé.

Que vous a-t-il manqué pour réaliser un meilleur temps ?
Une préparation spécifique sur cette discipline car J’ai enchaîné les courses à étapes et je n’ai pas pu m’étalonner sur un chrono avant celui des Championnats du monde italiens. Cela peut paraître paradoxal. Je n’ai pas pu me préparer comme il le faut pour ce contre-la-montre comme ont pu le faire les autres filles. Après j’ai encore quelques détails à peaufiner comme la position sur le vélo sur un tracé éxigeant.

La concurrence était trop relevée pour faire un podium ?
Les Françaises n’ont pas le niveau pour décrocher un podium mondial sur cette épreuve chronométrée parce qu’on n’a pas la culture du chrono en France comme peuvent l’avoir les Hollandaises ou les Américaines. Malheureusement sur le territoire français, on n’a pas de chronos pour nous exercer. Par conséquent, on ne peut pas se préparer comme il le faut avant les grands rendez-vous internationaux.

« Marianne Vos sera très compliquée à battre »</em>

Comment abordez-vous cette épreuve en ligne des Mondiaux ?
Avec beaucoup de sérénité car on a des chances de réaliser une belle course. Maintenant, on n’est pas toutes en mesure d’aller chercher le top 10. On va se concentrer sur les meilleurs éléments de notre équipe qui sont capables d’aller se mêler à la victoire finale. On va essayer de travailler en équipe même si cela s’annonce compliqué puisque toute au long de l’année nous ne roulons pas ensemble. Mais on s’entend bien et notre esprit de groupe pourrait bien être primordial pour réaliser une belle prestation aux Mondiaux de Florence.

Quelles seront vos principales adversaires ?
Bien évidemment, les Hollandaises seront les grandes favorites pour le titre mondial. Ensuite, il y a l’équipe des Etats-Unis et la formation italienne qui sera dangereuse puisqu’elle évolue à domicile. Il y aura une belle bagarre même si la championne olympique en titre, Marianne Vos, sera très compliquée à battre.

Avez-vous des objectifs individuels pour cette course en ligne ?
L’objectif est clair : emmener l’une de mes partenaires sur le podium. Je n’ai pas d’objectifs personnels mais je travaille pour l’équipe. En fonction de ma forme physique du jour, on verra à quelle position je suis dans la course.

« M’imposer au niveau international »

Au terme de cette année 2013, quel bilan tirez-vous ?
J’ai réalisé une bonne saison. C’est vrai que ce n’était pas aussi bien qu’en 2012 car je n’ai pas eu les mêmes résultats que l’an dernier. Cette année, j’ai plutôt bien marché lors de ma deuxième moitié de saison. J’ai vu tous les progrès que j’ai pu accomplir. C’est de très bon augure pour la suite de ma carrière.

Pour quelles raisons quittez-vous la formation Vienne-Futuroscope ?
Au terme de mes six années passées au sein de Vienne-Futuroscope, j’av
ais envie de changer d’air car en France, on ne fait rien pour le cyclisme féminin. Clairement, j’en ai marre de stagner et de faire toujours les mêmes courses à longueur d’années. J’avais alors envie d’avoir un rôle de coéquipière afin de continuer à progresser. Je me donne jusqu’aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 pour m’imposer au niveau international.

Quelle sera votre prochaine destination ?
Oui, je peux vous la donner. L’année prochaine, j’évoluerai au sein de la formation Hitec Products UCK…