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Ferrand-Prévot : « Ce n’était pas le meilleur moment pour chuter. »

Au terme de l’une de ses plus belles saisons, Pauline Ferrand-Prevot apparaissait comme la grande favorite pour le titre mondial sur la course en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route à Ponferrada en Espagne. Mais depuis dimanche et sa lourde chute sur le contre-la-montre par équipes de marque, ses chances se sont peut-être envolées. À moins que la Champenoise, qui a soigné ses bobos durant toute cette semaine, ait retrouvé de bonnes sensations le jour j.   

Pauline, dans quel état d’esprit êtes-vous avant de démarrer ce Championnat du monde ?
Cela peut aller après ma chute de dimanche sur le contre-la-montre par équipes de marque. Bien évidemment, ce n’était pas le meilleur moment pour chuter. Je souffre un peu au niveau des côtes. On ne sait pas si c’est cassé ou fracturé. Cela me gêne un peu pour rouler mais je serai bien au départ de l’épreuve en ligne des Mondiaux. Jusqu’à samedi, je vais faire tous les soins nécessaires pour que cela aille de mieux en mieux.

L’attente n’a pas été trop longue pour vous ?
Après ma chute de dimanche, j’avais quelques brûlures et contusions. J’ai été pas mal occupée afin de me retaper avant la course de samedi. Après, j’ai fait une longue sortie de plus de trois heures avec les professionnels. Après cette séance d’entraînement, j’ai retrouvé de bonnes sensations. J’aurais encore une journée de récupération avant de disputer la course en ligne.

Cela vous a-t-il permis d’aller reconnaître ce parcours ?
C’est un tracé très difficile et technique. Il faudra bien se placer au sein du peloton car Il y aura beaucoup d’embûches à éviter. Et dans des descentes assez sinueuses, il ne faudra pas se faire piéger bêtement.

« Il y a une superbe ambiance en équipe de France. »

Justement, comment voyez-vous cette course ?
Le scénario de la course a un peu changé après la grosse chute de l’équipe Rabobank. Anna Van Der Breggen et Annemiek Van Vleuten sont forfaits pour l’épreuve en ligne. Malgré ces absences, la formation hollandaise aura tout de même une équipe compétitive. Ce sera donc une course plus ouverte que jamais.

Selon vous, les difficultés du jour peuvent-elles jouer un rôle déterminant dans cette course ?
Effectivement, il y a deux bosses qu’on va grimper à plusieurs reprises. Par rapport au parcours de l’an dernier à Florence en Italie où les montées paraissaient plus dures qu’à Ponferrada en Espagne. Sur ce circuit espagnol, ces deux difficultés sont assez roulantes. Il faudra donc emmener beaucoup de braquet pour les franchir.

Vos partenaires de l’équipe de France seront-elles présentes pour vous protéger et vous emmener dans les derniers kilomètres ?
Je ne connais pas encore la stratégie de l’équipe de France mais notre équipe est très forte et soudée. Il y a une superbe ambiance au sein des Bleues et on s’entend toutes très bien. Après il y a Aude Biannic et Audrey Cordon, qui ont remporté des étapes de la Route de France ou du Trophée d’Or, auront leurs cartes à jouer. Ensuite, il y a des coureuses un peu plus discrètes mais qui pourront apporter beaucoup à cette équipe.

« Aller chercher un podium et pourquoi pas plus. »

Selon vous, Marianne Vos reste-t-elle la grande favorite de ce Mondial ?
Cela fait sept ans que Marianne Vos est présente sur le podium des Championnats du monde. La Néerlandaise reste la grande favorite car c’est une fille maligne et intelligente et qui sera présente le jour j.

À moins que vous lui voliez la vedette ?
C’est ce que je souhaite. J’espère que moi ou une autre de l’équipe de France pourra aller chercher un podium ou pourquoi pas plus. Après Marianne Vos ne sera pas la seule à marquer car il y aura d’autres filles à surveiller.

Ce titre mondial pourrait-il venir consacrer une telle saison ?
C’est vrai que je réalise une superbe saison. Mais quoi qu’il arrive samedi, ma saison sera pleinement remplie. Je sais très bien que ce sera compliqué de faire aussi bien l’année prochaine.

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Le titre pour Brennauer

Par Romain Beauvais
Après son titre décroché dimanche lors du chrono par équipes de marque, Lisa Brennauer est devenue championne du monde du contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde à Ponferrada en Espagne. L’Allemande a devancé l’Ukrainienne Anna Solovey (2e à 18’’) et l’Américaine Evelyn Stevens (3e à 21’’). De leurs côtés, les Françaises, Audrey Cordon (23e) et Aude Biannic (36e), ont fini loin du podium.
Personne n’aurait jamais parié sur Lisa Brennaeuer. Alors que tout le monde voyait déjà Ellen Van Dijk conserver sa couronne mondiale, la Néerlandaise, qui est a terminé son chrono sous des trombes d’eau, a totalement sombré au terme de ces 30 kilomètres. L’Allemande peut exulter car elle vient de remporter le contre-la-montre individuel, ce mardi aux Championnats du monde de Ponferrada en Espagne. Après le titre par équipes de marque, dimanche, Brennauer  décroche sa deuxième médaille d’or.

« Pour moi c’était déjà une bonne année, qui se termine donc en beauté, a soufflé la nouvelle championne du monde du contre-la-montre, Lisa Brennaeuer, sur le site internet de Cyclismactu. C’était un difficile chrono, avec une bosse dure à la fin. J’avais conservé la force pour bien finir et ça m’a souri, J’ai eu la chance de ne pas avoir été touchée par la pluie, même si j’ai senti quelques goutes. Après être arrivée j’ai vu qu’il commençait à pleuvoir très fort. C’est vraiment dommage pour les deux compétitrices qui étaient encore en course. Elles ont dû faire la descente sous la pluie. »

Les Bleues ont sombré

Si le déluge s’est abattu pour les deux dernières concurrentes, les Françaises Audrey Cordon et Aude Biannic avaient pris le départ sous le sec. Apparemment, cela ne leur à pas réussi. La première, qui espérait beaucoup sur ce chrono, a perdu beaucoup de temps pour terminer  23e à plus de trois minutes de la gagnante. « Je n’étais pas dans un grand jour. Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que je n’avais pas de force dans les jambes sur ce tracé roulant. Je n’ai pas encore trouvé la recette pour arriver en forme sur le chrono des Championnats du monde. À la longue, c’est agaçant », a expliqué Audrey Cordon sur le site internet de Cyclismactu.

Si Cordon n’était pas dans l’allure, Aude Biannic est passée totalement à côté de ce contre-la-montre. En recherchede sensations après sa récente chute au Trophée d’Or, la Bretonne a fini 36e à plus de quatre minutes de la première. « Vous savez dans le vélo, il y a des jours avec et des jours sans. Il faut faire avec.

Maintenant, je pourrai me servir de cette course pour celle de samedi. J’espère avoir retrouvé la forme pour l’épreuve en ligne », a concédé Biannic sur le site internet de Cyclismactu. Les Tricolores espèrent bien damner le pion aux Allemandes ce samedi sur la course en ligne.

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Biannic : « J’attends beaucoup de ce Contre-la-montre. »

Au terme d’une saison pleine, Aude Biannic honorera sa deuxième sélection en équipe de France sur le contre-la-montre. La Française, qui a chuté il y a trois semaines au Trophée d’Or espère retrouver de bonnes sensations, ce mardi sur l’épreuve chronométrique des Championnats du monde de cyclisme sur route à Ponferrada en Espagne. Mais la Bretonne ne se fait pas d’illusion sur le résultat de cette course puisqu’elle « manque encore un peu d’expérience pour décrocher une médaille sur un Championnat du monde. » 

Aude,  au terme de cette belle saison, comment vous sentez-vous physiquement ?
Après ma chute au Trophée d’Or, il y a trois semaines, j’ai du mal à retrouver de bonnes sensations sur le vélo. J’étais en excellente condition avant cette incident. Je ne pense pas avoir tout perdu à cause de cela. Mais je ne perds pas espoir car je pense que je serai en très bonne forme pour ce Championnat du monde.

Cette sélection apparaît-elle comme une récompense pour vous ?
C’est la deuxième fois que je participe à l’épreuve du contre-la-montre des Championnats du monde. La dernière fois, je n’avais pu y prendre le départ car j’avais chuté juste avant. Je suis contente d’être présente à Ponferrada en Espagne. J’attends beaucoup de cette sélection. Sur l’épreuve chronométrique, je suis là pour prendre de l’expérience. Ensuite sur l’épreuve en ligne, on a une équipe pour réaliser une belle course.

Courir avec ce maillot bleu-blanc-rouge représente beaucoup pour vous ?
C’est toujours un honneur de représenter la France à un Championnat du monde. On a envie de donner le maximum pour notre pays. On sait également qu’il y a beaucoup de filles qui aimeraient être à notre place.

« Je suis un peu dans le doute. »

Êtes-vous impatiente de démarrer ces Mondiaux à Ponferrada en Espagne ?
Oui j’ai hâte. Après on a une belle équipe de France pour aller chercher une médaille sur ces Mondiaux.

Comment appréhendez-vous ce contre-la-montre ?
Je suis un peu dans le doute. Je me pose pas mal de questions. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas de bonnes sensations et je suis dans l’inconnue. J’attends beaucoup de ce contre-la-montre pour voir où j’en suis réellement. Je ne me suis pas fixée d’objectifs sur cette épreuve chronométrique. Je verrai  bien comment je me sens sur le vélo. Mais je ne veux avoir aucun regrets sur cette course et je tirerai les enseignements après ce CLM.

Le parcours vous convient-il pour réaliser un beau résultat ?
Oui mais il faudra que je sois en bonne condition. Il faudra pouvoir emmener un gros braquet sur les 30 kilomètres du parcours. Après si je ne me sens pas en forme, je pourrai perdre beaucoup de temps car il y a de longues lignes droites sur ce tracé très roulant. Après, J’ai reconnu le parcours deux fois à vélo et plusieurs fois en vidéo.

« Je manque encore un peu d’expérience pur aller chercher une médaille sur un Championnat du monde. »

Pouvez-vous nous dire un petit mot sur vos potentielles rivales ?
Bien évidemment, la championne du monde sortante, Ellen Van Dijk, paraît encore comme la grande favorite de ce contre-la-montre. Ensuite, Mélanie Villumsen pourrait bien challenger la Néerlandaise. Et il ne faudra pas oublier l’Ukrainienne, Anna Solovey, qui vient de réaliser un super contre-la-montre sur le chrono champenois de la semaine dernière.  Elle sera donc pas loin du podium.

Audrey (Cordon) en fait partie ?
Audrey a plus d’ambition sur ce contre-la-montre. Elle a plus d’expérience que moi. Je ne me battrai pas contre elle. Au contraire, on s’entraide, on se donne quelques conseils entre nous afin de pouvoir rivaliser avec les meilleures mondiales.

Le maillot arc-en-ciel trotte-t-il dans votre tête ?
Non pas du tout. Sur le chrono. Il y a encore beaucoup de progrès à faire sur cette épreuve pour nous. Pour y arriver, il faudrait préparer plus spécifiquement cet exercice. Les premières mondiales ont un nombre de chronos références derrière elles. Je manque encore un peu d’expérience pour aller chercher une médaille sur un Championnat du monde.